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Chanson

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De ta robe à longs plis flottants

Ruissellent toutes les chimères,

Et tu m’apportes le printemps

Dans tes mains blondes et légères.

J’ai peur de ce frisson nacré

De tes frêles seins, je ne touche

Qu’en tremblant à ton corps sacré,

J’ai peur du charme de ta bouche.

Je me sens grandir jusqu’aux Dieux

Quand, sous mon orgueilleuse étreinte,

Le doux bleu meurtri de tes yeux

S’évanouit, fraîcheur éteinte.

Mais quand, si blanche entre mes bras,

A mon cri d’amour qui se pâme

Tu souris et ne réponds pas,

Tes yeux fermés me glacent l’âme...

J’ai peur,–c’est le remords spectral

Que l’extase ne saurait taire,–

De t’avoir peut-être fait mal

D’une caresse involontaire.

(Études, I, 51; II, 51.)

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