Читать книгу Feuillets militaires: Italie, 1852-1862 - Jérôme-Benoît-Philogène de Bailliencourt - Страница 7

CHAPITRE II

Оглавление

Table des matières

Arrivée à Milan. — Aspect de la ville, la population. — État d’esprit des Lombards. — Villafranca, la paix. — Proclamation de l’Empereur, comment elle est accueillie. — Les Barabbi. — Entrée du roi Victor-Emmanuel à Milan. — Réception royale. — Portrait du roi. — Conversation singulière. — Impressions des généraux français. — Comparaison, rapport du maréchal Regnaud de Saint-Jean-d’Angely. — Le comte de Cavour traverse Milan. — Son entrevue avec le roi après Villafranca.

Le 7 juillet, à sept heures du soir, le train entrait en gare de Milan. Nous trouvâmes un encombrement de projectiles de pièces d’artillerie d’un calibre énorme et d’une forme toute nouvelle pour nous.

C’était le matériel de siège de l’armée sarde, il devait être expédié sans retard sur Brescia et Peschiera. Les ordres étant formels, malgré notre désir ardent d’arriver le jour même en présence de l’ennemi, nous dûmes établir notre bivouac sur les terrains qui avoisinent la gare de Brescia, attendant de nouvelles instructions.

Le général de Béville, aide de camp de l’Empereur, commandant supérieur à Milan, nous annonça, le lendemain 8 juillet, que, par dépêche du quartier général, la division d’Hugues resterait à Milan jusqu’à nouvel ordre. Encore une fois nous étions arrêtés, au moment de toucher au but. Vivement contrariés, nous eussions murmuré, si la théorie de l’obéissance passive n’était pas admise comme une loi.

Les diverses colonnes arrivèrent à l’intervalle d’un ou deux jours et le 11, la division entière se trouva réunie et campée sur les boulevards extérieurs, près des portes Neuve et Orientale.

Milan est une ville admirable! Je fus émerveillé des proportions de la cathédrale. La puissance du sentiment le plus élevé a certainement inspiré les artistes chrétiens du moyen-âge, dont le talent s’est doublé de poésie, mais je pense, comme l’illustre Chateaubriand, que l’architecture gothique, cette cristallisation des pays froids, n’est pas d’un heureux effet dans la chaude Italie. Des rues larges, de belles promenades, de somptueux palais, donnent à cette ville cette physionomie distinguée qui est le cachet des cités italiennes, constituent la principale séduction de ia capitale lombarde. Tout est riant!... tout chante!... de toutes parts des souvenirs artistiques! jusque sur la gare du chemin de fer où je retrouve d’exquises sculptures.

Les femmes sont jolies, vives, animées, peu sévères.

Le troupier français, vert-galant, connaisseur, s’en apercevait terriblement.

Nous avions bien de la peine à protéger les longues épingles, placées en guirlande ou formant aigrette, attachant le voile des Milanaises, rejeté en arrière, coiffure charmante, encadrant des visages pleins d’attraits, des yeux expressifs, brillants, qui parlaient autant que les lèvres.

Tout a été dit, comme descriptions et impressions par des plumes plus habiles que la mienne, dont ce n’est pas le métier. Je veux seulement noter et retracer les émotions de cette population mobile, ardente, spirituelle comme celle de Rome que j’ai connue et étudiée, lorsque je fis partie de l’armée d’occupation en qualité de colonel du 40me de ligne. Je retrouve cette nature changeante, intelligente, désireuse de liberté, sans donner un sens précis à ce mot si dangereusement interprété.

Toujours imbu, pénétré des grandes choses que l’histoire lui a léguées, avec une fierté, qui n’est trop souvent que de la vanité, l’Italien s’illusionne, comme tous les caractères faibles et sensibles; il se figure qu’il ne serait pas impossible de refaire un royaume homogène avec les éléments épars d’une nationalité éteinte.

Les bonnes institutions font les grands peuples. L’esprit guerrier vient avec elles.

La valeur des Piémontais est légendaire, la brigade de Savoie était composée de héros.

Mais plus on avance dans le centre de l’Italie, moins le patriotisme se ravive, on ne le retrouve passionné que chez la femme.

L’enthousiame de l’Italien s’évapore en fumée, sa faconde est une soupape de sûreté personnelle! des phrases, des exclamations, des menaces... mais pas d’actions... une volonté fugitive, lorsque le moment est venu de la prouver par des actes.

Un seul trait suffira pour en témoigner: les cadres de la légion étrangère ne se sont pas remplis dans le pays que nous défendions.

Un pouvoir despotique, absolu, réunissant le Piémont et la Lombardie, respectant toutefois les duchés, le royaume de Naples et surtout le pouvoir temporel du pape, pourrait peut-être créer une sorte d’unité.

Mais à condition que la puissance soit entre les mains d’un homme qui n’en userait que pour l’honneur de ce pays.

La réalité de ce rêve pourrait seule ramener ces esprits dévoyés par la politique intéressée des étrangers, établie sur le vieil adage, éternellement jeune: «Diviser pour régner.»

L’Italien a trop d’esprit pour ne pas comprendre la situation; mais il possède au plus haut degré le scepticisme en matière d’avenir, une absence d’énergie, fatale à ses intérêts. En face d’un problème difficile à résoudre, il sourit, ses yeux expressifs semblent annoncer une résolution, une promesse, qu’il tient rarement, c’est la girouette morale à perpétuité.

Le 9 juillet 1859, un bruit circule, vague encore, dans la grande ville; on vient nous consulter, chercher près de nous des détails que nous ignorons. Pourtant les intentions impériales semblent contredire la nouvelle... Napoléon a, dit-on, signé une suspension d’armes. Bientôt la dépêche officielle, affichée sur les murs, nous l’annonce effectivement.

Un ordre du jour à l’armée la confirme, et le général de Béville nous lit les détails d’une convention arrêtée entre les deux souverains. La population se groupe à tous les carrefours, elle est triste, inquiète. Elle n’a plus d’espoir que dans l’échéance du 15 août, terme de l’armistice, et se rattache à cette perspective. Les événements, rapides comme, la pensée qui les dicte, nous remplissent d’étonnement et de regrets. Ce ne sont plus les voies lentes de la diplomatie, qui défait le lendemain, ce qu’elle a fait la veille.

Une entrevue de quelques minutes des deux empereurs, au village de Villafranca, suffit, et les destinées de l’Europe viennent d’être réglées, dans les lignes suivantes, affichées aux quatre coins de Milan, en italien, je traduis:

«La paix est souscrite entre Sa Majesté l’empereur

«d’Autriche et moi.

«Les bases de la paix sont de former une confédération

«sous la présidence honoraire du

«pape.

«L’empereur d’Autriche cède, dès à présent,

«tous ses droits sur la Lombardie à l’Empereur

«des Français, qui les transmet au roi de Sardaigne.

«L’empereur d’Autriche conserve la Vénétie,

«mais elle reste partie intégrante de la confédération.

«Amnistie générale.

«Valeggio, 12 juillet 1859.»

Les victoires de Montebello, Palestro, Turbigo, Magenta, Melegnano, Solferino avaient mis fin à cette guerre, solution dont l’humanité est heureuse.

Il faut le reconnaître, l’Empereur, maître de soi, ce qui est la suprême sagesse, sut lutter contre les entraînements enivrants du succès, envisageant l’intérêt du peuple, trop rarement pris en considération.

Le fondateur de la dynastie napoléonienne, dont lé grand génie ne se peut contester, n’avait pas su résister aux fumées de cette ivresse. Il en fut la victime et en trouva, sur le rocher de Sainte-Hélène, la trop cruelle expiation.

Une impression, plus forte que l’étonnement, pénètre la masse de la population milanaise en lisant cette proclamation!... Elle vit depuis si longtemps d’espérance et de déception!

L’abattement est général et le scepticisme politique, soulevant un coin du rideau, laisse entrevoir le retour d’un joug détesté. Des groupes houleux se forment, et nous apprenons que les clubs révolutionnaires sont fort agités.

On sent que malgré l’asservissement des consciences, règne encore au fond du cœur un peu de ce patriotisme, qui, malheureusement, ne sait jamais adopter d’autre forme que celle de la révolution et de la conspiration.

Milan n’est-elle pas la patrie de cette variété de carbonari, que, sous le règne de Charles-Albert, on désignait du nom de Barabbi? Prêts à tout, en temps de guerre et de désordre, ils se maintenaient pendant la paix dans le sentiment de la résistance en s’abstenant de fumer, pour ne pas apporter ainsi une contribution de plus au fisc autrichien, qui tirait un gros bénfice de ce monopole.

Enfin l’ordre n’est pas troublé, mais le calme n’est qu’à la surface. Les gens qui désirent la liberté s’aperçoivent, peut-être déjà, qu’ils ne font que changer de maître.

Le 13 juillet, vers cinq heures du soir, le roi Victor-Emmanuel fit son entrée dans sa bonne ville de Milan, par la porte Orientale et le Corso.

Le 19me de ligne, régiment appartenant à ma brigade, formait la haie sur la place de la cathédrale, appuyant ses ailes au palais royal.

Le nouvel ordre de choses séduisait-il pleinement les aspirations de ce peuple élégant, aux mœurs disciplinées par l’Autriche! Ce serait une illusion de le croire? Le Milanais a vécu trop longtemps, aspirant le souffle de la race germaine, s’imprégnant de ses habitudes si différentes de celles de la race latine, pour l’oublier si tôt. Les classes élevées de la société lombarde ont conservé des principes de morale et de religion.

Ces causes, qui ne s’analysent qu’à la réflexion, ont un résultat qui n’échappe à personne.

Tous sont impressionnés, refroidis par les allures excentriques et les habitudes, au moins légères, d’un souverain poussé par le ministre le plus habile, mais le plus révolutionnaire de l’époque, et qui a dû forcément, pour rendre son règne possible, se mettre lui-même à la tête de la révolution.

Le roi fut donc accueilli sans enthousiasme. Entré dans le palais, il nous fit l’honneur de nous recevoir.

Mon rôle de conteur devient ici difficile; comment dépeindre cette physionomie de soldat si personnelle, mais dont l’excentricité, voulue, plus encore que naturelle, vise ostensiblement à la singularité.

Certes, Victor-Emmanuel est un cœur vaillant; il a fait preuve, au dire de tous, sur les champs de bataille, d’un courage allant jusqu’à la témérité.

Pourquoi oublier alors que la modestie sied au vainqueur?

Le roi a trente-neuf ans, on lui en donnerait quarante-cinq; il est pourtant robuste et carré ; sa santé et son tempérament semblent être hors d’atteinte des fatigues du camp et de celles du boudoir!... deux choses également aimées, dit-on.

Ses yeux, excessivement petits, brillent malgré cela d’un véritable éclat et impressionnent par leur vivacité puissante.

La race se révèle dans le regard; l’orbite semble perforé ; le nez est court; la moustache, joignant les favoris prend des proportions immenses. L’ensemble forme un singulier mélange qui n’est ni italien, ni français, plutôt allemand croisé de russe, mais de russe d’une espèce peu distinguée.

Au moment de citer les termes de notre conversation, je crois devoir prendre des témoins, sans cela on pourrait vraiment hésiter à me croire.

Étaient présents:

Le général d’Hugues, le général de Béville, aide de camp de l’Empereur. Le général Suau et M. Hazard, chef d’état major.

Le roi, encore couvert d’une noble poussière, dans une tenue fort négligée, affectait les poses d’un capitaine de hussards du premier Empire, c’est du moins l’effet qu’il me produisit; mon souvenir eut comme une réminiscence de ce type si souvent décrit, qui tend à disparaître, mais que Sa Majesté se plaît à ressusciter.

Donc, jetant les yeux au plafond, relevant la tête outre mesure, le roi nous dit:

«Eh bien! messieurs, je ne suis pas content,

«vous ne devez pas l’être non plus, car vous ne

«faites qu’arriver, et la paix vous enlève l’espoir

«d’assister à des victoires, comme celles que

«nous avons remportées! Votre armée nous a

«rendu de grands services... la vôtre et la mienne

«ont combattu comme deux sœurs... je ne suis

«qu’un soldat:.. je n’aime pas les avocats.

«Je tiens peu à un royaume, je ne veux que

«des batailles.

«J’avais bâti des châteaux en Espagne, je

«croyais faire la guerre pendant deux ans, on

«ne me la laisse faire que pendant deux mois,

«j’espérais faire le tour du monde avec les soldats

«français.

«J’aurais voulu avoir quelques côtes cassées,

«à la condition de pouvoir continuer à

«combattre...

«Cette guerre a été un véritable carnage... les

«Autrichiens ont certainement perdu 50.000 hommes...

«Pour ma part, j’ai perdu 7.000 hommes

«à San-Martino, et avec 20.000 hommes, j’ai

«lutté contre 80.000.

«Votre empereur m’a demandé du secours; en

«l’espace de dix kilomètres, j’ai conduit moi-

«même deux divisions sur Solferino.

«Cette importante position ayant été enlevée,

«avant mon arrivée par vos intrépides soldats, je

«revins sur mes pas, je pris les Autrichiens en

«flanc, des positions furent prises et reprises

«cinq fois, et c’est moi, qui ai fait tirer les derniers

«coups de canon de la journée, avec trente-huit

«pièces en batterie.

«L’armée autrichienne est complètement démoralisée,

«trois généraux ont refusé de marcher,

«je ne puis me rappeler leurs noms... ces

«noms sont si baroques!... deux ont marché en

«arrière, le troisième n’a pas marché du tout...

«ils ont été destitués.

«Que faire avec des b... comme cela?...

«Je n’aime pas les avocats, et vous, général?... »

«— Votre Majesté a raison, les avocats sont les hommes de la décadence,» répondit le général d’Hugues.

«— Et cependant, reprit le roi, je vais de

«nouveau avoir affaire... à eux... C’est égal, je

«saurai les mettre à leur place...

«Ce Cavour, comblé par moi, arrive de Brescia,

«pour me remettre sa démission, je l’ai fort

«mal reçu... Il fait mieux, il va tenir des propos

«dans un café, dans le but d’augmenter sa

«popularité...

«Que voulez-vous que je fasse d’un avocat de

«cette trempe?...

«C’est égal, qu’il prenne garde à lui, j’aurai

«l’œil ouvert!...

Le général de Béville, interrompant alors Sa Majesté, ajouta: «— Il a passé hier dans la nuit;

«le gouverneur de Milan fut le complimenter

«au chemin de fer et le trouva profondément

«endormi.»

«— Il n’était donc pas si malade?» dit le roi.

«— Que Votre Majesté ne m’a-t-elle envoyé

«une dépêche, je l’aurais coffré.»

«— Il ne perdra rien pour attendre,» s’écria Victor-Emmanuel, «je lui ménage quelque chose.»

«— Sire,» ajoutai-je, «il faut à tout prix

«clouer la bouche aux avocats et enrayer la

«révolution!...»

«— Vous avez bien raison, général!»

Nous sortîmes, ne pouvant en croire ni nos yeux, ni nos oreilles.

Les secrets du roi, de son ministre, toute cette politique de casse-cou était à découvert.

Je pris note immédiatement, pour moi seul, mes camarades en firent autant, désirant garder exact le souvenir de cette entrevue si originale, et en conserver scrupuleusement la physionomie.

Pour bien comprendre l’impression produite sur nous, par cette audience, il est nécessaire de se rendre compte, que, pour la première fois, nous nous trouvions en présence du roi de Sardaigne, et que sa figure et son caractère n’étaient point alors devenus légendaires. Il se présentait aux soldats français, avec l’auréole de la victoire. Le souvenir encore chaud de la bataille de Palestro (où il avait chargé à la tête de nos troupes, avec une si grande audace que les zouaves l’avaient, par acclamation, nommé leur caporal), nous le faisait regarder comme un chevalier des temps passés, joignant à la fierté du vieux sang de Savoie, quelque chose de ce je ne sais quoi qui portait au délire l’enthousiasme des rudes soldats du Petit Caporal.

Quelle chute! quelle désillusion, et comme le contraste devenait frappant lorsqu’on comparait cette jactance italienne à la tenue correcte et à la modestie des chefs de notre armée qui venaient de remporter, pour lui, ces merveilleuses victoires de Magenta et de Solferino.

Je n’en veux pour exemple que le remarquable rapport du maréchal Regnaud de Saint-Jean-d’Angely, après son héroïque défense du pont de Magenta.

A la suite des détails techniques, destinés à déterminer la situation des troupes, il n’y avait sur le rôle personnel qui lui était échu que cette seule phrase:

«— Votre Majesté ordonna de défendre le

«poste avec la plus grande énergie, en attendant

«l’arrivée des renforts. Les ordres de Votre

«Majesté furent exécutés.»

Voilà comment parlaient les vieux soldats de l’empire, qui avaient vu les grands événements du commencement de ce siècle, et se connaissaient en véritables héros. Ce qui ajoutait aussi pour nous, à l’excentricité des paroles du roi, c’est, qu’arrivés de la veille, nous n’étions nullement au courant des événements qui venaient de se succéder avec une foudrayante rapidité. A peine savions-nous que Cavour, furieux de la conclusion d’une paix hâtive, qui semblait couper court à ses projets d’avenir et renverser tout l’échafaudage si péniblement édifié de sa future politique, avait été pris d’un accès formidable de colère, et que, brisé par toutes ces émotions, il venait de traverser Milan, en chemin de fer, dans un état d’écrasement tel, que le gouverneur Vigliani n’osa pas interrompre son sommeil. Il quittait alors Villafranca!

Surpris en pleine confiance par l’armistice, Cavour était parti comme une bombe pour trouver l’Empereur, le roi, et s’efforcer de les faire revenir sur leurs intentions. Débarqué au quartier général piémontais, il n’obtint rien du roi qui lui dit: «La paix s’est faite sans moi; je ne suis

«pas le plus fort. Rien à tenter: laissez-moi

«tranquille.» Il court chez l’Empereur sans plus de succès et tombe enfin chez le prince Napoléon.

A bout de patience et au comble de l’exaspération, il se laissa aller, dit-on, à traiter le gendre du roi avec une désinvolture et des termes dont rien ne peut donner l’idée. Une seconde fois, il força la porte du roi. C’est à la suite de cette nouvelle entrevue (dont je raconterai plus tard les extraordinaires détails), que dégoûté de tout et de tous, il donna brusquement sa démission et partit.

Plût au Ciel qu’il ne fût jamais revenu!

Le jour où commença pour le ministre sarde ce pitoyable voyage était le 7 juillet, précisément celui de notre arrivée dans la capitale conquise.

Il y avait six mois à peine que j’avais quitté Rome et la Péninsule. Je me figurais y revenir pour assister à de terribles batailles. Je croyais voir se jouer sous mes yeux un drame grandiose d’indépendance avec des acteurs sérieux. J’avais encore présente à la mémoire la noble et vénérable figure du saint pontife Pie IX bénissant ses chers Français, je ne pensais pas, je l’avoue, devoir si tôt être témoin d’un de ces bizarres «opera-buffa,» dont les Italiens sont les premiers inventeurs et dont ils conserveront éternellement le secret!

Feuillets militaires: Italie, 1852-1862

Подняться наверх