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AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS RESSORTANT DE LA FORME DU GOUVERNEMENT ET DE SON ACTION.
ОглавлениеAvantages.
GOUVERNEMENT MONARCHIQUE. Le secret dans les affaires, la célérité dans les mesures, la promptitude dans l’exécution, la concentration des forces de tout l’empire, qui en augmente l’intensité, l’œil du maître qui voit tout, maintient partout la paix, la tranquillité ; enfin, le bras du prince qui anime, fait mouvoir seul tous les ressorts de la machine politique, les fait concourir à un but commun à la défense de la patrie, à sa gloire, à sa prospérité ; tous ces points forment, ce semble, les principaux avantages du gouvernement monarchique.
Ces avantages en préparent d’autres dont les peuples sentent plus immédiatement le prix.
Ce n’est que lorsqu’ils sont tranquilles, et à l’abri des dissensions, des guerres intestines, qu’ils peuvent jouir d’une sage liberté, en recueillir les fruits; que chacun, guidé par le sentiment de son bien-être, peut ou se livrer aux spéculations commerciales et industrielles, accumuler des richesses, se faire un sort brillant; ou bien, soit cultiver dans les arts, les dons, les plaisirs de l’imagination, ces plaisirs célestes qui répandent tant de charme dans la vie; soit étudier les sciences, les approfondir, agrandir la sphère de ses connaissances, de son intelligence, agrandir tout son être, et s’élever à cette hauteur où l’homme éprouve tant de bonheur par la pensée, a tant de sujet de s’en enorgueillir. «Je pense, dit Pascal, et,
» par ce précieux don de la pensée, je suis bien supérieur
» à cet astre qui nous éclaire, tout immense qu’il est.»
En un mot, c’est principalement sous le gouvernement monarchique que fleurissent le commerce, les arts, les sciences et toutes les branches de richesses et de bonheur pour les nations.
GOUVERNEMENT ARISTOCRATIQUE. Ce gouvernement a plus de vigueur et jouirait d’une plus grande puissance que le gouvernement monarchique, sans les fréquentes divisions de l’aristocratie, divisions qui énervent nécessairement les ressorts de son gouvernement.
L’aristocratie a dans sa politique des principes plus fixes que la royauté, des plans mieux suivis, plus de persévérance dans ses entreprises, plus de modération dans ses succès, plus de constance dans l’adversité ; la forme du gouvernement aristocratique serait la meilleure pour protéger et garantir les intérêts des peuples, si l’aristocratie ne se trouvait avoir souvent un intérêt personnel à atténuer la prospérité, la puissance de la démocratie pour mieux la contenir; et si d’ailleurs les inconvénients attachés au gouvernement aristocratique ne l’entraînaient ou à sa ruine ou à la tyrannie, comme nous le verrons tout à l’heure.
GOUVERNEMENT DÉMOCRATIQUE. Le règne de la démocratie échauffe, anime tout le peuple d’une grande émulation; chacun veut avancer, veut se créer un nom, une existence. Si, dans l’administration ou l’armée, l’on ne peut s’ouvrir une voie aux honneurs, à la fortune, c’est dans la carrière de l’industrie et du commerce qu’on saura se dédommager, c’est par des spéculations nouvelles, des entreprises hardies, des travaux laborieux et soutenus, qu’on parviendra à amasser des richesses, à prendre un rang dans la société, à rivaliser avec ces plébéiens heureux que les honneurs ont décorés. A tous égards les peuples ont plus de verve, plus d’énergie sous les gouvernements démocratiques que sous les autres gouvernements; ils sont plus féconds en tous genres de production. Pourquoi faut-il que les dissensions, la guerre civile, sortent de la même source, et que le germe qui produirait de si heureux fruits contienne le vice qui doit le détruire? Le règne démocratique est surtout admirable en temps de guerre, quand il s’agit de défendre le sol de la patrie. Rien n’égale les traits de courage, de dévouement, les brillants faits d’armes et toutes les vertus patriotiques que nous ont montrés toutes les républiques combattant pour leur indépendance.
Mais après la victoire, après que l’empire sauvé du danger demande plus de modération pour être bien gouverné, le règne démocratique perd ses avantages, et le peuple apporte au gouvernement une incapacité égale à la valeur qu’il a montrée pour le soutenir. Il conserve bien son émulation, son esprit de perfectibilité pour tout ce qui contribue à l’avantage au bonheur de la société. Mais tous ces nobles élans, mal protégés par un gouvernement orageux, sont bientôt étouffés par les guerres intestines qui font périr la république.
Inconvénients.
LE RÈGNE MONARCHIQUE() a contre lui la minorité des rois. Sous les régences le pouvoir est faible, les grands cherchent à le partager, se le disputent, font naître des troubles, des factions qui plongent la nation dans de grands maux.
Le gouvernement royal expose encore l’état, rarement il est vrai, à de plus grands dangers. De loin à loin se rencontrent des princes guerriers qui, entraînés par le sentiment de la gloire, entraînent à leur tour leurs malheureux peuples dans des guerres sans fin et dans toutes les calamités dont la guerre fait son cortège.
Enfin l’on reproche à la royauté la corruption des cours
Le prince, toujours entouré de courtisans de flatteurs, ne connaît jamais bien les besoins des peuples, les maux dont ils se plaignent, n’est presque jamais exhorté à prendre des mesures pour les faire cesser. La flatterie est trop intéressée à cacher ou déguiser la vérité, à l’empêcher de pénétrer jusqu’au prince. L’intrigue seule l’obsède sans cesse et règne avec lui. C’est elle qui distribue les emplois à tort et à travers, qui en dépouille les hommes les plus dignes en faveur des gens incapables. Elle provoque les actes arbitraires, méconnaît la voie de la justice, et compromet à chaque instant les intérêts du trône comme ceux du peuple. Souvent elle arrache aux malheureux le fruit de ses labeurs le nécessaire de toute une famille, pour entretenir le luxe des grands, la corruption de leurs mœurs, leurs liaisons scandaleuses.
La corruption des cours produit encore fréquemment un plus grand mal; elle enchaîne, paralyse le prince par les plaisirs, la mollesse; elle l’éloigne des affaires, lui enlève son sceptre pour le confier aux favoris ou plutôt aux amis des favorites, et livre l’état à leur rapacité, à leurs outrages.
Sans prétendre méconnaître ces graves inconvénients de la royauté, je ferai remarquer.
Que les disputes des grands sous les régences, et le partage qu’ils font souvent du pouvoir, convertissent la royauté en une espèce d’aristocratie, et qu’ainsi les désordres trop réels des régences ne peuvent guère être opposés par l’aristocratie et encore moins par la démocratie.
Que si les princes ambitieux entraînent leurs peuples dans des guerres désastreuses, le même reproche peut être fait aux gouvernements aristocratique et démocratique. Rome, sous ses rois comme sous le gouvernement de l’aristocratie et de la démocratie, fit également la guerre. C’est la démocratie d’Athènes qui entreprit la guerre de Syracuse; la même démocratie et l’aristocratie de Sparte s’exterminent, dans la guerre du Péloponèse, pour la dispute de l’empire de toute la Grèce. Les républiques d’Italie présentent le même spectacle.
Seulement il y a cette différence que les princes d’un génie guerrier, d’un caractère ferme, énergique propurent à la nation quelque dédommagement aux maux qu’ils font endurer, en donnant, par leur fermeté, à la machine politique un ressort, un principe de vie que de longs règnes passés dans les intrigues avaient énervé ; tandis que les gouvernements aristocratique et démocratique affaiblissent ordinairement leur constitution par la guerre. Le peuple, qui y prend la part la plus active, sent sa puissance; et, soit qu’il possède déjà le pouvoir, soit qu’après ses succès il l’enlève à l’aristocratie, il en abuse plus que jamais, le livre à ses démagogues, aux factions, et en fait un instrument destructeur du bonheur public.
Enfin je ferai remarquer que si parfois le prince confie son autorité à un ministre, il arrive toujours que ce ministre par son élévation se fait de nombreux ennemis, et qu’il faut, ou qu’il se maintienne contre leurs cabales par de grands talents qui tournent à l’avantage de la nation, ou qu’il succombe à leurs persécutions; de manière que le gouvernement de l’incapacité ne peut être que très passager.
Je pourrais ajouter que le trône, jadis si étranger aux besoins des peuples, si inaccessible à la vérité, en est maintenant instruit chaque jour et quelquefois fort vertement par la discussion des chambres. Mais cet avantage tient au gouvernement représentatif, que je n’envisage point en ce moment.
LE RÈGNE ARISTOCRATIQUE présente des inconvénients bien plus graves que ceux de la royauté.
D’abord, toujours en butte à la jalousie du peuple, et exposée à ses entreprises, il importe à l’aristocratie, pour conserver le pouvoir, que le peuple ne devienne ni trop riche ni trop puissant; et pour le mieux tenir dans sa dépendance, elle est obligée d’aller à la source de cette puissance, d’entraver l’industrie, le commerce, de conspirer contre la prospérité publique().
Un danger fréquent pour l’aristocratie, danger qui lui est commun avec la démocratie, c’est la nécessité de confier un grand pouvoir à ses généraux(). Les talents d’un bon capitaine, les services qu’il a rendus à sa patrie, la gloire qu’il a acquise, l’attachement de son armée, l’union d’intérêt qu’il y a entre eux, rendent un général si puissant dans un pays ou régnent de simples citoyens, qu’il est rare que ce puissant personnage consente à rentrer en simple particulier dans sa patrie, qu’il n’ait l’ambition de la dominer, et qu’il manque d’y parvenir.
Mais le plus souvent l’aristocratie est placée entre ces deux écueils, où elle trouve également sa perte.
Ou la désunion se met dans son corps, parceque chacun veut primer par son opinion, son crédit; parceque les familles les plus puissantes veulent avoir toute l’influence dans le gouvernement, et que de là naissent des inimitiés, des haines, des séditions dont profitent les plus adroits, les plus heureux, pour s’emparer de tout le pouvoir, régner arbitrairement et changer le gouvernement en olygarchie, ou plutôt en un état despotique sous plusieurs despotes. Tels on voit à plusieurs époques les gouvernements de Thèbes, Corinthe, etc.; ceux de Pise, de Florence; le gouvernement d’Angleterre sous ses barons, etc.
Ou bien le peuple, trop enorgueilli par les victoires qu’il a pu remporter, devient intraitable, secoue le joug de l’aristocratie, et s’empare du pouvoir, qui tombe bientôt entre les mains d’une turbulente et aveugle populace ou d’odieux tyrans. A Rome, c’est après la chute de Carthage, et à Syracuse, après la défaite des Athéniens, que l’aristocratie fut détrônée.
«Syracuse, dit Montesquieu, toujours placée entre
» l’oligarchie ou la licence du peuple, travaillée par sa liberté
» et sa servitude, recevant tour à tour l’une et l’autre
» comme une tempête, et, malgré sa puissance au dehors,
» toujours déterminée à une révolution par la plus petite
» force étrangère, avait dans son sein un peuple immense,
» qui n’eut jamais que cette cruelle alternative, de se donner
» des tyrans ou de l’être lui-même.»
QUANT AU GOUVERNEMENT DÉMOCRATIQUE, ses dangers inévitables sont les troubles, les guerres intestines, qui l’énervent et le détruisent.
Le règne de la démocratie n’est presque que le règne de la guerre civile, de cette reine sanguinaire qui gouverne par l’injustice et le crime, s’attache à persécuter les personnages les plus éminents les plus hommes de bien, à les châtier de leurs vertus, et à les dépouiller de leurs richesses pour en doter ses satellites; qui verse son venin dans toutes les âmes, excite les factions à la vengeance, arme les frères entre eux, le fils contre le père; ouvre la barrière aux proscriptions, aux assassinats ébranle tout l’ordre social, y tient en fermentation les passions les plus basses, les plus viles, comme pour en amener la dissolution; jusqu’à ce que gorgée de sang et fatiguée de crimes, le sceptre lui échappe des mains pour tomber dans celles d’un soldat ambitieux, d’un despote, et perpétuer les misères des peuples.
Si tout gouvernement doit avoir pour objet de maintenir la tranquillité publique, de faire fleurir le commerce et les arts, de rendre les hommes et meilleurs et plus heureux, l’on peut juger, par le court aperçu que nous venons de faire des avantages et des inconvénients attachés à la forme et à l’action des gouvernements monarchique, aristocratique et démocratique, considérés dans leur existence simple, que, pour atteindre ce but, la forme et l’action du gouvernement aristocratique conviennent mieux que celles du gouvernement démocratique; mais que le gouvernement monarchique l’emporte à son tour sur celui aristocratique.
Nous avons reconnu, dans le premier paragraphe de ce chapitre, que les rênes de l’état, tenues par le prince, étaient dans les meilleures mains possibles.
Nous établissons, par notre deuxième paragraphe, que le gouvernement monarchique, considéré dans sa forme et son action vaut mieux que les autres gouvernements.
La forme ou le gouvernail monarchique, si je puis m’exprimer ainsi, dans les mains du prince est donc le meilleur instrument manié par la main la plus habile. Par conséquent, le gouvernement monarchique est le meilleur gouvernement().
Il est bien digne de remarque qu’Hérodote, Platon, Aristote, Polybe, Plutarque, Cicéron, ces grands personnages, qui ont vu les beaux jours d’Athènes et de Rome, ou qui en étaient voisins, donnent nettement la préférence au gouvernement monarchique sur tous les autres gouvernements, comme présentant le plus d’avantages et le moins d’inconvénients.
Hobbes Grotius, Puffendorf, sont aussi de ce sentiment, et si l’on recueillait les voix de tous les auteurs qui se sont prononcés sur cette grande question, on la trouverait décidée, à une grande majorité, en faveur de la monarchie.
Cette question, au surplus, est encore mieux résolue par l’histoire, ou plutôt par la force des choses. L’histoire enseigne, comme nous leverrons plus tard, que les gouvernements aristocratique et démocratique, ou les gouvernements républicains, ne peuvent se soutenir; il faut toujours revenir à l’autorité monarchique héréditaire. Qui peut donc arracher le sceptre des mains des peuples, pour les faire passer dans celles du prince?
Certainement ce n’est point la force du prince; et si les peuples viennent se ranger sous son autorité, c’est que le sceptre dans ses mains satisfait mieux à leurs intérêts que s’ils le tenaient eux-mêmes; en d’autres termes, c’est parceque le gouvernement monarchique est le meilleur gouvernement.
C’est seulement en envisageant les gouvernements dans leur existence simple que nous avons reconnu que le gouvernement monarchique était le meilleur gouvernement.
Mais la monarchie simple est-elle, en effet, la meilleure forme de gouvernement possible; son autorité ne doit-elle pas être limitée?
En admettant ce premier point, comment cette limitation devra-t-elle avoir lieu? Sera-ce par le partage du pouvoir législatif avec l’aristocratie et la démocratie, les deux chambres d’un parlement sans lois fondamentales; en sorte que le prince et le parlement seront souverains absolus, et pourront, simultanément, exercer une autorité sans limite?
Ou faudra-t-il qu’il y ait des lois fondamentales qui enchaînent le prince et le parlement lui-même, sauf lorsqu’ils pourront être mis hors de page par l’impérieuse loi de la nécessité ?
Si l’on admet qu’il faille des lois fondamentales, comment seront-elles instituées? Sera-ce par un pacte entre le prince et la nation ou par une simple charte que concédera le prince?
Si c’est par une charte que concède le prince, comment pourra-t-il y avoir engagement commun; comment le prince et le parlement pourront-ils être liés?
D’un autre côté, la concession suppose que le prince est souverain sans la participation des peuples, et cette supposition demande à être prouvée.
Mais, pour faire cette preuve, il y a de grands obstacles à vaincre, car les rois étant faits pour les peuples, les peuples prétendent que les rois sont leurs sujets; que c’est à eux, peuples qu’appartient la souveraineté ; que c’est de leur délégation que dérive tout pouvoir.
Voilà bien des questions à traiter; et pourtant, après les avoir résolues, l’on sera fort loin encore de pouvoir établir la limite qui doit donner au gouvernement monarchique sa meilleure assiette, resserrer son autorité dans le cercle le plus favorable au bonheur des peuples.
Au reste, sans pousser plus loin l’énumération des difficultés, ni sans prétendre les résoudre, je vais présenter la liaison des idées par lesquelles je parviens, dans mon esprit, à établir le meilleur gouvernement. Presque tout mon travail aboutira seulement à quelques articles de la charte. Alors, dira-t-on, pourquoi tant de peine?
O sûrement cette peine ne sera point inutile, si, par mes réflexions, ma raison s’identifie avec la loi, si elle y trouve l’expression de ses vœux; si, dans les devoirs que la loi m’impose, je reconnais ceux que ma raison m’eût-elle même imposes!
Il faut d’abord se fixer sur la base du gouvernement, sur la souveraineté.
Je vais montrer dans le prochain chapitre, qui sera le quatrième de l’ouvrage, que les anciens gouvernements républicains, qui n’étaient que le règne resserré de la souveraineté du peuple, n’ont pu long-temps se soutenir nulle part, et qu’il a toujours fallu revenir à la monarchie héréditaire;
J’établirai ensuite dans le cinquième chapitre, que le règne de la souveraineté du peuple n’est praticable, ni par voie directe, ni par voie de représentation;
Dans le sixième chapitre que, même en théorie, la loi ne doit point être l’expression de la volonté générale des peuples, et que tous leurs droits, quant à la législation doivent se fondre, se résoudre dans un parlement;
Dans le septième chapitre, que ce n’est ni par le droit divin, ni par une délégation de la part des peuples, que régnent les princes; que leur autorité et le gouvernement monarchique sont nécessaires;
Dans le huitième chapitre, comment, par le principe de l’autorité monarchique et l’établissement d’un parlement, l’on rentre dans le cercle de la doctrine de la souveraineté du peuple, et se résout le problème qu’elle présente;
Dans le neuvième chapitre, que l’autorité monarchique déjà limitée par l’établissement d’un parlement doit l’être encore par une constitution,et comment cette constitution doit être instituée.
Enfin j’expliquerai,
Dans le dixième chapitre, l’action des trois puissances législatives;
Dans le onzième chapitre, quel choix le gouvernement doit faire de ses administrateurs, et quelle obéissance lui doit l’armée;
Dans le douzième que l’opinion du jour ne doit point entraîner le gouvernement;
Et, dans le treizième et dernier chapitre, quels sont les titres de la légitimité.
J’envisage le gouvernement seulement dans sa base, sa forme et son action, sans m’occuper des institutions qui doivent garantir la sagesse de son règne, parceque, cherchant à asseoir mon opinion, les points que je viens de citer suffiront pour la fixer.
A la vérité, le gouvernement ne peut parvenir à sa perfection que par des institutions en harmonie avec lui-même. Mais, avant de songer aux garanties il faut savoir ce qui doit être garanti; et quand on est bien d’accord sur ce point, les institutions de garantie ne sont guère que des conséquences des principes reconnus. Le chemin est tout tracé ; il n’y a plus qu’à suivre.