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CHAPITRE V.

Table des matières

Faire paraître l’épreuve négative.

En retirant la glace de la chambre noire, si on l’examinait, on ne verrait aucune trace de portrait; il faut, pour le faire sortir du voile dans lequel il se trouve enveloppé, que d’autres produits viennent opérer une réaction avec ceux déjà employés et fassent apparaître l’image.

Pour cela il faut, lorsqu’on a levé le châssis de la chambre noire, revenir dans le cabinet noir où l’on a fait les préparations premières, afin de faire apparaître l’épreuve à l’abri de la lumière.

Les solutions que l’on emploie pour cette opération sont au nombre de deux; les voici:

Solution n° 1.


dans un flacon bouché à l’émeri.

Solution n° 2.


également dans un flacon bouché à l’émeri.

Verser dans un verre une quantité suffisante pour couvrir la glace en son entier, de la solution n° 1, ensuite ouvrir le châssis qui contient la glace, prendre celle-ci entre le pouce et l’index de la main gauche, la tenir droite, absolument comme pour l’opération du collodionnage, la tenir aussi bien à l’abri de la lumière, jusqu’au moment où l’on a ajouté à la première solution quelques gouttes seulement du nitrate d’argent formant la seconde solution, remuer légèrement pour faire le mélange, et couvrir la glace en entier de ces deux solutions mélangées.

Bien conserver le liquide sur la glace, sans en perdre, toujours dans l’obscurité la plus complète, et, quand on croit l’épreuve assez venue, la lever au-dessus de la bougie: l’épreuve apparaît négative, c’est-à-dire que tout ce qui était blanc est noir, et réciproquement.

Pour qu’une épreuve négative soit bien venue, il faut voir les plus petits détails, les demi-teintes de la figure bien sorties avec finesse en petits traits blancs presque imperceptibles; les habits doivent être blancs, les reflets légèrement noirs.

Lorsque l’épreuve est bien sortie, comme nous venons de le dire, on la lave à grande eau avec de l’eau ordinaire.

Dans l’apparition de l’image, comme dans la sensibilisation de la glace, la lumière même de la bougie est ce qu’il y a de plus à craindre; presque tous les voiles qui arrivent sur les épreuves au collodion viennent de ce que l’opérateur a laissé voir imprudemment la lumière, à l’une ou l’autre de ces opérations.

Quand, dans l’apparition de l’épreuve par l’acide pyrogallique, il arrive que l’épreuve reste blanche en négative, que l’on ne peut pas la faire noircir avec la solution ordinaire, on en compose une autre, dans laquelle on met une quantité plus considérable de nitrate que d’acide pyrogallique; l’épreuve finit toujours par noircir. Si cependant c’était un cliché à conserver, il ne faudrait pas employer ce moyen, car l’épreuve qui a été faite ainsi disparaît graduellement dans un temps plus ou moins long. Il vaudrait beaucoup mieux alors faire une autre épreuve.

Il y a encore un autre moyen de faire apparaître l’épreuve: par le protosulfate de fer; mais nous préférons beaucoup nous servir d’acide pyrogallique.

Pour faire une négative par l’acide pyrogallique, une petite déviation du temps de pose n’entraîne pas pour cela la perte de l’épreuve; on s’en sert comme si rien n’était, pourvu qu’il n’y ait pas une grande différence. Avec le bain de protosulfate de fer, au contraire, si l’épreuve n’est pas devinée juste à la lumière, elle ne vaut rien, il est impossible de s’en servir. Il faudrait donc, par ce système, que l’opérateur devinât juste, ce qui est assez difficile, la durée de l’exposition à la chambre noire, sans cela il est impossible de faire des épreuves par cette méthode, qui du reste est très-bonne pour faire les positives sur verre et toile, et qui donne une teinte nacrée que ne fournit pas l’acide pyrogallique.

Nous donnons néanmoins la composition d’un bain pour négatives qui nous a souvent donné de très-bonnes épreuves.


Lorsqu’on fait paraître l’épreuve par ce procédé, il faut mettre la solution dans une bassine et y plonger d’un seul coup la glace, l’épreuve en dessus; elle apparaît quelquefois instantanément, quelquefois il faut plus longtemps; dans tous les cas, du moment qu’elle est apparue, on doit presque de suite la retirer et la laver à grande eau; si elle restait longtemps dans le bain, elle perdrait de sa force.

Encyclopédie de la photographie sur papier, collodion, verre négatif et positif, et sur toile

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