Читать книгу Histoire chantée de la première République, 1789 à 1799 - Louis Damade - Страница 10
COUPLETS
ОглавлениеSUR LA COCARDE NATIONALE
18 JUILLET 1789
Par le citoyen MERCIER
Air: On compterait les diamants.
J’admire la variété
De ces rubans, de cette aigrette,
Dont le citoyen exalté
Embellit à l’envi sa tête.
Emblème de l’égalité,
Une cocarde est sa marotte;
Le savoyard marche à côté
Du gentilhomme qu’il décrotte. (bis)
Chaque citoyen est guerrier,
Cœur, fortune, amour, tout le lie,
Chacun arbore le laurier
Comme vengeur de la patrie;
Tous sont frères, tous sont égaux,
L’astre de la liberté brille,
Et la France, oubliant ses maux,
Ne forme plus qu’une famille. (bis)
Des fléaux de la nation
Pour chasser la horde funeste,
Il n’a fallu que l’union
Du bleu, du rouge et du céleste;
Le blanc annonce la candeur
D’âme vraiment républicaine;
Le bleu fait présager au cœur
Une existence plus sereine. (bis)
Reste le rouge, mais comment
Lui trouverai-je une origine?
M’y voici, c’est que, sûrement,
Les fleurs viendront après l’épine;
Peut-être encore, sexe charmant,
Chaque preux, défendant ta cause,
A voulu porter galament
Ta couleur en prenant le rose. (bis),
Femmes, exaucez donc un vœu
Dicté parle patriotisme;
Au blanc assortissez le bleu
Et partagez notre héroïsme;
Que de leurs festons ondoyans
Le goût décore vos coëffures;
La cocarde de vos amans
Doit se faire avec vos ceintures. (bis)