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MUSÉE IMPÉRIAL DU LOUVRE

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Table des matières

COLLECTION DES GEMMES ET JOYAUX DE LA COURONNE

PLANCHE I

ÉPÉE DE CHILDÉRIC IER ROI DES FRANCS, MORT EN 481 ET GLOBE DE CRISTAL DE ROCHE TROUVÉS DANS SA SÉPULTURE, A TOURNAY

La forme de l’arme est celle de l’épée romaine. Elle était portée du côté gauche. Un or très-pur, battu au marteau & réduit en lames, compose le revêtissement de la poignée; c’est également l’or, mais travaillé au ciseau, qui constitue le pommeau de l’épée, dont près d’une moitié manque. Sur le milieu du pommeau l’on peut remarquer le commencement de l’ornementation qui est reproduite avec un développement complet sur la double garde & sur les trois pièces dont le fourreau de l’épée était garni.

Cette ornementation, qui a l’apparence d’une mosaïque translucide dont les interstices seraient cloisonnés d’or, est d’une exécution tellement précise qu’en aucun temps on n’eût su mieux faire. L’or en est la base; c’est dans l’or que sont emboîtées les sections de verres ayant uniformément la couleur & la transparence du grenat, dont est formé le pavage qui épouse tous les contours & revêt toutes les surfaces; ce sont des lames d’or qui, interposées entre les sections de verres, dessinent les différents réseaux qu’a imaginés le caprice de l’orfévre.

Des trois pièces d’orfévrerie décorant le fourreau, deux ont été dessinées en la place qu’elles y occupent; la troisième, en raison de la coupure qu’a motivée le format de notre publication, a été reportée au haut de la planche, à gauche. C’est celle qui garnit l’extrémité du fourreau qu’elle termine, & elle se distingue des deux autres par la cornaline blanche évidée en anneau, que l’on remarque en sa partie inférieure. Cette pièce est fragmentée & a perdu l’appendice qui, remontant sur le bord du fourreau, répétait au bas, mais dans le sens contraire, le motif qui se voit descendant dans l’agrafe rapprochée de la garde.

L’épée de Childéric a été donnée au roi Louis XIV, en 1665, par Léopold Ier, empereur d’Allemagne.

Elle est conservée dans le Musée des Souverains, & est le plus ancien monument de la monarchie française.

(N° 3 de notre notice, Antiquités mérovingiennes.)

PL. 1

MUSÉE DU LOUVRE.


Les gemmes et joyaux de la couronne

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