Читать книгу Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3 - Charles Walckenaer, Charles Athanase Walckenaer - Страница 8

CHAPITRE VIII.
1668-1669

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Madame de Sévigné annonce à Bussy le départ de son fils.—Sévigné n'était parti qu'avec la permission de sa mère.—Sentiments de Sévigné pour sa mère et sa sœur.—Son désintéressement.—Il laisse en partant une procuration pour consentir au mariage de sa sœur et pour signer le contrat.—Dot que madame de Sévigné donne à sa fille en la mariant au comte de Grignan.—Signature du contrat.—Liste de tous les personnages dénommés au contrat.—Détails sur le comte de Grignan et sur sa famille.—Des motifs qui faisaient désirer à madame de Sévigné de l'avoir pour gendre.—De son impatience des délais apportés à la conclusion de ce mariage.—Elle écrit à Bussy pour le lui annoncer et demander son consentement.—Bussy le lui donne par lettre.—Elle lui envoie une procuration à signer pour consentir, par-devant les notaires, au contrat.—Il ne la signe pas.—Son nom ne paraît point au contrat.—Par quelle raison.—Obstacles au mariage causés par les hésitations de mademoiselle de Sévigné et par les conseils du cardinal de Retz.—Madame de Sévigné lui écrit qu'elle ne peut avoir aucun renseignement précis sur l'état de la fortune de M. de Grignan et qu'elle s'en rapporte à cet égard à la Providence.—Réflexions du cardinal à ce sujet.—Date de la célébration du mariage, donnée par madame de Sévigné.—Son imprévoyance.—Réflexions à ce sujet.

En écrivant à Bussy la nouvelle du départ du baron de Sévigné, dans sa lettre en date du 28 août 1668, madame de Sévigné disait: «Je crois que vous ne savez pas que mon fils est allé en Candie avec M. de Roannès et le comte de Saint-Paul. Cette fantaisie lui est entrée fortement dans la tête; il l'a dit à M. de Turenne, au cardinal de Retz, à M. de la Rochefoucauld: voyez quels personnages! Tous ces messieurs l'ont tellement approuvé que la chose a été résolue et répandue avant que j'en susse rien. Enfin il est parti: j'en ai pleuré amèrement; j'en suis sensiblement affligée. Je n'aurai pas un moment de repos pendant tout ce voyage; j'en vois tous les périls, j'en suis morte; mais, enfin, je n'en ai pas été maîtresse, et, dans ces occasions-là, les mères n'ont pas beaucoup de voix au chapitre257

Non sans doute, quand on a de pareilles inspirations et la ferme volonté de les suivre, on ne consulte point sa mère. Mais, pourtant, Sévigné ne partit pas sans avoir obtenu le consentement de la sienne. La correspondance de celle-ci nous prouve que, malgré ses défauts et les travers de sa jeunesse, Sévigné se montra toujours plein de tendresse et de déférence pour sa mère; il savait apprécier ses aimables qualités, et se trouvait heureux de lui prouver son affection par ses complaisances et ses attentions. Bien souvent il préféra à tous les plaisirs de la cour et du monde les longues journées de lectures et de promenades passées en tête à tête avec cette mère chérie, dans la solitude des Rochers. Frère aussi excellent qu'il était bon fils, la préférence marquée que madame de Sévigné manifestait en toute occasion pour sa fille ne lui inspira jamais ni jalousie ni envie. Il aimait tendrement sa sœur, et le lui prouva surtout par son désintéressement.

Au commencement de l'année 1679, Sévigné n'était pas encore de retour de son expédition de Candie, lorsque madame de Sévigné recevait quittance de deux cent mille livres tournois par elle payées, à compte258 des trois cent mille livres de dot qu'elle donnait à sa fille en la mariant au comte de Grignan. Sévigné, la veille du jour où il avait quitté sa mère pour se rendre à Toulon259, avait passé une procuration à l'effet de signer en son nom et d'approuver tous les avantages pécuniaires qui seraient faits à sa sœur par son contrat de mariage. Ce contrat fut signé le 28 janvier 1669, et il est utile, pour l'intelligence de ces Mémoires et des lettres de madame de Sévigné, de faire connaître, selon l'ordre où ils sont mentionnés dans cet acte, tous les personnages qui y comparurent alors, soit en personne, soit par procuration260.

C'est d'abord le futur époux:

«François Adhémar de Grignan, chevalier, comte dudit Grignan et autres lieux, conseiller du roi, lieutenant général pour Sa Majesté en Languedoc, demeurant à Paris, rue Béthizy, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois.»

Puis ensuite: «Marie de Rabutin-Chantal, veuve de Henri, marquis de Sévigné, seigneur des Rochers, de la Haye-de-Torré, du Buron, Bodegat et autres lieux, conseiller du roi, maréchal de ses camps et gouverneur pour Sa Majesté des villes et châteaux de Fougères; stipulant pour mademoiselle Françoise-Marguerite de Sévigné, sa fille, et demeurant rue du Temple, paroisse Saint-Nicolas des Champs.»

Du côté de l'époux comparaissent, pour donner leur consentement au mariage: «Jacques Adhémar de Grignan, évêque et comte d'Uzès, oncle paternel261.

«Joseph Adhémar de Monteil de Grignan, chevalier, comte de Venosan, capitaine d'une compagnie de chevau-légers262; et Louis, abbé de Grignan, aussi frère (c'est-à-dire tous deux frères du comte de Grignan)263].

«Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, pair de France, etc.; et dame Julie d'Angennes, duchesse de Montausier, beau-frère et belle-sœur (du comte de Grignan par le premier mariage de ce dernier avec la deuxième fille de madame de Rambouillet)264.

«Madame du Puy du Fou de Champagne, marquise de Mirepoix, belle-sœur (par le second mariage de M. de Grignan avec Marie-Angélique, fille du marquis du Puy du Fou et de Champagne et de Madeleine de Bellièvre)265.

«Pomponne de Bellièvre, chevalier, marquis de Grignan, conseiller du roi en ses conseils et d'honneur en sa cour du parlement, oncle.

«De Crussol, comte dudit lieu, et dame Julie-Françoise de Sainte-Maure son épouse, nièce266.

«Henri de Lorraine, prince d'Harcourt, cousin germain maternel, et Françoise de Brancas, princesse d'Harcourt, son épouse267.

«Antoine-Escalin Adhémar de la Garde, chevalier, comte de la Garde, gouverneur de la ville de Furnes, cousin germain maternel268.

«Simiane de Gordes, chevalier des ordres du roi, marquis de Gordes, comte de Carser, chevalier d'honneur de la reine, et dame Marie de Sourdis, son épouse, cousine269.

«Toussaint de Forbin, évêque de Marseille270.

«Madame d'Uzès271.

«Charlotte d'Étampes de Vallencey, marquise de Puysieux272.

«Armand de Simiane, abbé de Gordes, premier aumônier de la reine, comte de Lyon et prieur de la Roé et de Saint-Lô de Rouen273.

«Cousins et cousines.

«Marie d'Alongny-Rochefort, épouse de Jacque le Coigneux, chevalier, conseiller du roi et grand président en la cour du parlement274.

«De Brancas275.

«Anne-Marie d'Aiguebonne, comtesse de Bury276.

«Vicomte de Polignac, chevalier des ordres du roi et gouverneur de la ville du Puy; dame du Rouvre, son épouse277.

«Henri de Guénégaud, chevalier, marquis de Plancy, seigneur de Fresne et autres lieux, conseiller secrétaire d'État et de commandement de Sa Majesté, commandeur de ses ordres; et dame Claire-Bénédict de Guénégaud, duchesse de Cadrousse, cousine278.

«Le marquis de Montanègre279.

«Le marquis de Valavoire, et dame Amat, son épouse280.

«De Reffuges, chevalier, lieutenant général des armées du roi; dame de Buzeau, son épouse281.

«Claude de Seur, chevalier, conseiller du roi et directeur de ses finances.

«Dame Catherine de Tignard, marquise de Saint-Auban.

«L'abbé de Valbelle282.

«L'abbé de Rochebonne, comte de Lyon283.

«Dame Jacqueline de Laugère, comtesse douairière du Roure.

«Le comte du Roure, lieutenant général pour Sa Majesté en Languedoc, gouverneur du Pont-Saint-Esprit; et dame Dugas, son épouse.

«M. de Montbel.»

Après cette énumération de personnages, «tous parents, amis et alliés dudit seigneur futur époux,» l'acte nomme ensuite tous les parents et amis qui ont comparu devant les notaires de la part de la future épouse; et d'abord est nommé le premier:

«Pierre de la Mousse284, prêtre et docteur en théologie, prieur de la Grossé, comme fondé de procuration de Charles de Sévigné, chevalier, marquis dudit lieu, seigneur des Rochers, la Haye-de-Torré, le Buron, Bodegat, la Baudière et autres lieux, frère de ladite demoiselle future épouse.»

Après Pierre de la Mousse et Sévigné, l'acte nomme ensuite: «D'Hacqueville285, conseiller du roi, abbé, tant en son nom que comme fondé de procuration de Son Éminence Jean-François-Paul de Gondy, cardinal de Retz, souverain du Commercy, grand-oncle.» Le cardinal de Retz prend le titre de souverain du Commercy, parce que ce petit district de Lorraine, doyenné du diocèse de Toul, était devenu une souveraineté jugeant les procès en dernier ressort et dont les sessions se nommaient les grands jours. Le cardinal de Retz était devenu seigneur, ou, comme on disait spécialement, damoiseau du Commercy, par héritage de sa tante Madeleine de Silly, dame du Fargis. Retz, pour payer ses dettes, vendit la nue-propriété de cette terre à Charles IV, duc de Lorraine; mais il s'en conserva l'usufruit286. Il y demeurait alors, et sa procuration donnée à d'Hacqueville fut dressée par Vanesson et Collignon, notaires à Commercy.

«André Marquevin Besnard, bourgeois de Paris, comme fondé de procuration du duc de Retz, grand-oncle.

«Réné Renault de Sévigné, seigneur de Champiré, grand-oncle287.

«Charles de Sévigné, chevalier, comte de Montmoron, conseiller du roi en sa cour du parlement de Bretagne, cousin paternel288.

«François de Morais, chevalier, marquis de Brezolles, capitaine enseigne des gens d'armes de Monsieur, duc d'Orléans, frère unique du roi.

«Et Charles-Nicolas de Créqui, chevalier, marquis de Ragny289, cousin.

«Henri-François, chevalier, marquis de Vassé, cousin germain paternel290.

«Christophle de Colanges, abbé de Livry, grand-oncle maternel291.

«Louis de Colanges, chevalier, seigneur de Chezières, grand-oncle maternel292.

«Charles de Colanges, chevalier, seigneur de Saint-Aubin, aussi grand-oncle maternel293.

«Dame Henriette de Colanges, veuve de François le Hardy, chevalier, marquis de la Trousse, maréchal des camps et armées du roi, grande-tante294.

«Philippe-Auguste le Hardy de la Trousse, chevalier, marquis dudit lieu, capitaine sous-lieutenant de gendarmes de monseigneur le Dauphin, cousin germain maternel295.

«Philippe-Emmanuel de Colanges, chevalier, conseiller du roi en sa cour de parlement, cousin germain maternel; et dame Angélique Dugué, son épouse296.

«Henri de Lancy Raray, chevalier, marquis dudit lieu, aussi cousin maternel.

«Gaston-Jean-Baptiste de Lancy Raray chevalier aussi, marquis dudit lieu, cousin maternel297.

«Charles de Lancy, seigneur de Ribecourt et Pimpré, conseiller du roi en son conseil d'État, cousin maternel.

«Roger Duplessis, duc de la Rocheguyon, pair de France, seigneur de Liancourt, comte de Duretal; et dame Jeanne de Schomberg, son épouse.

«Marie d'Hautefort, veuve de François de Schomberg, duc d'Alvin, pair et maréchal de France, gouverneur de Metz en pays Messin, colonel général des Suisses et Grisons298.

«François, duc de la Rochefoucauld, pair de France, prince de Marsillac, chevalier des ordres du roi299.

«La princesse mademoiselle Anne-Élisabeth de Lorraine.

«Félix Vialar, évêque de Châlons, comte et pair de France.

«Jean-Antoine de Mesmes, chevalier, comte d'Avaux, conseiller du roi en tous ses conseils, grand président en sa cour de parlement de Paris300.

«Olivier Lefèvre d'Ormesson, chevalier, seigneur d'Amboille301.

«Philbert-Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin, conseiller du roi en ses conseils, évêque du Mans, commandant des ordres de Sa Majesté302.

«Marguerite-Renée de Rostaing, veuve de Henri de Beaumanoir, chevalier, marquis de Lavardin, maréchal des camps et armées du roi303.

«Marie-Madeleine de la Vergne, épouse du marquis de la Fayette304.

«Dame Françoise de Montalais, veuve du comte de Marans.

«Alliés et amis de ladite demoiselle future épouse.»

Cette longue liste ne nous donne pas une connaissance complète de tous les membres de la famille dans laquelle la fille de madame de Sévigné allait entrer; il y manque encore:

François Adhémar de Monteil de Grignan, archevêque d'Arles, oncle paternel de M. de Grignan305.

Jean-Baptiste Adhémar de Monteil de Grignan, frère de M. de Grignan, coadjuteur de son oncle l'archevêque d'Arles306.

Charles-Philippe Adhémar de Monteil, chevalier de Grignan, chevalier de Malte, autre frère de M. de Grignan307.

Marie Adhémar de Monteil de Grignan, sœur de M. de Grignan, religieuse à Aubenas dans le Vivarais308.

M. de Grignan avait encore deux autres sœurs, dont l'une, Marguerite de Grignan, avait épousé le marquis de Saint-Andiol309; l'autre, Thérèse de Grignan, fut mariée au comte de Rochebonne310.

M. de Grignan avait de sa première femme Claire d'Angennes, qu'il épousa le 27 avril 1658, deux filles, toutes deux fort jeunes encore lorsqu'il se maria pour la troisième fois à mademoiselle de Sévigné, l'une nommée Louise-Catherine de Grignan311, l'autre Françoise-Julie de Grignan, plus connue sous le nom de mademoiselle d'Alérac312.

Nous aurons, dans le cours de ces Mémoires, plus d'une occasion de parler des personnages dont les noms viennent d'être mentionnés. Ce qu'il importe pour le présent, c'est de bien faire connaître l'aîné et le chef de cette nombreuse famille des Grignan, puisqu'en l'adoptant pour gendre madame de Sévigné croyait voir réaliser toutes les espérances que sa tendresse lui avait suggérées pour le bonheur de celle qui était l'objet de ses pensées les plus chères et de ses jouissances les plus vives. Quoiqu'en épousant mademoiselle de Sévigné le comte de Grignan fût à ses troisièmes noces, cependant il n'avait alors que trente-sept ans313. Mademoiselle de Sévigné avait atteint vingt-trois ans; or, une supériorité d'âge de la part de l'époux qui n'excède pas le nombre de treize années a toujours paru propre à établir dans l'union conjugale cette similitude de goûts et d'inclinations que la différence des sexes tend à faire disparaître entre personnes de même âge, à mesure qu'elles s'avancent vers les dernières périodes de la vie. Le comte de Grignan était plutôt laid que beau de visage; mais il avait une physionomie expressive, une belle taille, un air noble et gracieux. Il possédait cette politesse exquise, ce suprême bon ton, cet art de converser agréablement qui, même à la cour élégante et polie de Louis XIV, faisaient distinguer avantageusement ceux qui, dans leur jeunesse, avaient fréquenté l'hôtel de Rambouillet. Sans être un homme remarquable par sa capacité et par son esprit, il s'était acquitté avec distinction de tous les emplois dont il avait été chargé: grand, généreux, aimant les arts, le luxe, il s'était fait de nombreux amis, et, bien vu du roi, il pouvait aspirer aux plus hautes dignités, aux plus belles fonctions de l'État314. Par ses deux premières femmes, qu'il avait rendues heureuses, il donnait à celle qu'il allait épouser des garanties de la douceur de son caractère dans les relations conjugales, garanties que bien peu d'hommes de son âge pouvaient offrir. Sa noblesse était non-seulement fort ancienne, mais illustre; il était Grignan par les femmes, Castellane par les hommes. Sa famille, par ses alliances et ses origines, se trouvait encore greffée à celles des Adhémar et des Ornano; elle réunissait tous ces beaux noms, et écartelait en quatre quartiers, sur son écusson, les insignes de ces quatre souches315. Encore florissante et nombreuse, cette famille se maintenait dans un grand éclat par les dignités ecclésiastiques et les grades militaires de plusieurs de ses membres, tous oncles ou frères de M. de Grignan; et lui, par ses prudents mariages, n'avait point terni la splendeur de sa maison. La famille des d'Angennes de Rambouillet est suffisamment connue par ce que nous avons déjà dit d'elle dans ces Mémoires. M. de Grignan avait perdu sa première femme, Angélique-Clarice d'Angennes, en janvier 1665316. Elle lui avait laissé deux filles, dont mademoiselle de Sévigné, en se mariant, allait devenir la belle-mère. La seconde femme qu'il avait épousée était d'une noblesse encore plus ancienne, quoique moins illustre que les d'Angennes: c'était Marie-Angélique du Puy du Fou, fille de Gabriel, sire du Puy du Fou, marquis de Combronde, seigneur de Champagne, et de Madeleine Peschseul de Bellièvre317. Elle mourut au mois de juin de l'année 1667, en couche d'un fils qui ne vécut pas. Ces deux alliances n'avaient pas été moins avantageuses sous le rapport de la fortune que sous celui de la naissance, ce qui semblait dispenser madame de Sévigné d'un rigoureux examen et lui permettre de s'en tenir à cet égard aux apparences, que les belles possessions territoriales du comte de Grignan présentaient sous un jour favorable. Depuis son dernier veuvage, M. de Grignan paraissait décidé à vivre à la cour. Sa charge de lieutenant général du roi en Languedoc y mettait peu d'obstacle. A cette époque, le gouvernement militaire du Languedoc se composait d'un gouverneur général, d'un commandant et de trois lieutenants généraux. La présence de M. de Grignan, qui était un de ces trois, n'était nécessaire que dans des cas extraordinaires318; et madame de Sévigné était surtout charmée de l'espoir de conserver près d'elle sa fille, de diriger ses premiers pas dans le monde, de partager ses plaisirs et d'alléger ses peines. Ses lettres nous la montrent enchantée de ce mariage, négocié par son ami le comte de Brancas319. Son ambition et sa tendresse maternelle y trouvaient un double sujet de satisfaction. Elle s'impatientait des délais que la nécessité des formes et les considérations de parenté forçaient d'y apporter. Le 4 décembre 1668, elle écrivait à Bussy, dont, en sa qualité de curateur, l'approbation, au moins pour la forme, devait être demandée320:

«Il faut que je vous apprenne ce qui, sans doute, vous donnera de la joie: c'est qu'enfin la plus jolie fille de France épouse non le plus joli garçon, mais un des plus honnêtes hommes du royaume, que vous connaissez il y a longtemps. Toutes ses femmes sont mortes pour faire place à votre cousine, et même son père et son fils, par une bonté extraordinaire; de sorte qu'étant plus riche qu'il n'a jamais été, et se trouvant d'ailleurs, et par sa naissance, et par ses établissements, et par ses bonnes qualités, tel que nous le pouvions souhaiter, nous ne le marchandons point, comme on a accoutumé de faire; nous nous en fions bien aux deux familles qui ont passé devant nous. Il paraît fort content de notre alliance; et aussitôt que nous aurons reçu des nouvelles de l'archevêque d'Arles, son oncle, son autre oncle l'évêque d'Uzès étant ici, ce sera une affaire qui s'achèvera avant la fin de l'année. Comme je suis une dame assez régulière, je n'ai pas voulu manquer à vous demander votre avis et votre approbation. Le public paraît content, c'est beaucoup; car on est si sot que c'est quasi sur cela qu'on se règle.»

Bussy, qui alors était avec sa cousine dans le fort de la discussion sur les torts qu'ils avaient eus l'un envers l'autre et qui aimait peu le comte de Grignan, répond, quatre jours après321:

«Vous avez raison de croire que la nouvelle du mariage de mademoiselle de Sévigné me donnera de la joie: l'aimant et l'estimant comme je fais, peu de choses m'en peuvent donner davantage; et d'autant plus que M. de Grignan est un homme de qualité et de mérite, et qu'il a une charge considérable. Il n'y a qu'une chose qui me fait peur pour la plus jolie fille de France, c'est que Grignan, qui n'est pas encore vieux, est déjà à sa troisième femme; il en use presque autant que d'habits ou du moins que de carrosses: à cela près, je trouve ma cousine bien heureuse; mais, pour lui, il ne manque rien à sa bonne fortune. Au reste, madame, je vous suis trop obligé des égards que vous avez pour moi en cette rencontre. Mademoiselle de Sévigné ne pouvait épouser personne à qui je donnasse de meilleur cœur mon approbation.»

Un mois après, le 7 janvier, madame de Sévigné écrit encore à Bussy: «Je suis fort aise que vous approuviez le mariage de M. de Grignan. Il est vrai que c'est un très-bon et très-honnête homme, qui a du bien, de la qualité, une charge, de l'estime et de la considération dans le monde. Que faut-il davantage? Je trouve que nous sommes fort bien sortis d'intrigues. Puisque vous êtes de cette opinion, signez la procuration que je vous envoie, mon cher cousin, et soyez persuadé que, par mon goût, vous seriez tout le beau premier de la fête. Bon Dieu, que vous y tiendriez bien votre place! Depuis que vous êtes parti de ce pays-ci, je ne trouve plus d'esprit qui me contente pleinement, et mille fois je me dis en moi-même: Bon Dieu, quelle différence322

Bussy, malgré cette pressante invitation et ces cajoleries de sa cousine, ne signa point de procuration, mécontent du comte de Grignan, qui ne lui avait point écrit et qui n'avait pas, selon lui, agi, comme proche parent323, avec assez de déférence. Bussy se contenta de l'adhésion qu'il avait donnée au mariage, en termes froids, mais polis, dans sa lettre à madame de Sévigné. Mais cette lettre ne pouvait suffire pour insérer son nom dans le contrat, et il n'y parut pas.

Le cardinal de Retz n'avait cessé d'exhorter madame de Sévigné de prendre, avant de conclure, des renseignements sur l'état de fortune du comte de Grignan; mademoiselle de Sévigné, peu susceptible de se passionner pour aucun homme, ne voyait qu'avec crainte s'approcher le moment qui devait la livrer à celui qui, déjà deux fois marié, semblait, comme disait Bussy, «avoir pris l'habitude de changer de femmes comme de carrosses.»

Dans sa réponse au cardinal de Retz, madame de Sévigné lui faisait part de l'hésitation de sa fille, et en même temps elle lui mandait qu'elle n'avait pu obtenir des renseignements précis sur l'état de fortune du comte de Grignan et qu'elle était à cet égard forcée de s'en rapporter à la Providence.

Le cardinal de Retz lui répond324:

«Je ne suis point surpris des frayeurs de ma nièce; il y a longtemps que je me suis aperçu qu'elle dégénère; mais, quelque grand que vous me dépeigniez son transissement sur le jour de la conclusion, je doute qu'il puisse être égal au mien sur les suites, depuis que j'ai vu, par une de vos lettres, que vous n'avez ni n'espérez guère d'éclaircissements et que vous vous abandonnez en quelque sorte au destin, qui est souvent très-ingrat et reconnaît assez mal la confiance que l'on a placée en lui. Je me trouve en vérité, sans comparaison, plus sensible à ce qui vous regarde, vous et la petite, qu'à ce qui m'a jamais touché moi-même sensiblement.»

Malgré ces avertissements et le peu de désir que montrait sa fille, madame de Sévigné n'en poursuivit pas moins avec ardeur l'accomplissement du projet qui lui paraissait la réalisation de ses plus flatteuses espérances. C'est elle-même qui, en datant trois ans après, jour pour jour, une de ses lettres, nous apprend325 que sa fille fut fiancée au comte de Grignan le lendemain de la signature du contrat, le 29 janvier 1669, jour de la fête de saint François de Sales. Alors déjà cette tendre mère avait une occasion de se convaincre combien elle s'était montrée imprévoyante en n'adhérant pas assez strictement aux conseils qui lui étaient donnés par un homme aussi expérimenté que le cardinal de Retz. Quoiqu'elle ne se fût pas trompée sur le caractère et les excellentes qualités du comte de Grignan, déjà elle avait éprouvé qu'une union sur laquelle elle avait fondé les plus douces et les plus paisibles jouissances de son âge mûr et de sa vieillesse ferait couler de ses yeux plus de larmes qu'elle n'en avait jamais répandu dans sa vie!

257

SÉVIGNÉ, Lettres (18 août 1668), t. I, p. 148, édit. de M.; ibid., t. I, p. 207, édit. de G. de S.-G.

258

«En louis d'argent, louis d'or et pistoles d'Espagne,» dit la quittance annexée au contrat, dont la grosse originale, signée des notaires GIGAULT et SIMONNET, est sous nos yeux. La dot de mademoiselle de Sévigné était de plus de six cent mille francs, monnaie actuelle.

259

Le 22 août 1668.

260

Nous avons laissé l'orthographe des noms telle qu'elle est dans l'acte, quoique ce ne soit pas toujours celle qui a été suivie dans cet ouvrage, d'après l'usage établi et les livres imprimés.

261

SÉVIGNÉ, Lettres, 6 mars, 11 et 28 octobre 1671.

262

SÉVIGNÉ, Lettres, 9 juillet, 1er novembre 1671, 7 août 1675, 28 octobre 1676 (le chevalier de la Gloire), 1er novembre 1688; 6 juillet, 31 août 1689; 11 janvier 1690.

263

SÉVIGNÉ, Lettres, 30 mars 1672, 9 septembre 1675 (le plus beau de tous les prélats); 21 août 1680, 9 janvier 1683, 22 septembre 1688 (M. de Carcassonne); 7 février, 16 juin, 17 juillet 1689 (idem); 17 août 1690.—Sur Louis-Joseph Adhémar de Monteil de Grignan, dit le bel abbé, qui fut successivement évêque d'Évreux et de Carcassonne; conférez encore les Lettres inédites et restituées de madame DE GRIGNAN et de l'abbé DE COULANGES, publiées par M. VALLET DE VIRIVILLE, t. IV, p. 320 de la Bibliothèque de l'École des Chartes, 1843, in-8o (lettre du 22 décembre 1677), p. 5 du tirage à part.—Catalogue des archives de la maison de Grignan, 1844, in-8o, p. 30-36.

264

SÉVIGNÉ, Lettres, 4 septembre 1668, 16 mars 1672; 7 août, 24 novembre 1675; 21 février 1680, 1er décembre 1688, 15 février 1690.—LOUIS XIV, Œuvres, t. V, p. 373.—CONRART, Mémoires, t. XLVIII, p. 64, 76.—MONGLAT, Mémoires, t. L, p. 393, sur madame de Montausier.—SÉVIGNÉ, Lettres, 22 novembre 1671.

265

La marquise du Puy du Fou la mère mourut en mars 1696, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Voyez le Mercure galant, mars 1696, p. 221. Cf. Archives de la maison de Grignan, p. 32, no 195.

266

Conférez SÉVIGNÉ, Lettres, en date du 15 mai 1671, du 18 novembre 1671, du 22 janvier 1672, t. II, p. 71, 292 et 357, édit. de G. de S.-G.—Vie du duc de Montausier, t. II, p. 15 et 17.—MONTPENSIER, Mémoires, t. XLIII, p. 196.—TALLEMANT, Hist., t. II, p. 33, édit. in-8o.

267

SÉVIGNÉ, Lettres, 23 mai 1667, 6 janvier et 26 décembre 1672, 1er janvier 1674, 20 juillet 1679.—CHOISY, Mém., t. LXIII, p. 432.

268

SÉVIGNÉ, Lettres, 7 et 11 août 1675, 28 octobre 1676, 16 juillet 1677, 20 juillet 1689.

269

SÉVIGNÉ, Lettres, 19 février 1672, 19 novembre 1673.

270

Conférez SÉVIGNÉ, Lettres, 28 novembre 1670, 8 avril 1671, 19 et 27 novembre 1673 (il est nommé la Grêle dans cette lettre), 24 novembre 1675 (nommé seulement l'évêque dans cette lettre), 18 août 1680, 22 février 1690 (c'est le cardinal de Forbin).

271

Madame DE GRIGNAN, Lettres à son mari, 1843, in-8o, p. 18 et 19 du tirage à part.

272

SÉVIGNÉ, Lettres, 19 novembre 1670, 13 mars 1671, 23 août 1675, 15 septembre 1677 (lettre de Bussy).—TALLEMANT, Historiettes, t. I, p. 293 et 294.—MONTPENSIER, Mémoires, t. XLIII, p. 159, 205, 271, édit. in-8o.—Biographie universelle, t. XXXVI, p. 304.

273

SÉVIGNÉ, Lettres, 3 novembre 1688 (évêque de Langres), 19 novembre 1695.

274

SÉVIGNÉ, Lettres (lettre de Bussy, du 14 novembre 1685.)—Journal de DANGEAU, 24 avril 1686.

275

SÉVIGNÉ, Lettres, 25 juin 1670; 24 et 27 avril, 13 mai, 10 juin, 28 décembre 1671; 2 juin 1672, 25 septembre 1676, 29 nov. 1679.

276

SÉVIGNÉ, Lettres, 17 et 24 janvier 1680, 26 juin 1689 (la sotte amie de madame de la Faluère).

277

SÉVIGNÉ, Lettres, 13 décembre 1684, 3 et 29 avril 1686, juillet 1690, t. III, p. 319, édit. de G. de S.-G.

278

SÉVIGNÉ, Lettres, 9 août 1671.

279

SÉVIGNÉ, Lettres, 31 mai 1680.

280

SÉVIGNÉ, Lettres, 13 janvier 1672, 22 mars 1676, 29 août 1677.—MONTPENSIER, Mémoires, t. XLI, p. 218 et 219.—LORET, Muse historique, t. IX, p. 136, 164.

281

Madame de Sévigné ne fait aucune mention de Reffuges, personnage intéressant que Saint-Simon fait bien connaître. Conférez SAINT-SIMON, Mémoires, t. X, p. 332 et 334. Reffuges mourut en 1712.—Une Charlotte Reffuges épousa Guy d'Elbène. Voy. deuxième partie de ces Mémoires, p. 419.

282

SÉVIGNÉ, Lettres (19 janvier 1674, 17 juillet 1680).—LORET, Muse historique, t. XII, p. 36.

283

SÉVIGNÉ, Lettres (16 août 1671, 27 juillet 1672).

284

SÉVIGNÉ, Lettres, 27 avril, 23 mai, 20 et 30 septembre 1671; 19 février 1690, t. II, p. 45, 233; t. X, p. 264, édit. G. de S.-G.

285

SÉVIGNÉ, Lettres, 24 avril, 5 juillet, 27 septembre 1671; 15 décembre 1673, 19 et 24 juillet 1675, 5 août 1676.—RETZ, Mémoires, t. XLVI, p. 49, 226, 360.—JOLY, Mémoires, p. 261 et 473.

286

Conférez P. BENOÎT, Histoire ecclésiastique et politique de la ville et du diocèse de Toul, 1707, in 4o, p. 79.—L'abbé D'EXPILLY, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, 1764, in-folio, t. II, p. 401.—SÉVIGNÉ, Lettres, 10 octobre 1654, 15 avril 1672; 19 et 26 juin, 9 et 22 août, 20 décembre 1675; 11 et 12 août 1676 (notre bon ermite), 12 et 15 octobre 1677 (le cardinal, le parrain de Pauline), 28 avril et 20 juin 1678 (de Bussy), 27 juin 1678, 25 et 28 août 1679 (de Bussy), 13 mai 1680.

287

SÉVIGNÉ, Lettres, 9 mars 1672, 22 mars 1676.

288

SÉVIGNÉ, Lettres, 2 décembre 1672.

289

SÉVIGNÉ, Lettres, 1er mai 1672 (lettre de Bussy); 13 mai, 26 août 1675; 8 décembre 1677, février 1683 (t. VII, p. 362 de l'édit. de G. de S.-G.), 14 février 1687.

290

SÉVIGNÉ, Lettres, 7 juin 1676.—TALLEMANT, Historiettes, t. IV, p. 119, édit. in-8o.—MONTPENSIER, Mémoires, t. XLI, p. 232.

291

SÉVIGNÉ, Lettres, 16 février 1671 (l'abbé), 18 mai 1672 (notre abbé), 6 octobre 1676, 2 septembre 1687. (L'acte porte toujours Colanges; c'est, dit M. Monmerqué, l'ancienne orthographe de ce nom, en faisant observer que l'abbé de Coulanges signait toujours Colanges.)—Mémoires de COULANGES, p. 346.

292

SÉVIGNÉ, Lettres, 5 et 23 août 1671, 27 mai 1672, 30 avril 1675.

293

SÉVIGNÉ, Lettres, 6 octobre 1679; 15, 17, 19 novembre 1688.—COULANGES, Mémoires, p. 49.

294

SÉVIGNÉ, Lettres, 23 août et 18 octobre 1671 (ma tante), 24 juin et 1er juillet 1672.

295

SÉVIGNÉ, Lettres, 9 juillet 1656 (de Bussy), 20 juillet 1656, 19 août et 14 septembre 1675; 31 juillet 1680, 15 novembre 1684, 22 juillet 1685, 8 octobre 1688; 3 janvier, 20 mars et 12 juin 1689; 4 janvier 1690.—DANGEAU, mss., 24 mars 1685.

296

Dans les lettres qui nous restent de madame de Sévigné, on en compte trente-cinq où madame de Coulanges et son mari sont mentionnés: plusieurs sont écrites par eux à madame de Sévigné ou leur sont adressées par elle.

297

SÉVIGNÉ, Lettres, 31 juillet 1680.—Conférez MONTPENSIER, Mémoires, t. XLI, p. 456, 457.

298

Conférez la 2e partie des Mémoires, ch. VI, p. 61-67.—SÉVIGNÉ, Lettres, du 5 janvier 1674, 30 juillet 1677.

299

SÉVIGNÉ, Lettres, 19 novembre 1652, t. I, p. 19, 67, 90, 94, 158, 167, 170, édit. de G. de S.-G. (lettres de la Rochefoucauld à de Guitaud), 22 septembre et 15 novembre 1664; 11 mai, 20 août 1667; 24 septembre 1667; 21 mars, 12 juillet 1671; 20 juin 1672 (il y a un homme dans le monde, etc.), 14 Juillet 1673, 30 juillet 1677, 21 décembre 1678 (de Bussy), 6 et 25 octobre 1679, 15 et 29 mars 1680.

300

SÉVIGNÉ, Lettres, 11 mars 1671.

301

SÉVIGNÉ, Lettres, 24, 26 et 27 novembre 1664 (le rapporteur).

302

SÉVIGNÉ, Lettres, 11 mars 1671 (je dîne tous les vendredis chez le Mans), 2 août 1671; t. I, p. 371; t. II, p. 167, édit. de G. de S.-G.—LORET, la Muse historique, t. III, p. 46; t. IX, p. 130; t. XI, p. 34.

303

SÉVIGNÉ, Lettres, 15 avril 1671 (Savardin), 9 et 12 juin 1680 10 avril 1691, avril 1694 (édit. de G. de S.-G., t. XI, p. 25).

304

SÉVIGNÉ, Lettres, 17 avril, 16 mars 1671 (princesse de Clèves), 9 février 1673, 26 mai, 30 juin 1673 (lettre de madame de la Fayette), 15 décembre 1675, 12 janvier 1676, 18 et 22 mars, 19 juin 1678 (lettre de Bussy), 17 mars 1680, juin 1693 (édit. de G. de S.-G., t. X, p. 461).—BUSSY, Lettres, t. V, p. 154, du 1er mai 1670.—DELORT, Voyage aux environs de Paris, t. I, p. 217 et 224.—COSTAR, Lettres, p. 540.—BARRIÈRE, la Cour et la Ville, p. 70.—LORET, Muse historique, t. XII, p. 142.—LA FAYETTE, Histoire d'Henriette, t. LXIV, p. 395, collect. de Petitot.

305

SÉVIGNÉ, Lettres, 19 novembre 1670, 22 septembre 1673, 21 janvier 1689 (l'oncle); 12 avril, 23 octobre 1689.—Archives de la maison de Grignan, 1844, in-8o, no 192.

306

SÉVIGNÉ, Lettres, 19 novembre 1670, 17 avril 1671 (seigneur Corbeau), 14 novembre 1671 (M. de Claudiopolis), 31 mai 1675 (l'abbé d'Aiguebeve), 5 juin, 16 et 19 août 1675 (le coadjuteur).—Madame DE GRIGNAN, Lettres à son mari (5 janvier 1688), p. 5 et 20 du tirage à part; lettre du 22 décembre 1677, t. IV, p. 320 et 333 de la Bibliothèque de l'École des chartes.—Archives de Grignan, p. 31, no 192.

307

SÉVIGNÉ, Lettres, 22 janvier et 10 février 1672.

308

SÉVIGNÉ, Lettres, 9 juin 1680.

309

Lettres de madame RABUTIN-CHANTAL, marquise DE SÉVIGNÉ, à madame de Grignan; la Haye, 1726, in-12, t. I, p. 39 (18 mars 1671).—SÉVIGNÉ, Lettres, 8 juillet 1675, 21 février 1735 (lettre de madame de Simiane, dans l'édit. de G. de S.-G., t. XII, p. 118). Dans les éditions modernes, le passage sur Saint-Andiol, qui se trouve dans la première édition, a été retranché. Conférez ch. XVII.

310

SÉVIGNÉ, Lettres, 16 août 1671, 27 juillet 1672, 6 novembre 1675, 18 septembre 1679, 15 mai 1689.

311

SÉVIGNÉ, Lettres, 1er mai, 25 octobre 1686.

312

SÉVIGNÉ, Lettres, 11 septembre 1680 (la fille terrestre de M. de Grignan), 13 décembre 1684, 14 février 1685, 1er mai 1686, 27 septembre 1687, 9 mars et 30 avril 1689.—Madame DE GRIGNAN, Lettres à son mari (22 décembre 1677 et 5 janvier 1688), t. IV, p. 321 et 333 de la Bibliothèque de l'École des chartes, 1843, in-8o, ou p. 6 et 18 du tirage à part, ou Lettre de madame DE GRIGNAN au comte de Grignan, son mari, Paris, imprimerie de Firmin Didot, décembre 1832, in-8o, p. 7 et 8. (C'est la lettre du 5 janvier 1688, publiée, d'après l'autographe, à 50 exemplaires seulement.)

313

SAINT-SIMON, Mémoires complets et authentiques, ch. V, t. XII, p. 59.

314

SAINT-SIMON, Mémoires, t. XII, p. 59.

315

Conférez le chevalier PERRIN, Préface des Lettres de madame de Sévigné à madame de Grignan, sa fille, p. xxviij, édit. de 1754.—MORERI, Dictionnaire, t. V, p. 375.—D'EXPILLY, Dictionnaire géographique de France, 1764, in-folio, t. II, p. 114.—Lettre de M. DE GRIGNAN-GRIGNAN à M. Grouvelle, Gazette de France du mercredi 4 juin 1806.—AUBENAS, Notice historique sur la maison de Grignan, dans l'Histoire de madame de Sévigné, 1842, in-8o, p. 521 à 528.—VALLET DE VIRIVILLE, Catalogue des Archives de la maison de Grignan, 1844, in-8o (no 1 est de l'an 1267).—Voyez, dans l'édition des Lettres de madame DE SÉVIGNÉ, 1820, in-8o, t. I, les armes des familles de Sévigné, Bussy, Grignan et Simiane.

316

SÉVIGNÉ, Lettres, t. I, p. 106, édit. de Monmerqué, 1820, in-8o; et t. I, p. 150, édit. de G. de S.-G. (janvier 1665).

317

Tableau généalogique de la maison du Puy du Fou, 40 pages in-folio, sans la table.

318

D'EXPILLY, Dictionnaire géographique et historique de la France, t. IV, p. 132.

319

SÉVIGNÉ, Lettres, 22 juin 1670, t. I, p. 190, édit. de M.—Ibid., t. I, p. 253, édit. de G. de S.-G.—2 septembre 1676, t. IV, p. 451, édit. de M.; t. V, p. 106, édit. de G. de S.-G.

320

SÉVIGNÉ, Lettres, 4 décembre 1668, t. I, p. 153 et 154, édit. de M., ou t. I, p. 214, édit. de G. de S.-G.

321

SÉVIGNÉ (lettre de Bussy, en date du 8 décembre 1668), t. I, p. 156, édit. de M.; t. I, p. 217, édit. de G. de S.-G.

322

SÉVIGNÉ, Lettres (7 janvier 1669), t. I, p. 224, édit. de G. de S.-G.

323

SÉVIGNÉ, Lettres (lettre de Bussy, en date du 16 mai 1669), t. I, p. 226, édit. de G. de S.-G.

324

SÉVIGNÉ, Lettres (20 décembre 1668), t. I, p. 221, édit. de G. de S.-G.

325

SÉVIGNÉ, Lettres (29 janvier 1669), t. II, p. 309, édit. de M.; t. II, p. 365, édit. de G. de S.-G.

Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3

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