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V

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PRÉVENIR LE FLÉAU DE LA MISÈRE, C’EST TRAVAILLER A LA PROMESSE FAITE PAR L’EMPEREUR.

Il faut poser, et sans qu’il puisse y avoir de contradiction à cet égard, que la sollicitude de l’État, sous les inspirations de l’Empereur, accomplit la plus grande somme de bienfaisance, en plaçant au premier rang de ses devoirs le soulagement des misères: il faut reconnaître aussi. que vraiment les hauts fonctionnaires secondent cette souveraine volonté par tous les moyens, toutes les ressources et l’expérience d’une administration active et perfectionnée.

Cette impulsion si prononcée et si forte aujourd’hui vers tout ce qui se rapporte au soulagement de l’indigence, tout en tenant compte des efforts du sacerdoce, dans ses œuvres de charité, n’en a pas moins été, d’une manière immense, développée par le gouvernement qui en a dirigé l’action, en multipliant ses efforts pour rendre régulières et efficaces les œuvres destinées à venir en aide à toutes les infortunes, à relever et à soutenir le moral, et donner confiance dans l’appui de l’autorité suprême, de ses fonctionnaires et de ses agents.

Il faut le dire aussi, la France s’associe toujours aux grandes pensées, et les hautes classes de la société ont prêté leur concours aux largesses et aux encouragements d’un gouvernement qui, donnant l’exemple, a attiré à lui les cœurs et les a ouverts aux plus nobles sentiments.

Lorsque l’œil embrasse tous les actes rendus en faveur des classes nécessiteuses depuis l’avénement de Napoléon III au trône, et dont l’énumération commentée ferait à elle seule un gros volume, l’esprit est frappé de l’ensemble de tant de mesures économiques et régénératrices si consolantes pour ceux qui souffrent! Ces mesures, aussi nobles par la générosité de leur but qu’utiles au bien public et à la morale par le respect accordé au malheur, par l’empressement de pourvoir aux premières nécessités de la vie, et par cet amour du bien public qui donne place au banquet de la nature à ceux que la fortune a déshérités ou disgraciés de ses faveurs, toutes ces institutions, dis-je, sont dues à l’Empereur, qui, dans ses préoccupations si vives et si sérieuses, a harmonisé dans les classes nécessiteuses, et suivant les besoins, les différentes sources si larges, si variées, si fortes et si puissantes de la bienfaisance.

Ainsi, tout ce qui tendra à l’amélioration de l’existence ne peut manquer d’avoir l’approbation du chef de l’État; de là on peut déduire qu’eu chercher et en offrir les moyens, c’est accomplir sa pensée. Le général de Lespinasse, lorsqu’il occupait le ministère de l’intérieur, en a donné l’assurance dans son rapport sur les sociétés mutuelles, en disant: Que diriger son intelligence à prévenir le fléau de la misère,

«c’était travailler à la grande promesse faite

«par l’Empereur.»

Au génie appartient le privilége de la révélation de soi-même, et du caractère du souverain on peut apprécier ses actes et en tirer des conclusions: or, ce qui se dégage des œuvres de Napoléon III, de cette nature franche et sincère, c’est le rayonnement de la bonté de son cœur; c’est cette compatissante sollicitude pour tous ceux que la douleur atteint, que la misère dévore. Aussi voyez la conséquence logique de cette sollicitude de l’Empereur, c’est le développement, selon l’occasion, de la vie et des formes qui conviennent à la grande manifestation de son âme, qui a fait de la bienfaisance sa règle, et de ses œuvres le code tout-puissant de la grandeur de la France.

Ce que j’écris n’a pas besoin de citations et d’autorités; les faits parlent plus haut que tout ce que l’homme pourrait dire et attester. Cependant je ne puis passer sous silence des paroles qui ont la hauteur de la chaire et la majesté du caractère divin de celui qui les a prononcées; elles sont de Son Éminence le cardinal-archevêque de Reims, dans un discours adressé à l’Empereur le 11 octobre 1858. Les voici:

«Sire, l’apôtre des Francs, saint Remi, écrivait

«à Clovis: Que votre palais soit ouvert à

«tous et que personne n’en sorte l’âme triste.

«Vous remplissez les vœux du grand évêque de

«Reims; car votre palais est ouvert à tous quand

«il s’agit de répondre aux besoins de la veuve

«et de l’orphelin, du pauvre et de l’indigent,

«de l’ouvrier et du vieux soldat, et, comme si

«votre palais était trop étroit pour votre cœur,

«vous avez su faire de toute la France votre

«propre palais.»

Dans cette courte analyse du cœur de Napoléon III et de la réalité des largesses et des bienfaits dont cette âme sympathique est l’incessante dispensatrice, médaillés de Sainte-Hélène indigents, prenez espoir! vous ne jetterez pas en vain vers le trône le cri d’âmes découragées! votre gloire ne laissera pas toujours votre corps cerclé de misères et badigeonné de vos larmes! Vous êtes les branches vieillies et courbées par le temps du colossal candélabre qui s’est brisé sur le rocher de Sainte-Hélène, et ces branches, tant que vous aurez la vie, brûleront toujours dans les diverses poussières où la tempête de Waterloo les dispersa, mais qui ne les éteignit point!

Croyez que les pères de l’armée ne porteront plus longtemps le deuil de leur indigence; que l’écueil où leurs privations et leurs besoins de chaque jour les ont jetés se refermera pour ne plus voir que le port ouvert par l’Empereur, dépositaire des gloires du premier Empire, afin d’en être le continuateur et le nouveau héros.

Napoléon III et les médaillés de Sainte-Hélène

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