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BARTOLOZZI (François, par et d’après)

Table des matières

1728-1815

Ne dérangez pas le monde (d’après Cipriani).

Pièce coloriée.

Dans la campagne, un jeune homme à gauche surprend une jeune femme en train de se déshabiller pour se baigner, sa jambe gauche est nue; à droite, par terre, le bas et le soulier; près d’elle, une source jaillit de la gueule d’un dauphin, et à ses pieds jappe un petit chien.


Bartolozzi, élève de Ferreti et de Joseph Wagner, naquit à Florence; il fut le propagateur de la gravure au pointillé, genre peu artistique, en noir surtout, mais qui a cependant donné quelques jolies pièces coloriées, telles que L’Amant favorisé. — On la tire aujourd’hui, d’après Boilly, etc...

A propos de gravures coloriées et de gravures en couleur, nous établirons de suite une distinction: on entend généralement par coloriées les estampes obtenues avec une seule planche et d’un seul coup de presse, la planche étant encrée en une seule fois au pouce ou à la poupée, ou au pinceau; et par en couleur celles obtenues alors avec deux, trois et même quatre planches: autant de couleurs, autant de planches, autant de coups de presse; les petits trous, semblables à de grosses piqûres d’épingles, que l’on remarque dans les témoins ou sur les traits carrés des pièces en couleur, sont précisément les points de repère de ces planches; c’est le procédé Debucourt, Janinet, Descourtis, Lecœur, Bonnet, etc.....

Nous devons dire cependant, pour être exact, que quelquefois, mais ceci est très rare, tous les points de repère n’existent pas quoique l’estampe soit tirée à plusieurs planches; nous avons pu nous en convaincre en examinant avec un soin extrême Les trois Grâces, de Janinet, qui ne portait qu’un seul trou en haut de la gravure.

Les couleurs étaient préparées et broyées avec de l’huile de noix, et les plus siccatives et les meilleures avec de l’huile de pavot, ce qui donnait aux nuances plus de lustre et plus de transparence.

Leblond, le père et l’inventeur (1739) de la gravure en couleur, dit qu’un bon cuivre pouvait tirer sans altération sensible de six à huit cents épreuves; le cuivre jaune est généralement plus dur que le rouge; mais ce dernier rendait mieux à la presse et était trouvé par conséquent d’un meilleur emploi.

Voici quelques renseignements sommaires relatifs aux divers procédés des gravures coloriées et en couleur:

Gravure au pointillé, ou manière anglaise; effet très doux en couleur, horrible en noir.

Aqua-tinte, ou manière de lavis, procédé Le Prince.

Manière de crayon, procédé François et Demarteau.

Manière noire, ou mezzo-tinto, inventé en Allemagne par le colonel Hessois de Siégen (1609-1680), qui le communiqua au prince Robert de Bavière, par qui il fut exploité.

Pour la manière noire, le cuivre, au lieu d’être uni et poli, est complètement préparé en noir au moyen du berceau, outil demi-circulaire muni à son extrémité de nombreuses aspérités qui dépolissent le métal par les balancements qu’on lui donne sur la planche; on use ensuite du racloir pour aplanir les parties que l’on veut obtenir en lumière ou en demi-teinte.

Les différents procédés ont été du reste traités avec une haute compétence par le baron Roger Portalis, dans la Gazette des Beaux-Arts, (décembre 1888; janvier, mars, avril 1889; février 1890); nous ne saurions mieux faire que d’y renvoyer le lecteur.

Bartolozzi a gravé : un grand in-folio, Le 18 Brumaire 1799; Clytie châtiant l’Amour, d’après Annibal Carrache, 1772, et L’Essai des faux appas, pièce satirique curieuse adjugée 30 fr. à la vente Mühlbacher, ainsi que The Dance, The Song, pièces assez remarquables, adjugées 151 fr., à la vente du Cte L. de Belenet, en juin 1892.

Dessins, gouaches, estampes et tableaux du XVIIIe siècle

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