Читать книгу Documents sur les tremblements de terre et les phénomènes volcaniques au Japon - Alexis Perrey - Страница 11
Ile Niphon.
Оглавлениеa). Le plus méridional des volcans de l’île Niphon, qui n’en contient que deux, est le volcan Fousi-jama, situé à quatre milles géographiques tout au plus de la côte méridionale, dans la province Sourouga et le district Fousi (lat. 55° 18’, long. 136°15’). La hauteur de ce volcan, mesurée, comme celle du Wunzen, par de jeunes Japonais, élèves de Siebold, atteint 3793 mètres ou 11675 pieds; il est ainsi près de 300 pieds plus haut que le pic de Ténériffe avec lequel Kæmpfer l’a déjà comparé. Le soulèvement de cette montagne conique, rapporté à la cinquième année du règne de Mikado VI (286 ans avant notre ère), est décrit en ces termes remarquables au point de vue géologique: «Une vaste étendue de terrain s’abaisse dans la contrée d’Omi; un lac se forme, et le volcan Fousi apparaît.» Les éruptions les plus caractéristiques qui se soient produites à partir de l’ère chrétienne sont celles des années 799, 800, 865, 957, 1052, 1085 et 1707. Depuis cette dernière époque, le volcan se repose (Cosmos, l. c.).
Berghaus le place par 34°50’ de latitude et 136° 42’ de longitude. Landgrebe copie ces nombres.
b). Plus au nord est l’Asama-jama, le plus central des volcans actifs reculés à l’intérieur du pays. L’Asama-jama, situé dans le district Sakou de la province Sinano, par 56° 22’ de latitude, 136° 18’ de longitude, c’est-à-dire entre les méridiens des deux villes principales, Mijako et Jedo, est à vingt; milles géographiques de la côte sud-sud-est, à treize milles; de la côte nord-nord-ouest. En 864, l’Asama-jama eut une éruption en même temps que le Fousi-jama. Celle du mois de juillet 1785 fut plus violente et fut plus funeste qu’aucune autre. Depuis, l’activité de l’Asama-jama ne s’est point ralentie (Cosmos, l. c.).
Il est très-élevé, brûle depuis le milieu jusqu’à la cime et jette une fumée extrêmement épaisse. Il vomit du feu, des flammes et des pierres. Ces dernières sont poreuses et ressemblent à de la pierre ponce. Ce volcan couvre souvent toute la contrée voisine de ses cendres. Berghaus, qu’a copié Landgrebe, donne des coordonnées géographiques un peu différentes: 36°12’ de latitude et 136°12’ de longitude.
Dans la même province, il y a un lac spacieux nommé Souwa-no-mitsou-oumi, duquel découle la grande rivière Tenriou-gava. Le lac est au nord-ouest de la ville Taka-sima et reçoit un grand nombre de sources chaudes qui jaillissent dans les environs.
C’est dans le lac Mitsou-oumi que surgit, en l’an 82 av. J.-C., la grande île de Tsikou-bo-sima qui existe encore aujourd’hui.
«Outre les deux volcans actifs que nous venons de citer, Niphon renferme neuf cônes vraisemblablement trachytiques, qui suivent la direction du sud-ouest au nord-est, et dont les plus remarquables sont: Sira-jama ou la montagne Blanche, dans la province de Kaga, par 36°5’, qui, ainsi que le Tsjo-kaisan de la province Dewa (lat. 59° 10’), est considéré comme dépassant le Fousi-jama, plus méridional, qui s’élève déjà à plus de 11600 pieds. Entre le Sira-jama et le Tsjo-kaisan est situé, dans la province Jetsigo, par 36°53’, le Jaki-jama ou Montagne des flammes. Les deux montagnes coniques les plus septentrionales qui s’élèvent sur les bords du détroit de Tsougar, en face de la grande Jezo, sont l’Ikawi-jama, par 40° 42’ de latitude, le pic Tilésius de Krusenstern, à qui ses études sur la géographie du Japon ont créé un titre immortel à la reconnaissance des savants, et le Jake-jama ou Montagne brûlante, situé par 41° 20’, à la pointe nord-est de Niphon, dans la province de Nambou. Cette montagne a vomi des flammes depuis les temps les plus reculés. (Cosmos, 1. c.).»
Cette dernière ligne suffirait pour faire ranger le Jake-jama au nombre des volcans actifs de l’île de Niphon; mais il n’est pas le seul qu’on puisse ajouter aux deux qu’admet l’auteur du Cosmos.
Le Sira-jama ou Sira-yama, appelé aussi le Mont Blanc de Kaga, parce qu’il est couvert de neiges perpétuelles, est compté parmi les volcans de Niphon par Berghaus, Landgrebe et Hermann. Ces auteurs, non plus que de Hoff et de Buch, ne font mention ni du Tsjo-kaisan, ni du Jaki-jama. Mais ils signalent un autre volcan que je ne trouve pas indiqué dans de Hoff, ni dans de Humboldt, c’est le Tesan ou Jesan .
Le Jesan est situé sur la côte nord-est de Niphon, par 40°2’ de latitude et 139° 40’ de longitude, à sept milles, dit-on, de Nambou. Il lance souvent des pierres ponces, quelquefois même très-loin en mer (Georgi, Russ. Reise, 1775, I, 4). Berghaus le regarde comme un volcan probablement très actif et peut-être le même que le Sin-san de la carte de Krusenstern. Pour Klaproth, c’était le volcan le plus septentrional de Niphon.
Le pic de Tilesius, sur la côte nord-ouest de Niphon, par 40°37’ de latitude et 137°50’ de longitude, un peu au sud du détroit de Sangar, est une haute montagne, constamment couverte de neige. On n’en connaît pas d’éruption; mais Tilesius et Krusenstern qui en ont donné une vue, l’ont classé parmi les volcans actifs. Quoique le Dr Tilesius lui donne toujours le nom de volcan, il pourrait bien se faire qu’il l’eût confondu avec la montagne Jesan (De Buch, l. c.).
Le Jake-jama est le plus septentrional des volcans de Niphon. Berghaus et Landgrebe le placent dans la province de Mouts ou Oosiou, entre Tanabe et Obata. Les voyageurs européens ne paraissent pas l’avoir vu en activité.