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CHAPITRE IV.
1666-1667

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Madame de Sévigné va passer l'automne au château de Fresnes.—Sa correspondance avec de Pomponne continue.—Elle lui fait la description du salon de Fresnes et de la société qui s'y trouvait rassemblée.—Réflexions sur les agréments de la vie de château.—Détails sur Arnauld d'Andilly.—Sur madame de la Fayette.—Sur le comte de la Rochefoucauld.—Sur madame de Motteville.—Sur madame Duplessis de Guénégaud et sur la galerie de tableaux qu'elle avait formée.—Détails sur le comte de Cessac et sur les causes de sa disgrâce.—Sur madame de Caderousse, mademoiselle de Sévigné et mademoiselle Duplessis-Guénégaud.—Sur la mort du comte de Boufflers, qui fut le mari de cette dernière.—Effets malheureux des guerres.—Madame de Sévigné ne veut choisir un gendre que dans la noblesse d'épée.—Incertitude où l'on est sur ce qu'elle fit pendant l'hiver.—Brillant état des théâtres de Paris à cette époque.—Représentation du Sicilien et du Misanthrope.—Grand succès d'Andromaque.—Motifs qui font croire que madame de Sévigné a passé l'hiver à Paris.—Détails sur l'abbé le Tellier.—Lettre de mademoiselle de Sévigné à l'abbé le Tellier.—Devise du cachet de cette lettre.—Madame de Sévigné et sa fille partagent le goût du temps pour les emblèmes et les devises.

Madame de Sévigné ne passa point tout l'été à Livry, comme elle en avait manifesté le projet dans sa lettre à Bussy. Une lettre adressée à de Pomponne, en date du 1er août 1667, nous la montre établie à demeure avec ses enfants dans le château de madame de Guénégaud, avec l'intention d'y rester jusqu'en novembre, époque à laquelle on devait jouer, à Fresnes, une pièce intitulée les transformations de Louis Bayard151. Nous savons que madame de Sévigné aimait à jouer la comédie, qu'elle était bonne actrice152; peut-être avait-elle promis de jouer un rôle dans cette pièce. Dans une seconde lettre à de Pomponne, elle peint, avec la vivacité qui lui est naturelle, la société alors rassemblée dans le salon du château de Fresnes. «N'en déplaise au service du roi, je crois, monsieur l'ambassadeur, que vous seriez tout aussi aise d'être ici avec nous que d'être à Stockholm, à ne regarder le soleil que du coin de l'œil. Il faut que je vous dise comme je suis présentement. J'ai M. d'Andilly à ma main gauche, c'est-à-dire du côté de mon cœur; j'ai madame de la Fayette à ma droite, madame du Plessis devant moi, qui s'amuse à barbouiller de petites images; madame de Motteville un peu plus loin, qui rêve profondément; notre oncle de Cessac, que je crains, parce que je ne le connais guère; madame de Caderousse, mademoiselle sa sœur, qui est un fruit nouveau que vous ne connaissez pas; et mademoiselle de Sévigné sur le tout, allant et venant par le petit cabinet, comme de petits frelons. Je suis assurée, monsieur, que cette compagnie vous plairait fort153

Il était difficile de réunir une compagnie qui présentât une plus grande variété d'âge, de sexe, d'esprits, de talents et de caractères; qui fût plus propre à réaliser cette heureuse existence de la vie de château, où toutes les jouissances d'un luxe bien ordonné s'allient aux plaisirs champêtres; où l'on goûte à la fois les délices d'un commerce intime, les distractions de la société et les douceurs de la solitude; où une fréquentation habituelle permet à chacun de développer, sans fatigue et sans contrainte, ses moyens de plaire, de faire apprécier les qualités solides ou brillantes de son esprit. Là, du moins, l'estime et l'amitié, qui seules peuvent rendre les liaisons durables, ont le temps de naître et de se consolider. La société n'est plus une agrégation fortuite d'individus qui ne se voient qu'à de longs intervalles et pendant de courts instants: c'est une nombreuse famille, dont chaque membre ne se console de la nécessité de se séparer que par l'espoir de se retrouver encore, au retour de la belle saison, sous le même toit, le même ciel et les mêmes ombrages.

Le patriarche de cette société, qui l'était aussi de Port-Royal, l'ancien des réunions de l'hôtel de Rambouillet, alors âgé de soixante et dix-huit ans, s'occupait à écrire les mémoires que nous avons de lui154, d'après la prière que lui en avait faite Arnauld de Pomponne, son fils, auquel il en transmettait successivement tous les cahiers. On avait, l'année précédente, publié un recueil de ses lettres, qui faisaient connaître la part importante qu'il avait eue dans les affaires, les relations qu'il avait entretenues avec les personnages les plus élevés en dignités et les plus notables de son temps et les luttes qu'il avait eues à soutenir155. La nécessité où il se trouvait alors de repasser dans sa mémoire les faits les plus remarquables de sa vie, ou ceux qui avaient le plus intéressé la génération précédente, devait accroître le plaisir que l'on avait toujours à l'écouter.

Madame de la Fayette, qui étonnait Ménage et le P. Rapin par sa sagacité dans l'interprétation des passages difficiles d'Horace et de Virgile, ses deux poëtes favoris, avait déjà fait pressentir son talent comme romancier par la petite nouvelle intitulée la Princesse de Montpensier156; et il y a tout lieu de présumer qu'elle s'occupait alors de la composition de Zayde157. Le comte de la Rochefoucauld ne se trouvait point à Fresnes avec madame de la Fayette: quoiqu'il n'eût reçu, ainsi que le prince de Condé, aucun commandement pour cette campagne, il s'était rendu à l'armée comme simple volontaire; et, malgré la goutte qui le tourmentait, il était au camp devant Lille. Cette conduite lui valut une bonne réception de la part du roi et une riche abbaye pour son fils d'Anville158.

Madame de Motteville, cette sage amie de deux reines159, qui perdit si jeune un époux âgé et déploya, dans un long veuvage, tant de vertu; dans l'infortune, tant de résignation; dans la faveur, tant de désintéressement; dans l'amitié, tant de constance; dans le commerce de la vie, un caractère si égal, un enjouement si naturel, un esprit si fin et si judicieux; madame de Motteville était alors retirée de la cour, où elle n'allait plus depuis que la mort lui avait enlevé la reine mère, son appui. En désapprouvant l'amour du roi pour la Vallière, madame de Motteville s'aperçut qu'elle avait déplu: parvenue alors à l'âge de quarante-cinq ans, elle ne vécut plus que pour ses amis, et consacra ses loisirs à la rédaction de ses mémoires, que son impartialité, sa candeur, l'élégance du style, l'importance des faits, la justesse des réflexions ont placés au nombre des monuments les plus utiles et les plus précieux de l'histoire de ces temps160.

C'est en plaisantant que madame de Sévigné dit de la dame de Fresnes, de la reine de cette réunion, de madame Duplessis-Guénégaud, qu'elle s'amusait à barbouiller des images. Cette dame s'occupait de peinture avec succès; elle était dirigée par Nicolas Loir, excellent peintre français, et par son frère le graveur. Elle et son mari étaient des amateurs éclairés des beaux-arts. La chapelle qu'ils avaient fait construire à Fresnes, par François Mansart, passait pour un chef-d'œuvre; et la collection qu'ils avaient réunie dans la galerie de leur château était une des plus riches et une des plus complètes en maîtres de tous les genres qu'on eût encore rassemblée. C'est pour M. de Guénégaud que Poussin fit une Bacchanale, citée comme une de ses plus belles compositions161. Madame Duplessis-Guénégaud brodait aussi avec une rare habileté, ainsi que nous l'apprenons d'après des stances qui lui furent adressées au sujet d'un petit sac brodé de sa main, tout rempli de vers nouveaux162, qu'elle avait donné à mademoiselle du Vigean.

Ce que madame de Sévigné dit de M. de Cessac est bien remarquable quand on a scruté la vie de ce personnage. Elle l'appelle d'abord, par plaisanterie, notre oncle, parce que probablement il était parent de madame Duplessis-Guénégaud; puis elle ajoute «qu'elle le craint, parce qu'elle ne le connaît guère.» Était-ce talent de physionomiste? était-ce une sorte de pressentiment qui faisait éprouver à madame de Sévigné un peu d'effroi à la seule vue de M. de Cessac? ou plutôt serait-ce par une sorte de contre-vérité qu'elle exprime ce qu'elle pense de l'immoralité dont M. de Cessac donna, par la suite, des preuves qui le perdirent? De Cessac était le frère cadet de Louis Guilhem de Castelnau, comte de Clermont-Lodève, avec lequel, au grand détriment de celui-ci, il a été à tort confondu163. N'ayant rien à prétendre dans l'héritage paternel, qui revenait en entier de droit à son frère aîné, et réduit à sa légitime, de Cessac dut chercher à se créer une existence. Il se fit d'abord abbé; mais, ne se sentant nullement propre à l'état ecclésiastique, il obtint un régiment de cavalerie, et, sous le ministère du cardinal Mazarin, il gagna au jeu, en trichant, des sommes énormes164 au financier d'Hervart. De Cessac osa, chez le roi, exercer sa coupable industrie; pris sur le fait, il fut simplement exilé et obligé de se défaire de sa charge; ensuite compromis dans l'affaire des poisons; puis rappelé; et, par tous ces motifs, nous verrons plusieurs fois reparaître son nom sous la plume de madame de Sévigné165.

Avec la jeune et nouvelle mariée, madame de Caderousse, madame de Sévigné mentionne sa sœur Angélique de Guénégaud, qui était encore trop jeune pour être produite dans le monde, lorsque de Pomponne partit pour aller à Stockholm; voilà pourquoi madame de Sévigné dit qu'elle était pour lui un fruit nouveau. Depuis, elle épousa le comte François de Boufflers, frère aîné du maréchal de ce nom. Elle devint veuve presque aussitôt après ses noces; une lettre de madame de Sévigné nous apprend la singulière et tragique aventure de son mari, qui a fourni à la Fontaine le sujet d'une fable166.

Ces trois jeunes personnes, madame de Caderousse, mademoiselle de Guénégaud et mademoiselle de Sévigné, dans la fraîcheur et dans la joie du bel âge, égayèrent la société par leurs folâtres jeux; et comme des mouches brillantes, auxquelles madame de Sévigné les compare, elles voltigeaient partout, se mêlaient à tout sans jamais s'arrêter à rien.

Cependant, même au milieu des plaisirs et de la tranquillité intérieure, la guerre produisait ses résultats ordinaires. «Presque tout le monde, dit madame de Sévigné en terminant sa lettre à de Pomponne, est en inquiétude de son frère ou de son mari; car, malgré toutes nos prospérités, il y a toujours quelque blessé ou quelque tué. Pour moi, qui espère y avoir quelque gendre, je souhaite, en général, la conservation de toute la chevalerie167

On voit, par ces mots, qu'elle ne trouvait digne de s'allier aux Rabutin et aux Sévigné que la noblesse d'épée, et qu'elle excluait celle de robe.

Sa correspondance ne nous apprend pas si elle attendit à la campagne le commencement de ce qu'elle appelle les magies d'Amalthée168, c'est-à-dire l'ouverture du théâtre de Fresnes, qui ne devait avoir lieu qu'à la Saint-Martin169; ou si, revenue dans la capitale, elle alla jouir, à l'hôtel de Bourgogne ou au Palais-Royal, des enchantements produits par des magiciens bien autrement puissants sur la scène que ceux de madame Duplessis-Guénégaud. Alors Molière faisait représenter, avec son Misanthrope, ce joli acte du Sicilien ou l'Amour peintre, qui, par la délicatesse des sentiments, les grâces du dialogue, le comique de bon ton et la pureté du style, devait tant plaire à madame de Sévigné et à toutes les précieuses qui avaient fréquenté l'hôtel de Rambouillet; et le talent de Racine, à peine annoncé par le succès de la tragédie d'Alexandre, brillait de tout son éclat dans la tragédie d'Andromaque, chaque jour applaudie avec un enthousiasme dont on n'avait pas été témoin depuis le Cid170.

Une lettre de mademoiselle de Sévigné nous fait croire que madame de Sévigné put assister aux premières représentations de ce chef-d'œuvre tragique et qu'elle passa l'automne à Paris. Cette lettre est adressée à l'abbé le Tellier, qui voyageait alors en Italie et se trouvait à Rome, où il s'était rendu probablement à l'époque du conclave ouvert après la mort d'Alexandre VII171. L'abbé le Tellier était fils et frère de ministres. Déjà pourvu de cinq ou six abbayes, il préludait ainsi à l'épiscopat, qu'il obtint l'année suivante, avec la coadjutorerie à l'archevêché de Reims, où il fut lui-même nommé quatre ans après172. C'était un homme hardi, orgueilleux, pétulant, spirituel, plus propre à manier le sabre qu'à porter la crosse, fort répandu dans le monde, aimable avec les femmes173. Avant de partir, il avait dit à mademoiselle de Sévigné qu'il pousserait la hardiesse jusqu'à lui écrire, et il ne le fit pas. C'est pour lui reprocher ce manque de parole que mademoiselle de Sévigné lui écrivit la lettre suivante:

LETTRE DE MADEMOISELLE DE SÉVIGNÉ A L'ABBÉ LE TELLIER

«21 octobre 1667.

«Vous m'avez menacée d'une si grande hardiesse quand vous auriez passé les monts que je n'osais l'augmenter par une de mes lettres; mais je vois bien, monsieur, que je n'ai rien à craindre que votre oubli; et c'est la marque d'un si grand mépris, après qu'on a promis aux gens de se souvenir d'eux, que j'en suis fort offensée. J'étais déjà préparée à la liberté que vous deviez prendre de m'écrire, et je ne saurais m'accoutumer à celle que vous prenez de m'oublier. Vous voyez que je ne vous la donne pas longtemps. J'ai soin de mes intérêts. Je n'ai pas même voulu les mettre entre les mains de madame de Coulanges, pour vous faire ressouvenir de moi. Il m'a paru qu'elle n'était pas propre à vous en faire souvenir agréablement. Il ne faut point confondre tant de rares merveilles, et je ne prendrai point de chemins détournés pour me mettre du nombre de vos amies. Je serais honteuse de devoir cet honneur à d'autres qu'à moi. Je vous marque assez l'envie que j'en ai en faisant un pas comme celui de vous écrire: s'il ne suffit, et que vous ne m'en jugiez pas digne, j'en aurai l'affront; mais aussi ma vanité sera satisfaite si je viens à bout de cette entreprise. Je suis votre servante.

«M. (Marguerite) DE SÉVIGNÉ.

«Ma mère est votre très-humble servante.»

Peut-être n'est-il pas au-dessous du soin que le biographe doit prendre de n'omettre aucun des détails qui puissent jeter quelque jour sur les inclinations et les habitudes des temps et des personnages qu'il a entrepris de faire connaître de dire ici que cette lettre de mademoiselle de Sévigné, trouvée à la Bibliothèque royale parmi les papiers de l'archevêque de Reims, avait été close au moyen d'une faveur couleur de rose, retenue aux deux bouts par un double cachet carré, très-petit, en cire noire, portant l'empreinte d'une grenade fermée, avec ces mots italiens: Il piv (piu). grato, nasconde: «Ce qu'elle a de meilleur, elle le cache.» On reconnaît ici le goût, si général alors, pour les emblèmes et les devises. Les carrousels et les ballets, si fréquents dans les fêtes de la cour depuis le règne du dernier roi, avaient introduit cette mode, qui fut adoptée et propagée par les beaux esprits galants et les précieuses chevaleresques de l'hôtel de Rambouillet. Ce goût était partagé par madame de Sévigné, et elle l'avait communiqué à sa fille. Clément, conseiller à la cour des aides et intendant du duc de Nemours, avait, dans sa riche bibliothèque, réuni les ouvrages sur les emblèmes et les devises publiées en différentes langues, mais plus particulièrement en italien; lui-même composait des devises fort ingénieuses, et avait acquis par là une petite célébrité. Ce fut lui qui donna à mademoiselle de Sévigné la devise gravée sur son cachet, devise que, depuis, madame de Coulanges appliqua à la Dauphine174.

151

MONMERQUÉ, dans l'édition de SÉVIGNÉ, 1820, in-8o, t. I, p. 119, notes.

152

SÉVIGNÉ, Lettres, t. II, p. 295, édit. de Monmerqué (lettre en date du 15 janvier 1672); t. II, p. 348, édit. de G. de S.-G.

153

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 116, édit. de M.; t. I, p. 164, édit. de G. de S.-G. (lettre du 1er août 1667).

154

ARNAULD D'ANDILLY, Mémoires, t. XXXIII et XXXIV, collection de Petitot.

155

Lettres de M. ARNAULD D'ANDILLY; Paris, chez Michel Bobin, 1666, in-12. Dans l'article de la Biographie universelle sur cet auteur il n'est fait aucune mention de ses lettres; mais Bayle les avait lues, et en parle. Voyez BAYLE, Dictionnaire hist. et crit., édit. 1720, in-fol., t. I, p. 337, art. ARNAULD D'ANDILLY (Robert). J'apprends, par cet article, que Richelet a donné une nouvelle édition de ces lettres en 1694. Voyez PERRAULT, les Hommes illustres qui ont paru en France; Paris, 1697, in-folio, p. 55. La notice sur Arnauld d'Andilly y est accompagnée d'un beau portrait gravé.

156

La Princesse de Montpensier; Paris, chez Charles de Sercy, 1662, in-12 de 142 pages (le privilége est accordé à Augustin Courbé).

157

Petr. DANIEL HUETII Commentarius de rebus ad eum pertinentibus, 1718, in-8o, p. 204.—Id., Origines de la ville de Caen, 2e édit., 1706, p. 408, chap. XXIV, art. JEAN RENAUD, sieur DE SEGRAIS.—PETITOT, Notice sur madame de la Fayette, t. LIV de la collection des Mém. sur l'hist. de France.—SEGRAIS, Œuvres, t. II, p. 7 et 27.

158

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 187, édit. de G. de S.-G. Lettre de LA ROCHEFOUCAULD au comte de Guitaud, 20 août 1667.

159

Anne d'Autriche et Henriette-Marie, femme de Charles Ier.

160

Mémoires de MOTTEVILLE, et Notice, t. XXXVI à XL de la collection des Mém. sur l'hist. de France, par PETITOT.

161

GAULT DE SAINT-GERMAIN, dans son édition des Lettres de madame de Sévigné, t. I, p. 165, note 1.

162

Nouveau recueil de pièces choisies; Paris, chez Claude Barbin, 1664, in-12, p. 114 à 116.

163

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 164, note 5, édit. de G. de S.-G.; t. I, p. 117, note et édit. de M.

164

SANDRAZ DE COURTIS, Histoire du maréchal duc de la Feuillade, nouvelle galante et historique, 1713, p. 111-113. Sandraz écrit Sessac, et Saint-Évremont Saissac. En écartant le romanesque du mauvais ouvrage de Sandraz, on y trouve des faits vrais, conformes à ce qu'on lit ailleurs. Saint-Évremont fait allusion à son habitude de tricher au jeu, qui était incommode pour ses amis. MIGNET, Négociations de Louis XIV, p. 253 et 254.

165

Lettres de madame DE RABUTIN-CHANTAL, marquise DE SÉVIGNÉ, à madame la comtesse de Grignan, sa fille; la Haye, Pierre Gosse, 1726, in-12, t. II, p. 36 et 37. Le nom est écrit Sessac en toutes lettres; on ne laissa que les initiales dans les éditions suivantes. Tallemant des Réaux écrit Cessac, t. I, p. 304, in-8o, ou t. II, p. 102, in-12.—SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 217 et 293, édit. M.; t. I, p. 164 et 380, édit. de G. de S.-G. (lettres en date du 1er août 1667 et du 10 mars 1675); t. III, p. 208 (du 12 janvier 1674); t. VI, p. 136 (du 31 janvier 1680).—SÉVIGNÉ, Lettres, t. X, p. 310, édit. de M.—Conférez TALLEMANT DES RÉAUX, Historiettes, t. I, p. 304, édit. in-8o; t. II, p. 102, in-12.—Historiettes, XLIV, D'ALINCOURT. Cette historiette est relative au frère aîné, le comte de Clermont-Lodève, marquis de Cessac.

166

SÉVIGNÉ, Lettres, t. II, p. 330 et 339, édit. de M. (lettres en date des 17 janvier et 26 février 1672).—LA FONTAINE, VII, 11, le Curé et le Mort, t. II, p. 33, édit. 1827, in-8o.

167

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 119, édit. de M.—Ibid., t. I, p. 167, édit. de G. de S.-G. (lettre en date du 1er août 1667).

168

Voyez ci-dessus, chap. I, p. 21 et 24.—Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, 1667, 2e partie, p. 80 et 83.

169

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 117, édit. de M. (lettre en date du 1er août 1667).

170

Frères PARFAICT, Histoire du Théâtre françois, t. X, p. 151 à 189.—TASCHEREAU, Hist. de Molière, 3e édit., p. 113.

171

Peut-être le Tellier avait-il été chargé d'épier les démarches du cardinal de Retz, qui rendit de grands services à Louis XIV en faisant nommer pape le cardinal Rospigliosi, favorable à la France. Son exaltation eut lieu le 20 juin 1667, sous le nom de Clément IX. Retz retourna aussitôt en France, et se trouvait à Commercy le 13 août; mais le Tellier resta à Rome, comme le prouve la lettre de madame de Sévigné. Conférez la lettre de Retz, datée de Rome le 20 juin, dans SÉVIGNÉ, Lettres, édit. de G. de Saint-Germain, t. I, p. 163.—Autre lettre de Retz, du 14 août 1667, dans la Vie du cardinal de Rais, 1836, in-8o, p. 609, édition Champollion.

172

En 1671. Conférez Gallia christiana, t. IX, p. 161, 164.—BUSSY, Lettres, t. III, p. 97 (lettre du chancelier le Tellier, en date du 3 juillet 1668). Le Tellier était abbé de Saint-Remy de Reims, et avait été d'abord coadjuteur de l'évêque de Langres.—FR. DE MAUCROIX, Mémoires, 1842, in-12, p. 17 et 34, chap. XIV et XXI.

173

CHOISY, Mémoires, t. LXIII, p. 449-459.—SÉVIGNÉ, t. III, p. 336 (5 février 1674); t. IV, p. 16 (6 août 1675); t. XI, p. 196 (8 juillet 1695), édit. de G. de S.-G.

174

MICHEL DE MAROLLES, Mémoires, 1755, in-12, t. II, p. 103; et t. III, p. 260.—SÉVIGNÉ (31 mai et 21 juin 1680), t. VII, p. 11, 59, édit. de G.; t. VI, p. 297 et p. 333, édit. M.

L'Histoire de madame de Maintenon (voir son histoire par M. le duc de Noailles, t. II, p. 2, 1848, in-8o) raconte la chose autrement: ce fut madame de Maintenon qui appliqua cette devise à la Dauphine, en faisant présent au Dauphin d'une canne dont la pomme renfermait le portrait de la Dauphine avec cette devise: Il piu grato nasconde.

Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3

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