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Le Cérémonial.

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Le suisse et le bedeau indiquent aux assistants le moment où il faut se lever, s'agenouiller, s'asseoir.

A l'église, des parents peuvent remplir le rôle de témoins; il suffit donc d'en avoir deux, au lieu de quatre comme à la mairie.

La jeune mariée doit éviter de tourner la tête pour voir ce qui se passe derrière elle; le soin de son voile, de sa robe ne doit pas l'occuper.

Si, dans l'église où a lieu le mariage, on tend le poêle (bande d'étoffe) au-dessus de la tête des mariés, je recommande vivement au garçon d'honneur de faire attention à la coiffure de la mariée.

Les mariés sont assis pour écouter l'allocution du prêtre au sujet de leurs devoirs réciproques et des obligations qu'ils auront envers les enfants qui leur naîtront.

Pour la consécration du mariage le prêtre vient aux jeunes époux, qui se tiennent par la main droite (dégantée), et c'est ainsi qu'ils doivent répondre aux questions sacramentelles.

De même, lorsqu'ils s'agenouillent sur leurs prie-Dieu pour recevoir la bénédiction.

Le oui doit être articulé à mi-voix mais distinctement.

Lorsque les anneaux sont bénis, le prêtre les remet à l'époux; celui-ci passe l'alliance symbolique au quatrième doigt de la main dégantée de sa femme. Il serait logique que celle-ci passât de même la bague au doigt de son mari, mais c'est lui-même qui s'en charge.

Les mariés peuvent ensuite se reganter.

Tantôt on applique la pièce d'or ou d'argent à la cire du cierge que tiennent les époux pour aller baiser la patène, tantôt on la dépose dans le plat de vermeil que tient l'enfant de chœur.

Pour les quêtes dans l'église, faites par les garçons et les demoiselles d'honneur, il y a certaines nuances à observer.

Disons, à ce propos, que, si les garçons d'honneur sont de tout petits garçons et de toutes petites filles, et rien de plus charmant, on peut se livrer à la fantaisie pour les habiller.

Lorsqu'il s'agit de demoiselles pour de bon, elles devront éviter d'être en blanc, sauf les gants qui, ainsi que ceux des garçons d'honneur, doivent toujours être de cette couleur; la nuance paille ou crème n'est même pas admise. La bourse de quêteuse est faite en étoffe semblable à la robe avec petit bouquet d'oranger et nœud de ruban.

Passé trente ans pour les demoiselles et quarante ans pour les garçons, il n'est guère possible d'accepter ces fonctions.

Lorsque le suisse (pour le couple qui appartient au côté de la mariée) et le bedeau (pour celui qui appartient au côté du marié) viennent chercher les garçons et les demoiselles d'honneur pour la quête, ceux-ci doivent tout d'abord déposer leur offrande personnelle au fond de la bourse, puis la présenter au jeune couple, aux parents qui sont dans le chœur, enfin descendre dans la nef et s'arrêter devant chaque rang d'invités, qui à droite, qui à gauche.

Le garçon d'honneur tient de la main gauche le bouquet de sa compagne et son claque et il lui offre le poing droit fermé; la jeune fille y pose sa main gauche: cette main doit être maintenue à une certaine hauteur.

Cette position, très gracieuse, vous a un petit air moyen âge plus joli en vérité que l'attitude de jeunes gens marchant la main dans la main comme des enfants qui vont à l'école.

La jeune fille tend la bourse avec une grande discrétion; elle ne doit pas l'agiter violemment en façon d'appel aux pièces, surtout ne jamais jeter un coup d'œil dans l'intérieur, et son remerciement doit être également gracieux si elle a entrevu l'éclair d'un louis ou si elle a perçu le son d'une pièce de dix centimes.

Si l'une des demoiselles d'honneur a une récolte d'argent plus abondante que celle de sa compagne, il serait d'une grande inconvenance de faire sonner (c'est le mot) ce petit triomphe d'amour-propre devant celle qui a été moins favorisée.

Le rôle de garçon d'honneur est d'avoir l'œil à tout, de prévenir les désirs des dames, de faire danser toutes les invitées, s'il y a un bal.

Lorsque la cérémonie religieuse est terminée, la mariée, au bras de son beau-père et non à celui de son mari, passe à la sacristie; le jeune marié offre le bras à sa belle-mère, le père de la jeune fille à la mère du jeune homme.

Arrivé à la sacristie, après avoir signé sur le registre, le jeune couple ayant ses parents réciproques de chaque côté, attend le défilé, les félicitations et les baisers.

Le registre reste ouvert pour tous, mais on ne doit signer que si l'on vous en prie, à moins que vous soyez un très grand personnage et que votre signature ne soit un grand honneur.

Lorsque les derniers invités sont partis de la sacristie pour aller reprendre leur place à l'église, la mariée, au bras de son mari cette fois, et précédée du suisse, traverse l'église de nouveau aux sons de l'orgue.

Le marié monte avec sa femme, sa mère et son père dans une voiture, les deux femmes au fond, bien entendu.

Si le marié a une voiture, il part seul avec sa femme dans son coupé.

Mariage protestant.

On commence par aller à l'église, si l'un des deux conjoints est catholique, on peut n'aller qu'au temple ou à l'église, mais le savoir-vivre veut qu'on aille aux deux.

Les cérémonies sont les mêmes.

On n'exige en fait de pièces que le certificat du mariage civil.

Le prêtre catholique n'est jamais invité aux fêtes de mariage; le pasteur peut l'être.

Mariage israélite.

Lorsque la mariée juive sort de sa maison, on a la très jolie coutume de jeter des fleurs sur son passage.

Les hommes qui assistent à un mariage israélite gardent leur chapeau sur la tête à la synagogue.

La mariée fait son entrée à la synagogue, soutenue et comme traînée par ses deux témoins, qui lui tiennent les mains très élevées.

Elle monte les degrés du tabernacle et s'assied sous un vaste dais avec son mari, les parents, les témoins, les garçons et les demoiselles d'honneur.

Le rabbin, comme le prêtre, prononce un discours, reçoit le consentement des époux et celui des parents, puis le marié passe l'anneau au doigt de sa femme en disant qu'il la reconnaît pour sa légitime épouse devant l'Éternel, devant la loi de Moïse et de l'État.

Le rabbin bénit l'union, fait boire aux époux le vin consacré dans une même coupe qu'on jette ensuite par terre; lorsqu'elle se brise en beaucoup de morceaux, c'est signe de prospérité pour le jeune couple.

L'acte de mariage est lu à haute voix avant la signature.

Lorsque les Israélites appartiennent au rite portugais, la fiancée a brodé une écharpe qu'on place sur les épaules du marié; la mariée donne également au jeune marié le linceul dans lequel on l'ensevelira.

Le mariage russe est très poétique, le marié est couronné de fleurs, on lâche des colombes.

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