Читать книгу Documents sur les tremblements de terre et les phénomènes volcaniques au Japon - Alexis Perrey - Страница 9

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«Les historiens du Japon ne mentionnent que six volcans actifs, dit de Humboldt, soit avant soit après l’ère chrétienne: deux dans l’île de Niphon et quatre dans l’île de Kiou-siou. Les volcans de l’île de Kiou-siou, la plus rapprochée de l’île de Corée, sont, en remontant du sud au nord:

a). Le volcan Mitake, qui s’élève sur l’îlot de Sayoura-sima, dans la baie de Kago-sima, ouverte au midi, et fait partie de la province de Satsouma, lat. 31°33’, long. 128°21’ (Cosmos, IV, 415). .

A l’exception de L. v. Buch, qui ne compte que deux volcans, l’Aso et l’Unsen, dans l’île de Kiou-siou, les auteurs modernes, comme MM. Berghaus, Landgrebe et Hermann, en comptent quatre: l’Aso-no-yama, l’Un-sen-ga-dake, le Biwo-no-koubi et le Miyi-yama, qui sont les quatre signalés, en 1851, par de Humboldt lui-même, dans ses Fragments asiatiques, p. 220-222. Aucun ne mentionne le Mitake dont le nom seul m’était connu. (Voyez à 1828).

b). Le volcan Kiorisima, dans le district de Maka, de la province Fouga, lat. 31°45’ (Cosmos, I. c.).

Est-ce le même que l’Unga cité plus loin à 1804?

c). Le volcan Aso-jama, dans le district Aso, de la province Figo, lat. 32°45’ (Cosmos, l. c.).

Il jette continuellement des pierres et des flammes; celles-ci sont de couleur bleue, jaune et rouge. Des bains chauds entourent de tous les côtés le pied de la montagne. La terre, dit Kaempfer, est chaude et brûlante en plusieurs endroits et d’ailleurs si lâche et si spongieuse, qu’à quelques morceaux près, où il y a des arbres, on n’y saurait marcher qu’en tremblant, à cause du bruit qu’on entend continuellement sous les pieds. Il en sort beaucoup de fontaines chaudes dont les moines voisins ont fait autant de purgatoires pour les divers corps de métiers.

C’est celui que M. Hermann marque le plus au sud sur sa carte.

Dans la même province se trouve une montagne sur le sommet de laquelle est encore une grande ouverture qui était autrefois la bouche d’un volcan. Mais les flammes ont cessé depuis quelque temps, apparemment, dit Kæmpfer, parce qu’il n’y a plus de matière combustible.

d). Le volcan Wunzen, dans la presqu’île Simabara et dans le district Takakou (lat. 32°45’). D’après une mesure barométrique, le Wunzen n’a pas plus de 1253^m ou 5856 pieds; il dépasse de cent pieds à peine le point culminant du Vésuve, la Rocca del Palo. La plus violente des éruptions du Wunzen dont l’histoire ait conservé le souvenir est celle du mois de février 1793. Wunzen et Aso-jama sont situés tous deux à l’est-sud-est de Nangasaki (Cosmos, 1. c.).

L’Unzen ou encore Ouzen-ga-dake, c’est-à-dire la haute montagne des sources chaudes, sur une presqu’île, à l’est de Nangasaki, était autrefois une montagne large et pelée, mais non très-élevée. Les vapeurs qui s’échappaient de son sommet pouvaient s’apercevoir à trois milles de distance. C’est l’éruption de 1795 qui lui a donné sa hauteur actuelle.

Le Biwo-no-koubi et le Miyi-yama, cratères voisins du Wunzen, ne paraissent pas constituer des volcans distincts du précédent. Ils en sont à peu près à une demi-heure de marche.

«En dehors de ces volcans actifs, dit de Humboldt (L. c. p. 418), on peut encore citer une file de montagnes coniques dont quelques-unes, caractérisées d’une manière manifeste par des cratères creusés à une grande profondeur, paraissent être des volcans depuis longtemps éteints.

a).» C’est le cas du cône Kaimon, le pic Horner de Krusenstern, situé dans la partie méridionale de l’île Kiou-siou, dans la province de Satsouma, sur la côte du détroit de Diemen (lat. 31°9’). Six milles géographiques à peine séparent cette montagne du volcan actif de Mitake, qui s’élève au nord-nord-est.

b).» Tel est encore, dans l’île de Sikok, le Kosousi ou petit Fousi, situé dans l’îlot de Koutsouna-sima, de la province d’Ijo par 33° 45’, sur la côte orientale du grand détroit de Souwo-Nada ou Van der Capellen.»