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Iles Lou-Tchou.

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«Nous ne connaissons pas encore assez, dit M. de Humboldt, l’archipel de Lieou-Khieou (Lieu-Khieu, Loochoo), situé entre l’île de Formose et le Japon, pour avoir une idée exacte des volcans qu’il peut contenir. Nous savons seulement qu’il y en a dans sa partie septentrionale, où l’on rencontre l’île du Soufre (Schwefel-Insel en allemand, Loung-houang-chan en chinois), située au NE de la grande île de Lieou-Khieou, au 27°50’ lat. N, et 125° 25’ long. E de Paris. L’île du Soufre est aussi appelée Yeou-kia-phou ou le Rivage-des-Bannis. Le volcan qui y produit une immense quantité de soufre, est situé dans sa partie NO; il vomit constamment de la fumée et des vapeurs sulfureuses, qui sont quelquefois si fortes, que l’on ne peut s’approcher du mont du côté d’où le vent souffle. Les rochers qui entourent ce volcan sont de couleur jaune, mêlée de bandes brunes. La côte méridionale est formée de hauts volcans d’un rouge foncé ; l’on aperçoit sur sa surface quelques espaces d’un vert clair. Dans le gros temps, il est difficile de débarquer sur cette île, parce que la mer brise avec une violence extrême sur les rocs escarpés qui la bordent. Le Loung-houang-chan ne produit ni arbres, ni riz, ni plantes potagères; on y trouve beaucoup d’oiseaux et la mer est très-poissonneuse. Cette île est habitée par une trentaine de familles de bannis qui reçoivent leur subsistance de la grande Lieou-Khieou; ils s’occupent à recueillir le soufre.»

M. de Buch y voit plus qu’une simple solfatare; il regarde cette île comme le siège d’actions volcaniques très-énergiques.

Klaproth en a publié une carte spéciale dès l’année 1824 (Ann. des Voyages, t. XXI, p. 312), et c’est à lui que de Humboldt emprunte les détails que je viens de donner et qu’ont reproduits tous les auteurs qui se sont occupés de la géographie des volcans.

A. de Humboldt revient sur ce sujet dans le dernier volume du Cosmos et sépare cette île de l’archipel des Lou-Tchou.

«Du pic Horner (Caimon-ga-take), situé sur la côte sud-ouest de l’île Kiou-siou, dans le royaume insulaire du Japon, dit-il, part un arc de cercle décrit par une rangée de petites îles volcaniques dont l’ouverture est tournée vers l’ouest, et qui renferme (du nord au sud), entre les détroits de Diemen et de Colnett, Jakouno-sima et Tanega-sima; au sud du détroit de Colnett, dans le groupe des Linschoten de Siebold (l’archipel Cécile du capitaine Guérin), qui s’étend jusqu’au 29me parallèle, l’île Souwase-sima (l’île du Volcan du capitaine Becher), située par 29° 39’ de latitude, 127° 21’ de longitude, et qui s’élève, d’après de la Boche-Poncié, à 2630 pieds ou 855 mètres de hauteur; puis l’île du Soufre de Basil-Hall (Sulphur-Island), appelée Tori-sima ou île des Oiseaux par les Japonais, Loung-houang-schan par le Père Gaubil, et située par 27° 51’ de latitude, 125° 54’ de longitude, d’après les mesures astronomiques du capitaine de la Roche-Poncié (1848). Comme cette île porte aussi le nom d’Iwo-sima, il faut prendre garde de la confondre avec son homonyme, située plus au nord dans le détroit de Diemen. L’île de Soufre a été bien décrite par Basil-Hall . En s’avançant vers le sud, entre le 26me et le 27me parallèle, on rencontre le groupe des Lieou-khieou ou Lew-chew, appelé Loo-choo par les indigènes. Enfin, vers le sud-ouest, se trouve le petit archipel de Madschiko-sima, qui s’étend jusqu’à la grande île de Formose et que je considérerai comme l’extrémité des îles de l’Asie orientale.» (IV, 420).

Je placerai ici l’archipel volcanique de Magellan dont plusieurs îles ont été colonisées’ par les Japonais. Cet archipel est peu connu; mais sa constitution volcanique le rattache évidemment au Japon qu’il relie aux îles Mariannes dont, cependant, je ne m’occuperai pas dans ce Mémoire.

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