Читать книгу Napoléon III et les médaillés de Sainte-Hélène - Diverse Auteurs - Страница 11

Оглавление

VIII

Table des matières

DES OBJECTIONS.

Avant d’arriver à Napoléon III, ce projet, ainsi que j’en rends compte dans le Mémoire à l’Empereur (page 73), fut livré à l’examen de hauts fonctionnaires et, je dois le dire, leur suffrage ne me fit point défaut; mais, dans les divers échelons de l’administration et plusieurs autres personnes auxquelles je communiquai mes idées, on me fit une série d’objections que je vais résumer.

PREMIÈRE OBJECTION.

«Vous voulez un décret; — mais toutes les

«souscriptions jusqu’à ce jour n’ont jamais eu

«lieu que sur autorisation de Son Exc. le ministre

« de l’intérieur.»

DEUXIÈME OBJECTION.

«Vous demandez que votre règlement soit

«confirmé par l’autorité publique; — mais le

«gouvernement n’a pas à intervenir dans la

«distribution d’une souscription qui ne regarde

«qu’une commission nommée ad hoc.»

TROISIÈME OBJECTION.

«Vous établissez une souscription permanente;

«c’est un fait exorbitant qui n’a point

«de précédent. En admettant cette nouveauté,

«elle serait sans résultat, sinon la première

«année, mais du moins la seconde, parce que

«le zèle dans les offrandes se refroidit vite après

«le premier élan.»

QUATRIÈME OBJECTION.

«Vous demandez l’autorisation de recevoir

«les legs el donations; voilà encore une chose

«nouvelle qui ne peut faire partie d’une souscription.

«En admettant, pour un instant, l’affirmative,

«il faudrait l’intervention du conseil

«d’État, ce qui alors rentrerait dans la question

«d’un décret qui n’a pas de précédent en pareille « matière.»

CINQUIÈME OBJECTION.

«Vous voulez que l’institution fasse retour à

«l’armée; — c’est un engagement qu’il ne vous

«est pas permis de prendre, à moins que le gouvernement

«n’intervienne dans votre projet, ce

«qu’il ne fera pas, attendu qu’une souscription

«n’est qu’un fait accidentel, et la permanence

«n’entrant pas dans sa nature, il ne peut y avoir

«aucun droit de suite.»

Ces objections, ces impossibilités, n’ont jamais été sérieuses pour moi, elles ne m’ont jamais paru qu’un semblant de raisonnement, qu’un de ces reflets brisés qu’une seule miette brillante de logique réduisait à néant. Inutile de dire ici mes arguments; j’en ai à faire valoir de plus victorieux que les miens, et ceux-là personne ne les récusera.

La première objection tombe d’elle-même par le décret du 18 juin 1859, qui autorise une souscription pour venir en aide aux blessés et aux familles de militaires et marins tués ou blessés à l’armée d’Italie.

Toutes les autres objections disparaissent comme une vaine fumée par le nouveau décret du 18 juin 1860 qui crée une institution nationale à perpétuité, portant pour titre: Caisse des offrandes nationales en faveur des armées de terre et de mer.

Elle est déclarée d’utilité publique et crée une souscription permanente, et reçoit les legs et donations.

Je respecte trop l’autorité pour me faire seulement la question de savoir comment s’est opérée cette similitude avec mon projet, non dans un point, mais dans toutes les bases, sans exception, formant l’économie de mon travail, sauf l’application qui a eu lieu en faveur des armées actives au lieu et place des médaillés de Sainte-Hélène.

Napoléon III et les médaillés de Sainte-Hélène

Подняться наверх