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LES TATOUAGES

Voici comment procèdent les artistes en ce genre, dont les œuvres ne sont pas sans mérite, même aux yeux des gens civilisés.

On se sert d’une fine aiguille fixée dans un manche de bois ou même dans un simple bouchon de liège de manière que la pointe fasse une saillie d’un millimètre environ.

On pique régulièrement la peau suivant les contours d’un dessin tracé d’avance à la plume ou au pinceau; puis on frotte toute la partie piquée avec le bout du doigt recouvert d’une couleur en poudre très fine (rouge à polir, indigo, etc). La couleur, qui pénètre dans chaque piqûre, est bientôt recouverte par la peau. et le tatouage devient absolument indélébile.

C’est ainsi que les soldats, les ouvriers se font dessiner sur les bras des sabres en croix, des cœurs enflammés, avec accompagnement de devises guerrières ou sentimentales.

Certaines peuplades de l’Amérique du Nord ont grandement perfectionné l’art du tatouage; la plupart des matières qu’elles emploient sont inconnues.

Les Japonais exécutent de véritables merveilles d’ornementation sur le vif (fig. 3)

En Océanie, le tatouage est encore florissant dans certaines îles, à la condition toutefois que la population ne soit pas de couleur trop foncée. En effet, les tatouages sur fond noir seraient à peine visibles: il faudrait introduire beaucoup de lignes blanches dans l’ornementation, ce que les artistes océaniens ne sauraient pas bien exécuter.

Fig 3 — Japonais tatoué.


Les couleurs

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