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INTRODUCTION.

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Table des matières

Notre savant ami, M. Roscher, professeur d’économie politique à l’université de Leipzig, a bien voulu nous communiquer, au mois de juillet 1862 , un travail plein d’intérêt sur la découverte qu’il avait faite d’un écrit de Nicole Oresme, évêque de Lisieux, relatif à la monnaie; il nous demandait en même temps de compléter ses recherches, et de vérifier le caractère de nouveauté qu’il attribuait à cette exhumation littéraire.

Nous avons dû, sous ce dernier rapport, dissiper une illusion. L’œuvre dont parlait M. Roscher était connue en France; elle avait été notamment décrite et appréciée dans l’Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme, publié en 1857 par M. Francis Meunier. M. Lecointre-Dupont en parle aussi dans ses Lettres sur l’histoire monétaire de la Normandie et du Perche (Paris, 1846, in-8°, p. 49). Cependant personne n’en avait encore fait ressortir d’une manière aussi saillante le caractère scientifique; personne, avant notre savant correspondant, ne l’avait soumise à un examen approfondi au point de vue de l’économie politique.

Le nom et les travaux de Nicole Oresme ne nous étaient point étrangers, mais la communication de M. Roscher en a révélé toute l’importance. Pour répondre au désir de notre savant ami, nous nous sommes livré à de nouvelles investigations; elles nous ont conduit à consacrer au Traité des monnaies de l’économiste ignoré du quatorzième siècle une Etude accueillie par l’Académie des sciences morales et politiques avec une bienveillante attention .

A côté de l’exemplaire imprimé en latin, dont M. Roscher avait eu connaissance, nous avons profité du manuscrit unique de la Bibliothèque impériale qui contient la traduction française de l’œuvre de Nicole Oresme, traduction qu’il a faite lui-même pour le roi Charles V; elle présente un texte plus complet, qui emprunte à cette circonstance un nouvel intérêt.

Notre Étude laisse au travail de M. Roscher tout le mérite de l’invention et tout l’attrait qui s’attache à l’originalité des aperçus aussi bien qu’à la science éprouvée d’un des économistes le plus justement estimés au delà du Rhin. Nous n’avons donc pas hésité à traduire l’écrit de notre savant ami, non-seulement par un sentiment naturel de reconnaissance, mais aussi à cause de l’utilité de l’œuvre. On ne saurait assez rendre hommage à la pénétration, à la finesse de jugement et à l’exacte érudition de l’auteur. Si, sur quelques points secondaires, nous différons d’avis avec lui, notamment en ce qui concerne certaines circonstances de la vie de Nicole Oresme, nous aimons à constater la conformité de doctrine qui nous a déjà déterminé, il y a sept ans, à faire connaître en France les Principes d’économie politique de M. Guillaume Roscher. Notre étude sur le Traité des monnaies de Nicole Oresme serait incomplète si elle ne profitait point de l’heureux concours que lui apporte le travail de l’éminent professeur de Leipzig. Nous nous attacherons à le reproduire avec fidélité.

Traictié de la première invention des monnoies

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