Читать книгу La petite bible des jeunes époux - Charles Thomas-Caraman - Страница 9

STÉRILITÉ OU EMPÊCHEMENTS A LA CONCEPTION

Оглавление

Table des matières

Ils tiennent du mari ou de la femme.

Ayant pour objectif l’état normal et non les difformités, je passerai sous silence les vices de conformation tels que paraphimosis, hypospadias.

La liqueur spermatique du mari peut manquer d’animalcules, sans lesquels point de fécondation; ou bien ces animalcules sont lents, peu vivaces (comme chez les vieillards et les personnes débiles).

L’absence d’animalcules est aussi due très souvent aux excès vénériens, à l’abus des plaisirs à un âge peu avancé, avant la fin de la croissance; mais surtout aux maladies vénériennes, orchites, épididymites, accidents syphilitiques.

Les soins et la patience permettent d’annihiler cette impuissance, cette stérilité passagère, pourvu que les lésions n’aient pas profondément débilité l’organisme.

Quant à la femme, je citerai seulement les principales causes qui rendent la fécondation presque impossible.

Irrégularité des menstrues. —Tout phénomène de ce genre est le signe d’un travail ovarique pénible ou incomplet. L’ovule ne peut vivre longtemps. Si la fécondation n’a pas lieu de suite après la ponte, c’en est fait. Si, au contraire, elle a lieu, l’enfant est malingre, cachectique, et succombe à la première maladie un peu grave.

C’est ce qui explique la stérilité des femmes peu aisées des grandes villes et la mortalité des nouveau-nés dans les classes peu fortunées de la société.

Pertes blanches, chloro-anémie primitive ou consécutive. — Presque toutes les femmes irrégulièrement réglées ont ce triste privilège. Leur mari a beau jouir de la plus florissante santé, prendre les plus grands ménagements, jamais le succès ne vient couronner leurs efforts; ou bien ils deviennent les parents d’une progéniture fatalement vouée aux nombreuses maladies de l’enfance, quand ce n’est pas à la mort.

Cette résistance involontaire à la conception s’explique par l’influence morbide du mucus et du pus leucorrhéiques sur la santé et la vie des animalcules spermatiques.

J’oserai même avancer qu’à Paris et dans les grandes villes un grand nombre de femmes ne pourraient devenir mères si elles n’avaient le soin de remédier par des ablutions, des irrigations fréquentes, au mauvais état de leurs parties génitales.

Ces pertes blanches s’accroissent à chaque période menstruelle. Et il faut bien se garder de les confondre avec certains phénomènes qui se manifestent fréquemment chez des femmes saines et robustes dont l’écoulement sanguin de chaque mois est précédé et suivi de flueurs blanches plus ou moins abondantes qui sont, il est vrai, transitoires. Les bains fortifiants, les grands soins continus de propreté, l’usage intermittent (dix à quinze jours par mois) des eaux ferrugineuses, principalement de celles de Forges-les-Eaux (Normandie), finissent par triompher radicalement de ces impossibilités à la conception.

On sait qu’Anne d’Autriche dut, dit-on, à la toute-puissance des eaux de cette station de pouvoir donner le jour à Louis XIV. Cela ne doit pas nous étonner, car elles sont, dit-on, les meilleures pour le traitement de la chlorose, de l’anémie et de leurs si nombreuses conséquences.

La petite bible des jeunes époux

Подняться наверх