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III.
LE LABOUREUR ET SA TROUVAILLE.

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Un Laboureur était heureux,

Quand dès l’aube il voyait ses grands et vaillants boeufs,

Que rarement il aiguillonne,

Traîner le large soc dans le champ qu’il sillonne.

Un jour il découvrit un creux

Tout rempli d’un amas de piécettes charmantes:

«Oh! c’est de l’or! comme elles sont brillantes!

Me voilà riche ma foi!

Se disait le pauvre homme, et riche comme un roi!»

La charrue et ses boeufs de suite il abandonne;

Il court chez le curé, qui bientôt le sermonne:

–Mon ami, lui-dit-il... mais ce sont des jetons!

Criant, jurant, pestant et sans plus rien entendre,

Notre fou tout penaud retourne à ses sillons;

«Eh! mes boeufs, disait-il, si l’on va me les prendre,

Cré dié! je n’aurais qu’à me pendre!»

Le fit-il, je ne sais;

Mais je puis vous apprendre

Qu’il ne les revit plus jamais!

Plus qu’en tout temps le lucre est par trop le mobile

De bien de gens: On veut un prompt succès,

On méprise un travail lent, assuré, facile,

L’on dédaigne du sol les généreux bienfaits,

Et du foyer le vrai bonheur s’éxile!

Que reste-t-il alors?... Le clinquant des niais!


Fables et contes

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