Читать книгу Notions d'agriculture et d'horticulture : cours élémentaire - Jean-Augustin Barral - Страница 9
ОглавлениеTERRE ET TERREAU
18. — J’appelle votre attention sur la nature de la terre de notre jardin.
Il a plu hier, et vous voyez encore des flaques d’eau dans les petites ornières que la roue de la brouette trace dans les allées.
Marchons ensemble, nous avançons difficilement. La terre se colle à nos chaussures et nous éprouvons quelque difficulté à l’en ôter.
C’est parce que la terre renferme beaucoup d’argile qu’elle s’attache ainsi et se prend en mottes sous l’action de l’eau.
19. — On l’appelle une terre forte, une terre argileuse.
Après quelques jours de soleil, la terre forte se fendillera à la surface en grosses mottes qu’on aura encore de la peine à émietter.
Les terres fortes présentent l’avantage de conserver plus longtemps leur fraîcheur, mais elles s’échauffent difficilement.
20. — Dans les jardins qui sont à l’autre extrémité du village, la terre ne présente pas le même aspect.
Malgré la pluie d’hier, elle ne s’attache pas aux souliers ni aux bêches; il n’y a pas de flaques d’eau dans les allées.
C’est une terre légère; elle s’émiette facilement et se laisse traverser par l’eau sans la retenir.
21. — Les terres légères sont appelées sableuses quand elles renferment beaucoup de sable.
Elles sont calcaires quand elles présentent le caractère que je vais vous montrer. J’en place un peu dans un verre et je verse dessus du vinaigre; vous voyez un bouillonnement se produire. C’est un bon signe. Les terres qui ne produisent pas ce bouillonnement ne sont pas fertiles.
On peut avoir de bons jardins dans des terres fortes ou dans des terres légères. Vous comprenez que les terres fortes, étant plus dures, sont plus difficiles à travailler que les terres légères. On appelle terres franches celles qui, par leurs propriétés, participent des terres fortes et des terres légères.
22. — Savez-vous comment on appelle la couche supérieure de la terre, celle qui a été émiettée par la bêche?
C’est la couche arable.
La couche arable est la partie de la terre dans laquelle se développent les racines des plantes que nous cultivons.
Au-dessous, on rencontre ce que nous appelons le sous-sol. C’est la couche inférieure, jusqu’à laquelle descendent les eaux de pluie.
23. — Le sous-sol qui se laisse pénétrer par les eaux est appelé perméable.
Si, au contraire, il arrête les eaux sans les absorber, on dit qu’il est imperméable.
Ces qualités influent sur la terre du jardin, qui reste plus ou moins humide suivant la nature du sous-sol sur lequel elle repose.
24. — Pour accroître la fertilité de la terre, il faut y mélanger des débris de plantes, de matières animales, qui s’y décomposent de manière à former ce qu’on appelle le terreau.
Tout bon jardin doit contenir beaucoup de terreau. Celui-ci est fort ou léger, suivant la composition initiale de la terre où il entre.
Vous voyez que le terreau a une couleur noire. Grâce à cette coloration, il absorbe et concentre facilement la chaleur du soleil.
25. — Voici, dans ces pots à fleurs, de la terre de bruyère.
C’est un terreau formé, dans certains bois, dans des terres incultes et sèches, par les détritus de bruyères, de fougères et de plusieurs autres plantes qui y poussent spontanément.
La terre de bruyère est employée surtout pour la culture des plantes en pots.
QUESTIONNAIRE. — Qu’est-ce qu’une terre forte? — Quelles sont ses propriétés? — Qu’appelez-vous terre légère? — Comment la distinguez-vous d’une terre forte? — Qu’appelez-vous couche arable? — Qu’est-ce que le sous-sol? — Comment forme-t-on le terreau? — Quelle en est la couleur? — Qu’est-ce que la terre de bruyère?