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INTRODUCTION.

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Table des matières

SOMMAIRE.

Découverte de Sainte-Hélène. — Premiers occupants. — Chartes de 1661 et de 1674. — Absolutisme de la Compagnie des Indes. — Administration par le gouvernement anglais en 1815. — Retour à la Compagnie. — Sort réservé à Longwood. — Acquisition moyennant un crédit voté en 1858. — Envoi d’officiers français.

Sainte-Hélène paraît avoir été découverte le 21 mai 1502 par le capitaine Juan de Nova-Castella, commandant une escadre portugaise revenant de l’Inde. Mais cette découverte fut peu connue dans les premiers temps, et John Cavendish ignorait l’existence de cette île quand elle se présenta devant lui le 9 juin 1588. Les Portugais possédèrent Sainte-Hélène jusqu’en 1645, époque à laquelle ils l’abandonnèrent. Les Hollandais s’en emparèrent de suite, et l’évacuèrent d’eux-mêmes en 1651. En 1657, la Compagnie des Indes vint en prendre possession, et le premier gouverneur anglais Dutton y construisit un fort en 1658, ainsi que le confirme l’inscription suivante, trouvée en 1816:

CAPN. IOHN DUTTON GOVERNOR OF THIS ISLE FIRST ERECTED THE FORTIFICATION FOR THE ENGLISH EAST INDIA. COMP. IVNE YE. 4 ANN. DOM. 1658 OPERA TESTANTUR DE ME.

En 1659, l’ingénieur des travaux laissa cette autre inscription:


En 1661, le roi Charles II confirma la Compagnie dans la possession de cette île par une charte spéciale. En 1672, les Hollandais se rendirent maîtres de Sainte-Hélène; mais en 1673 l’île fut reprise par sir Richard Munden, et en 1674 une nouvelle charte vint renouveler les titres de la Compagnie des Indes. Elle se trouvait, en vertu de cette charte, seule maîtresse et propriétaire de l’île qu’elle administrait à son gré. C’était avec ses propres troupes qu’elle veillait à la défense de l’île, c’était elle-même qui en touchait les revenus, et qui en avait la libre disposition. La Compagnie ne vendit pendant longtemps aucune terre à personne, tenant à rester maîtresse absolue de l’île; elle se bornait à affermer des parcelles de terre, sous des conditions très-arbitraires, entre autres celle qui laissait au gouverneur le droit de faire embarquer dans les vingt-quatre heures qui bon lui semblerait, sans enquête, jugement ni indemnité. Le gouverneur avait, au nom des lords directeurs de la Compagnie, le pouvoir judiciaire et civil. Lorsque l’Empereur fut envoyé à Sainte-Hélène, en 1815, une convention spéciale, conclue entre le gouvernement anglais et la Compagnie des Indes, fit passer temporairement l’administration de l’île entre les mains du gouvernement, qui s’engagea à indemniser la Compagnie de toutes les dépenses extraordinaires que causerait le séjour de Napoléon dans l’île.

L’Empereur mort, sir Hudson Lowe quitta Sainte-Hélène, et le 25 juillet 1821, jour de son embarquement, la Compagnie reprit, la jouissance de ses droits et privilèges. Ce même jour aussi elle rentra en possession de la ferme et de la maison de Longwood Old-House, de la maison construite à côté par le gouvernement anglais, et appelée Longwood New-House, et des autres constructions élevées à la même époque pour Napoléon et sa suite.

C’est alors que les bâtiments de Longwood Old-House furent utilisés pour l’exploitation d’une ferme. Les priviléges de la Compagnie expirèrent en 1833, mais ce ne fut que le 24 février 1836 que le major général Middlemore vint prendre possession de Sainte-Hélène, au nom de la Reine. Tous les domaines, toutes les possessions de la Compagnie dans l’île, et par conséquent les fermes, furent placés sous la surveillance d’un conseil de commissaires des domaines de la couronne. Le domaine de Longwood Old-House fut affermé à un cultivateur dont le principal bénéfice consistait dans les redevances qu’il tirait chaque jour des visiteurs. Le tombeau de l’Empereur au contraire était enclavé dans une propriété particulière.

On a dû par conséquent acheter cette propriété et obtenir, au moyen d’une indemnité, la résiliation du bail de la maison de Longwood. C’est pour satisfaire à ces deux conditions qu’un crédit spécial fut voté en 1858 par le Corps législatif et le Sénat; et à partir de ce moment l’habitation et le tombeau de l’empereur Napoléon furent inscrits sur les registres domaniaux de Sainte-Hélène, comme appartenant à S. M. l’empereur Napoléon III.

.Un officier supérieur de l’armée française, dont les services remontent au premier empire, fut envoyé à Sainte-Hélène pour veiller à la conservation de ces nouveaux domaines. C’est sur le compte rendu par lui de l’état des locaux confiés à sa garde que je fus désigné par mes chefs pour entreprendre, sous la direction du ministère des affaires étrangères, la réparation des dégâts commis pendant trente-huit ans. Arrivé à Sainte-Hélène le 1er mars 1859, je ne me suis rembarqué que le 31 décemhre 1860. Les pages qu’on va lire contiennent le résumé de ce qu’il m’a été possible de constater pendant ce séjour de près de deux ans. J’ai préféré faire connaître l’île en premier lieu par son aspect extérieur, attendu que chacun la voit ainsi d’abord; et les sentiments que son aspect éveille dans l’esprit du voyageur se ressentent toujours quelque peu des premières impressions reçues au moment de l’arrivée devant ses côtes.

Sainte-Hélène

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