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7e GENRE. FILAIRE. FILARIA. — MÜLL.

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Table des matières

«— Vers blancs, jaunâtres ou rouges, élastiques, cylindriques,

«filiformes, très-longs, de quatre-vingts à cinq cents fois plus

«longs que larges, quelquefois un peu amincis vers une des extrémités;

«— tête continue avec le corps, nue ou munie de

«papilles saillantes, ou de pièces cornées constituant une sorte

«d’armure externe ou interne; — bouche ronde, ou triangu-

«laire; — œsophage court, tubuleux, plus étroit que l’intestin;

«— anus terminal ou suivi d’une queue; — tégument lisse ou

«finement strié en travers.

«— Mâle à queue souvent obtuse et quelquefois munie d’une

«aile membraneuse entourant l’extrémité ; — spicule principal

«très-long, plus ou moins tordu; — spicule accessoire ordinai-

«rement tordu et obliquement strié.

«— Femelle à vulve située très-près de l’extrémité antérieure;

«— œufs elliptiques ou presque globuleux, ordinairement lisses,

«longs de 0mm02 à 0mm,062, éclosant quelque fois dans le corps «de la mère.»

Le genre filaire, établi par O. F. Müller pour des helminthes filiformes sans organes bien distincts, n’a jamais été encore convenablement défini, car, s’il est facile d’appliquer le nom de filaire à des helminthes ayant la forme d’un fil ou d’un cordon blanc souvent très-long, il ne l’est pas autant d’étudier leur organisation. Les filaires, en effet, se trouvent le plus souvent dans la cavité abdominale entre les replis du péritoine des mammifères et des oiseaux. Mais on ne les y rencontre qu’accidentellement, et la plupart des espèces mentionnées par les auteurs n’ont été vues qu’une seule fois, comme par hasard. Pour beaucoup de ces espèces d’ailleurs, on n’a trouvé qu’un des sexes, et l’on n’a pu dès lors les caractériser complétement. Enfin tous les anciens observateurs se sont bornés à indiquer la forme extérieure, sans noter la position de la vulve, les dimensions des œufs, la structure des spicules, et les stries ou les appendices du tégument.

Quelques filaires se trouvent aussi dans le tissu cellulaire, sous la peau ou entre les chairs, ou dans divers organes, ou même dans les yeux des vertébrés de toutes les classes, mais jamais dans le canal digestif. On en trouve aussi dans la cavité abdominale des insectes, et quelques-unes se trouvent libres dans les eaux. Il en est qui naissent et se développent dans des kystes ou dans des concrétions squirreuses ou tuberculeuses des tissus vivants. Une espèce douteuse, très-commune chez presque tous les poissons de mer, se trouve enroulée en forme de spirale plate, dans des kystes du péritoine ou des viscères; elle est toujours sans organes sexuels.

Gœze, qui les nommait Gordius, d’après Linné, en a vu quatre ou cinq espèces; Zeder en a décrit ou indiqué, tant sous le nom de Filaria que sous ceux de Fusaria et de Capsularia, une vingtaine; mais il n’en a pas trouvé lui-même plus de quatre.

Rudolphi, en 1819, en a décrit dix-neuf espèces et indiqué quarante-huit autres comme douteuses; mais, par lui-même, il n’en avait trouvé que neuf. Depuis lors, divers helminthologistes en ont encore décrit quelques-uns, mais le nombre des espèces bien déterminées est très-peu considérable. Les Mermis et divers autres helminthes ont été réunis aux filaires par les auteurs; mais ils doivent en être absolument séparés d’après les caractères que nous avons indiqués.

Rudolphi divise les filaires en deux sections dont la première comprend les espèces à bouche nue, et la seconde les espèces à bouche garnie de papilles ou de lèvres; mais ce caractère paraît peu important pour lui-même, et d’ailleurs on ne connaît pas assez les filaires pour l’employer à leur classification.

Voici deux tableaux exprimant les caractères pris du rapport de la longueur à la largeur et de la dimension des œufs.

1° Le rapport de la longueur du corps à la largeur, est de:

80 pour la Filaria obtusa ♂ de l’hirondelle (Hirundo rustica).

84 pour la Fil. ovata ♀ du goujon (Cyprinus gobio).

100 pour la Fil. coronata ♀ du rollier (Coracias garrula).

108 pour la Fil. aquatilis ♀des eaux douces.

110 pour la Fil. papillosa ♀ du cheval.

118 pour la filaire ♀ de la grenouille (Rana esculenta).

128 pour la filaire ♀ du cerf (Cervus elaphus).

140 pour la filaire ♀ de la souris (Mus musculus).

140 pour la Fil. labiata ♂ de la cigogne (Ciconia nigra).

240 pour la Fil. labiata ♀ de la cigogne (Ciconia-nigra).

280 pour la Fil. attenuata ♂ des oiseaux de proie (Falco).

312 pour la Fil. gracilis ♂ des singes (Simia).

425 pour la filaire de la martre (Mustela martes).

440 pour la Fil. attenuata ♀ des oiseaux de proie.

500 pour la Fil. gracilis ♀ des singes.

500 et au delà pour la Fil. medinensis de l’homme.

2° La longueur des œufs est de:

0mm,017 à 0mm,020 pour la Fil. gracilis des singes.

0,017 pour la Fil. ovata du goujon (Cyprinus gobio).

0,022 pour la filaire de la grenouille.

0,032 à 0mm,034 pour la filaire du cerf (Cervus elaphus).

0,038 à 0mm,045 pour la filaire de la souris (Mus musculus).

0,042 pour la filaire de la martre (Mustela martes).

0,042 à 0mm,045 pour la Fil. coronata du rollier (Coracias garrula).

0,045 à 0mm,048 pour la Fil. papillosa du cheval.

0,053 pour la Fil. attenuata des oiseaux de proie.

0,058 (?) pour la Fil. labiata de la cigogne (Ciconia nigra).

0,062 pour la Fil. aquatilis des eaux douces.

I. FILAIRES DES MAMMIFÈRES.

FILAIRES DE L’HOMME.

1. FIL. DE MÉDINE. FIL. MEDINENSIS. — GMELIN.

Dracunculus perlarum, KAEMPFER, Amœnit. exot., 1712.

Gordius medinensis, LINNÉ, Syst. nat. ed., t. XII, p. 1075, n° 3.

Filaria medinensis, GMELIN, Syst. Nat., p. 3039, n° 1.

Furia medinensis, MODEER, dans les Mém. de l’Acad. de Stockh., 1795.

Filaria medinensis, RUD., Entoz., t. II, 1, p. 55; et Syn., p. 3 et p. 205.

Filaria dracunculus, BREMSER, Tr. des Vers int., trad., p. 198, pl. 4, fig. 1.

Filaria medinensis, JACOBSON, Nouv. ann. Mus., t. III, p. 83; et Ann. sc. nat., 2e série, t. I, p. 320.

Filaria medinensis, LEBLOND, quelques matériaux pour l’histoire des Filaires, 1836, p. 21.

Filaria medinensis, CREPLlN, dans All. Encyklop., v. Ersch und Gruber, t. XXXII, p. 278.

«— Mâle inconnu.

«— Femelle blanche longue de 500mm à 4 mètres; — large de 1mm. à «1mm,15, filiforme, un peu amincie en avant; — bouche simple, arrondie; «— queue un peu aiguë, recourbée en crochet; — œufs éclosant à «l’intérieur du corps de la femelle, qui paraît alors vivipare.»

Cette filaire, très-commune dans les régions intertropicales de l’ancien continent, s’observe accidentellement ailleurs chez des individus venant de ces contrées; elle se trouve dans le tissu cellulaire de l’homme, au-dessous des téguments, et plus particulièrement sous la peau des jambes, où elle forme des tumeurs souvent assez volumineuses. Elle est ordinairement solitaire dans chaque tumeur; mais on en voit presque toujours plusieurs sur le même individu. Sa présence paraît quelquefois n’être nullement incommode, quelquefois aussi elle cause d’atroces douleurs, et l’on doit chercher à l’extraire. Pour cela on tâche de saisir une extrémité du ver, soit que la tumeur ait été ouverte à dessein, soit que la suppuration y ait déterminé une perforation, puis on roule peu à peu le corps de cette filaire autour d’un petit bâton, de manière à la tirer sans la briser, car dans ce cas le remède serait pire que le mal, puisque tous les petits vivants qui remplissent le corps de cet helminthe se répandraient dans la plaie et pourraient se développer ultérieurement en grand nombre.

Les filaires extraites ainsi du corps de l’homme sont toujours des femelles, et toujours aussi elles sont plus ou moins altérées par le procédé d’extraction et par l’action de l’alcool dans lequel on les conserve: il s’ensuit qu’on n’a pu jusqu’à présent les étudier convenablement. Quant aux mâles, qui doivent être beaucoup plus petits, ils ne sont pas susceptibles de s’accroître comme les femelles; il est donc vraisemblable que leur présence ne devient jamais incommode, et qu’on n’a pas l’occasion de les extraire de même.

Jacobson ayant eu l’occasion d’observer une de ces filaires à Copenhague, et trouvant son corps rempli de petits vivants, émit cette singulière opinion que ce pourrait être un simple tube renfermant une immense quantité de petits vers.

On a vu des filaires qui n’avaient encore que 2 à 3 décimètres de longueur, peut-être étaient-ce des mâles.

On dit aussi en avoir vu qui avaient plus de G à 7 mètres, mais il est vraisemblable qu’alors l’on a rapporté à un seul individu des fragments provenant de plusieurs autres.

On a supposé faussement que la queue recourbée en crochet sert à la filaire pour se cramponner à l’intérieur des tissus. On lui a également attribué à tort quelquefois, soit une trompe, soit un suçoir ou divers appendices autour de la bouche.

?. FIL. DES BRONCHES. FIL. HOMINIS BRONCHIALIS. — RUD.

Hamularia lymphalica, TREUTLER, Obs. path. anat., p. 10, pl. 2, fig. 3-7.

Tenlacularia subcompressa, ZEDER, Naturg., p. 45.

Hamularia snbcompressa, RUDOLPHI, Entoz., t. II, 1, p. 82.

Filaria hominis bronchialis, RUDOLPHI, Synopsis, p. 14 et 215.

Treutler seul a trouvé, en 1789, dans des tubercules des bronches, chez un homme mort d’excès vénériens, des helminthes filiformes élastiques, longs de 27mm, environ, un peu amincis en avant, un peu comprimés latéralement, brunâtres, variés de blanc et presque transparents en arrière, avec la tête et la queue obtuses. Treutler leur attribue en outre deux crochets saillants à la face inférieure, derrière la tête; mais Rudolphi (Synopsis, p. 216) pense que ces crochets sont très-certainement les spicules du mâle; dans ce cas Treutler aurait pris la tête pour la queue, et le caractère du genre Hamularia serait tout à fait erroné.

FIL. DE L’OEIL HUMAIN. (Fil. lacrymalis et Fil. oeuli humani.)

On a indiqué comme trouvées accidentellement dans la glande lacrymale, sous la conjonctive ou dans le globe de l’œil de l’homme, des filaires qui sont certainement différentes de la Fil. medinensis, mais elles n’ont pas été décrites.

2. FIL. DES SINGES. FIL. GRACILIS. — RUD.

Filaria gracilis, RUD., Entoz., t. II, 1, p. 57, pl. 1, fig. 1, et Syn., p. 3, et 208.

Filaria gracilis, BREMSER, Icones helminthum, pl. 1, fig. 1-5.

«— Corps blanc très-allongé, mince comme un fil, un peu aminci aux

«extrémités; — tête obtuse, large de 0mm,07, bouche très-petite, nue, «triangulaire; — œsophage large de 0mm,035; — tégument à stries «transverses très-fines écartées de 0mm,0014 à 0mm,002 et avec deux «bandes latérales brunâtres.

«— Mâle long de 90 à 125mm, large de 0mm,4 au milieu aminci de «part et d’autre et contourné en hélice à l’extrémité postérieure; — «rapport de la longueur à la largeur 312; — queue large de 0mm,088 «terminée en pointe aigüe, recourbée et munie de deux ou trois papilles «rangées en série avant la pointe; — anus à 0mm,32 de l’extrémité ; «— spicule principal ou pénis, long de 0mm,88 courbé en arc et «partagé vers le milieu (à 0mm,46 de la pointe) par une sorte d’articulation «en deux portions dont l’antérieure plus épaisse large de «0mm,02; — spicule accessoire long de 0mm,23 creusé en gouttière.

«— Femelle longue de 200mm à 350mm, large de 0mm,6 au milieu, «plus amincie en arrière où la queue est large seulement de 0mm,046; «— rapport de la longueur à la largeur 500; — queue conoïde, ter- «minée par une papille distincte et portant deux autres papilles laté- «rales symétriques longues de 0mm,015; — vulve située à 0mm,5 de la «tête; — oviducte simple (?) large de 0mm,17; — œufs elliptiques, «longs de 0mm,017 à 0mm,020.»

J’ai étudié cet helminthe sur les nombreux exemplaires du muséum de Paris. On le trouve assez souvent dans l’abdomen, entre les replis du péritoine des diverses espèces de singes. Daubenton l’avait vu dans le coaïta (Simia paniscus), dans lequel on l’a trouvé, ainsi que dans le sajou à Paris et à Vienne.

On cite également le papion (Simia sphinx), et le saï (Simia capucina), comme ayant présenté plusieurs fois la Filaria gracilis.

FILAIRE DU HÉRISSON.

Cinq hérissons sur cent soixante-quinze disséqués dans ce même musée ont aussi présenté une filaire indéterminée habitant le poumon.

FILAIRE DES CHAUVES-SOURIS.

En disséquant au musée de Vienne cent dix Vespertilio discolor, on a trouvé huit fois une filaire indéterminée dans la cavité abdominale. Un exemplaire non adulte, envoyé en 1816 au musée de Paris, est long de 15mm, large de 0mm,13, aminci en arrière où il se termine par une queue obtuse large de 0mm,015. Sa tête arrondie est large de 0mm,083 et laisse voir une très-petite bouche.

FILAIRES DES CHIENS.

On a indiqué une filaire trouvée dans l’œil d’un chien, et une autre filaire indéterminée vivant dans les reins et dans la cavité abdominale du renard; mais ce peuvent être des helminthes jeunes de tout autre genre.

FILAIRE DU SANG DES CHIENS. ( Hæmatozoaire. )

MM. Gruby et Delafond ont observé récemment, à l’aide du microscope, dans le sang de certains chiens, de petits helminthes nématoïdes qu’ils nomment filaires, sans avoir toutefois indiqué chez ces helminthes des organes caractéristiques. Cette filaire, trouvée cinq fois seulement parmi deux cent cinquante chiens, paraît vivre exclusivement dans le sang de ces animaux. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 30 jan. 1843 et 15 avril 1844.)

FILAIRES DES MARTRES ET DES PUTOIS.

Redi avait trouvé dans les poumons de quatre fouines (Mustela foina) de nombreux kystes noirâtres remplis de très-petits vers.

Werner trouva ensuite dans les poumons d’une martre cinq kystes de la grosseur d’une noisette, adhérents aux bronches et renfermant de nombreux helminthes qu’il nomma Gordius bronchialis (Brevis expos. Cont. 1, p. 9, pl. 8, f. 20-21), et que d’après lui, Gmelin (Syst. nat., p. 3031), a nommés Ascaris bronchialis; Zeder (Naturgesch., p. 116) les a nommés Fusaria bronchialis.

Rosa, en 1794, à Pavie ( Lettere zoologiche, 4. p. 2), dit avoir trouvé sous la peau d’une fouine, et particulièrement dans la région dorsale, de nombreuses filaires de 54 à 160mm, grosses comme un fil double.

Rudolphi, à Greifswald, avait également trouvé dans les poumons d’une martre de nombreuses filaires; antérieurement aussi il avait vu, dans les poumons d’un putois, sept à huit globules ou kystes de la grosseur d’un pois renfermant des helminthes blancs tachés de noirâtre çà et là. Ces vers, mis dans l’eau, se rompirent, et les ovaires devenus libres étaient remplis de petits vivants et d’oeufs non encore mûrs ou montrant déjà un embryon enroulé.

Au musée de Vienne, cinq martres sur sept, et une seule fouine sur vingt, avaient des filaires dans leurs poumons.

Une filaire envoyée de Vienne au musée de Paris en 1816, et indiquée comme trouvée sous la peau de la martre, est une femelle longue de 170mm, large de 0mm,4, avec la tête large de 0mm,10 obliquement tronquée et la bouche ronde très-petite près du bord; sa queue est également obtuse et large de 0mm,07. Les œufs dont cet helminthe est rempli sont elliptiques presque ronds, longs de 0mm,042 revêtus d’une couche granuleuse caduque, et laissent voir à l’intérieur un embryon enroulé. Il est vraisemblable, d’après ces caractères, qu’il doit faire partie d’un autre genre.

?. FILAIRE DE LA SOURIS.

Un exemplaire envoyé de Vienne au muséum de Paris, en 1816, sous le n° 63, est long de 21mm,6, large de 0mm,154; c’est une femelle adulte contenant des œufs elliptiques longs de 0mm,045 et moitié moins larges, son tégument a des stries transverses régulières de 0mm,0037 à 0mm,0045 et présente deux ailes membraneuses latérales dans sa partie antérieure, sa queue est amincie en pointe mousse. D’après ces caractères on pourrait croire que c’est un spiroptère.

Sur mille deux cent soixante-quatorze souris disséquées au musée de Vienne deux seulement sont indiquées comme ayant eu des filaires d’espèce douteuse dans l’intestin ou (suivant le catalogue de Westrumb) autour de l’estomac et du foie.

FILAIRE DES LIÈVRES.

Pallas (N. nord, Beytr. t. I, p. 82) avait indiqué une filaire comme se trouvant assez souvent dans les lièvres de la Russie méridionale, entre les muscles des lombes et de la cuisse; d’après lui seulement, cette filaire a ensuite été relatée par Gmelin (Syst. nat., p. 3040), par Zeder (Naturgesch., p. 38) et par Rudolphi (Entozoor., t. II, 1. p. 69) sous le nom de Filaria leporis, mais sans aucun détail, Frœlich dans le Naturforscher (t. XXIX, p. 18) décrivit plus tard, sous le nom de Filaria pulmonalis, un autre helminthe filiforme trouvé très-abondamment par lui dans les bronches d’un jeune lièvre. Cette filaire, formant des amas ou des pelotons, était longue de 140 à 160mm, épaisse de 0mm,37, amincie en avant, avec la tête obtuse, et la queue striée longitudinalement, presque anguleuse; l’intestin était mince, noirâtre; les ovaires très-longs, capillaires, étaient remplis d’œufs bruns disposés par paires. D’après ces caractères, Rudolphi (Synopsis, p. 216) conjectura que ce devait être un trichosome.

Sur deux cent trente-neuf lièvres disséqués au musée de Vienne trois seulement avaient dans les poumons une filaire indéterminé.

FILAIRES DES BOEUFS.

— On a indiqué une filaire de l’œil du bœuf et une autre de l’abdomen du buffle (Bos bubalus), mais sans en donner la description.

3. FILAIRE DU CERF. FILARIA CERVINA.

«— Corps filiforme, aminci en arrière; — bouche entourée de

«quatre papilles saillantes; — tégument sans stries.

«— Femelle longue de 96mm, large de 0mm,75; — rapport de la lon- «gueur à la largeur 128; — queue amincie peu à peu jusqu’à n’avoir «que 0mm,06 de largeur près de l’extrémité où elle présente deux «papilles latérales longues de 0mm,02, et une papille terminale plus «épaisse; — anus à 0mm,26 de l’extrémité ; — vulve rapprochée de la «tête; — œufs elliptiques longs de 0mm,032 à 0mm,034 contenant un em- «bryon replié trois à quatre fois.»

Le muséum de Vienne a envoyé, en 1816, à celui de Paris l’helminthe que je décris ici et qui avait été trouvé dans l’abdomen d’un cerf (Cervus elaphus). Il diffère suffisammnt de la filaire du cheval par son tégument sans stries, par ses œufs d’un tiers plus courts et par les papilles de sa queue.

4. FIL. DU CHEVAL. FIL. PAPILLOSA. — RUD.

Gordius equinus, ABILGAARD, Zool. Dan., t. III, p. 49, pl. 109, fig. 12.

Filaria equi, GMELIN, Syst. nat., p. 3039, n° 18.

Filaria papillosa, RUD., Entoz., t. II, I, p. 62 et Syn., p. 6 et 213, n° 14.

Filaria papillosa, BREMSER, Icones helminthum, pl. 1, fig. 8-11.

Filaria papillosa, LEBLOND, Quelques matériaux pour l’histoire des Filaires et des Strongles, 1836.

Filaria papillosa, GURLT, Lehrbuch d. path. An. d. Hauss., pl. 5, fig. 7-12.

«— Corps blanchâtre, long de 54mmà 185mm, large de 0mm,7 à 1mm,12, «aminci en arrière; — rapport de la longueur à la largeur 110; — tête «large de 0,mm24, obtuse, avec huit papilles opposées et par paires, à «diverses distances de la bouche, qui est très-petite, terminale; — «tégument très-finement strié en travers; — stries écartées de 0mm,0017.

«— Mâle à queue recourbée et munie de deux ailes membraneuses

«étroites, entre lesquelles sort le spicule.

«— Femelle queue amincie peu à peu jusqu’à l’épaisseur de 0mm,34 «et tronquée brusquement avec une papille oblique, et des indices de «papilles latérales; — vulve située très-près (à 0mm,69) de la tête; — œufs «elliptiques longs de 0mm,045 à 0mm,048 contenant un embryon épais «de 0mm,012, long de 0mm,33, roulé en trois ou quatre tours et éclosant «souvent dans le corps de la mère.»

Cette filaire vit dans la cavité abdominale du cheval et de l’âne, entre les replis du péritoine; on dit l’avoir aussi trouvée dans la cavité thoracique et même dans l’œil de ces animaux. M. Gurlt rapporte qu’on l’a trouvée également dans le bœuf; Rudolphi assure même qu’on l’a trouvée une fois dans l’intestin du cheval, et Abilgaard l’indique aussi entre les enveloppes du cerveau.

Rudolphi ( Entoz., p. 63) dit avec raison que le spicule ou pénis du mâle sort un peu en avant de l’extrémité caudale; cependant Leblond prenant de jeunes femelles pour les mâles a décrit l’appareil génital mâle comme semblable à l’ovaire et s’ouvrant de même à peu de distance de la bouche. Cet auteur s’est également trompé en voulant rectifier la description de Rudolphi au sujet des papilles qui entourent la bouche, car il n’y a point ici comme il le dit «un bord renversé qui parfois est inégal,» et les papilles décrites par Rudolphi méritent bien ce nom. Cet helminthe paraît être moins commun que les autres helminthes du cheval; je n’ai encore trouvé que la femelle que possède seule aussi le Muséum de Paris; au musée de Vienne sur quatre-vingt-douze chevaux disséqués pour cette recherche un seul contenait la Filaria papillosa.

FILAIRE DES CÉTACÉS.

5. FIL. A QUEUE ÉPAISSE. FIL. CRASSICAUDA. — CREPLIN, dans

les Nov. Act. Acad. C. C. Leop., XIV, p. 874, pl. 52, fig. 1-11.

«— Corps blanc très-allongé ; — bouche nue très-petite, presque

«arrondie, transverse; — queue obtuse; — tégument strié transver- «salement.

«— Mâle long de 187mm, très-mince; — queue épaissie, obtuse, «recourbée ou enroulée une à trois fois, et munie d’ailes membra- «neuses peu saillantes, soutenues par sept à huit côtes.

«— Femelle longue de 325 à 405mm (un exemplaire incomplet long «de 700mm large de 2mm,25 environ) amincie en arrière; — queue «épaissie brusquement sur une longueur de 5 à 8mm, puis amincie, «terminée en pointe mousse, et présentant quelquefois en outre un «étranglement circulaire à 4 ou 5mm de l’extrémité postérieure à l’endroit «où est située la vulve; — anus terminal.»

Trouvé en grand nombre par M. Rosenthal en 1825 dans les corps caverneux du pénis d’une Balœna rostrata échouée à l’île de Rugen.

II. FILAIRES DES OISEAUX.

6. FIL. ATTÉNUÉE. FIL. ATTENUATA. — RUD.

Filaria cornicis, GMELIN, Syst. nat., p. 3040, n° 7.

Filaria attenuata, RUD., Enloz., t. II, I, p. 58 et Syn., p. 4 et 208, n° 3, (et Fil aquilœ, Entoz., p. 70. n° 17; Fil. falconum, ibid., n° 18; Fil. strigis, p. 71, n° 19.)

Filaria attenuata, BREMSER, Icones helminthum, pl. 1, fig. 6-7.

«— Blanc-jaunâtre, long de 135mm à 308mm, large de 0mm,48 à 0mm,70; — «aminci en arrière; — tête large de 0mm,23, obtuse, terminée par une «sorte d’armure elliptique aréolée présentant deux renflements laté- «raux, séparés par une dépression, au milieu de laquelle est la bouche «triangulaire. Chaque renflement de l’armure présente vers le centre «trois aréoles quadrangulaires, et en dehors cinq papilles molles en- «tourées par un épaississement cartilagineux du tégument; — tégu- «ment strié transversalement, stries écartées de 0mm,004 à 0mm,007.

«— Mâle long de 136mm à 148mm, large de 0mm,48 à 0mm,53 en avant, «et de 0mm,33 en arrière; — queue obtuse, garnie d’une aile membra- «neuse peu saillante, soutenue par quelques renflements du tégument «en manière de côtes; — orifice anal et génital à 0mm,2 de l’extrémité ; — «spicule ou pénis long de 1mm,07, élargi de chaque côté en forme de «feuille roulée sur elle-même, avec des stries régulières dentelées, «partant de la côte médiane, et divisé par une articulation mobile à «0mm,2 de l’extrémité ; — spicule accessoire, long de 0mm,48 tordu «obliquement, plissé ou sillonné.

«— Femelle longue 250 à 308mm, large 0mm,7; — vulve à 2mm,25 de la «bouche; — œufs elliptiques longs de 0mm,053.»

Cette filaire se trouve assez souvent dans les larges cellules aériennes du thorax et de l’abdomen des oiseaux de proie diurnes, plus rarement chez les oiseaux de proie nocturnes, et quelquefois même chez les corbeaux. Je ne l’ai vue que dans le thorax d’un faucon commun (Falco peregrinus), où elle était en grand nombre entre le poumon et le foie, le 29 mars, à Rennes; je l’ai cherchée en vain dans cinquante corbeaux de diverses espèces.

Redi et Pallas l’avaient trouvée dans les faucons, dans les chouettes. dans les corbeaux et les corneilles. Il paraît même qu’elle avait été remarquée anciennement par les fauconniers italiens qui lui donnaient le nom de filandre. Redi parle aussi de filaires rouges, longues de 80mm environ, qu’il avait trouvées une seule fois entre le péritoine et les muscles de l’abdomen d’un aigle à tête blanche (Falco leucocephalus). Rudolphi, qui d’abord avait considéré d’après ses devanciers les filaires de ces divers genres d’oiseaux comme constituant des espèces distinctes, les a toutes réunies en une seule espèce dans son Synopsis; lui-même les a trouvées dans la corneille, à Greifswald, et dans le faucon commun, à Berlin.

Au musée de Vienne, deux soubuses (Falco cyaneus) sur cent neuf; deux laniers (Falco laniarius) sur vingt-trois; deux émerillons (Falco lithofalco ou œsalon) sur vingt; un seul faucon commun (Falco peregrinus) sur quatorze; trois hobereaux (Falco subbuteo) sur vingt-huit; six chouettes (Strix brachyotus) sur soixante-treize; deux casse-noix (Nucifraga caryocatactes) sur vingt-huit; deux corbeaux (Corvus corax) sur huit; quinze corneilles mantelées (Corvus cornix) sur cent quarante et un; trois corneilles communes (Corvus corone) sur neuf; quarante-deux freux (Corvus frugilegus) sur cinq cent soixante-deux; dix geais (Corvus glandarius) sur quatre cent quatre-vingt-douze; un choucas (Corvus monedula) sur deux cent vingt-cinq; une pie (Corvus pica ) sur cent soixante-douze; et un chocard (Pyrrhocorax alpinus) sur onze, contenaient la Filaria attenuata.

La structure singulièrement complexe des spicules ne peut être bien comprise qu’avec des figures; mais ce que j’en dis plus haut suffit pour donner une idée des nombreux détails d’organisation qu’on doit espérer trouver chez les filaires.

7. FIL. RACCOURCIE. FIL. ABBREVIATA. — RUD. Syn.,

p. 4 et 210.

«— Corps blanc, mou, assez épais, de grosseur presque uniforme,

«un peu moindre en arrière; — bouche ronde; — intestin jaune «brunâtre.

«— Mâle long de 13mm à 15mm,5, — queue contournée une seule fois, «terminée en pointe très-courte; — spicule recourbé.

«— Femelle longue de 18mm à 20mm; — queue droite à pointe très- «courte déprimée; — oviductes très-larges, blancs avec de nombreuses «taches obscures; — œufs elliptiques, oblongs, obscurs au milieu, «transparents au bord.»

Rudolphi a réuni sous ce nom des filaires que lui avait envoyées Bremser, et qu’au musée de Vienne on avait trouvées une seule fois autour de l’œil et dans les cavités nasales de l’aigle tacheté (Aquila nœvia), et une autre fois autour de l’œil du motteux à gorge noire (Saxicola stapasina T); le catalogue du musée de Vienne inscrit la filaire de l’aigle tacheté sous le nom de Spiroptera stereüra.

FILAIRES DES PIES-GRIÈCHES.

Au musée de Vienne, une seule pie-grièche écorcheur ( Lanius collurio ) sur deux cent quarante; un seul Lanius minor sur vingt-cinq, et une seule pie-grièche rousse ( Lanius rufus ) sur seize ont montré une filaire d’espèce indéterminée, habitant entre la peau et les muscles.

Rudolphi mentionne cette espèce comme douteuse sous le nom de Filaria collurionis subcutanea (Entoz., II, 1, p. 71, n° 20, et Synopsis, p. 8 et 217, n° 32), en ajoutant, d’après Rosa qui l’avait vue d’abord, qu’elle est longue de 22mm,5, molle, peu élastique, amincie vers une des extrémités.

On a trouvé en outre à Vienne, huit fois, dans les bronches de l’écorcheur (Lanius collurio) une autre filaire regardée comme distincte, et que Rudolphi nomme avec doute Filaria collurionis pulmonalis (Syn., p. 8 et 217, n° 33) après l’avoir précédemment décrite dans son Entoz. hist. nat. (II. 1. p. 83, pl. XII, f. 6,) sous le nom de Hamularia cylindrica d’après Schrank qui l’avait trouvée dans les poumons du même oiseau, et nommée Linguatula bilinguis, et d’après Zeder qui, l’ayant trouvée aussi dans les bronches, l’appelait Tentacularia cylindrica. Tous ces noms doivent donc, comme le genre Hamularia lui-même, disparaître de la nomenclature. Rudolphi suppose que les crochets ou tentacules décrits par Schrank et Zeder sont les spicules du mâle.

La longueur de cette dernière filaire est de 40mm.

FILAIRE DU GOBE-MOUCHES.

Rudolphi (Synopsis, p. 635), mentionne, sous le nom de Filaria motacilloe, un helminthe trouvé par Natterer, au Brésil, dans l’abdomen d’un gobe-mouches. Il est blanc, long de 50mm environ, de grosseur médiocre, obtus aux deux extrémités, un peu plus mince en arrière; avec l’anus un peu saillant en avant de la pointe caudale qui est courte, déprimée.

FILAIRES DES MERLES ET DES BECS-FINS.

D’après le catalogue du musée de Vienne, des filaires indéterminées ont été trouvées une fois dans l’intestin du merle bleu (Turdus cyaneus); quatre fois sur trente et une dans l’abdomen de la draine ( Turdus viscivorus); deux fois dans l’abdomen de la Sylvia melanocephala; une seule fois sur quarante et une dans l’abdomen du motteux (Saxicola ananthe); une seule fois sur vingt-trois, dans l’oreille et sous la peau du cou de la Sylvia philomela; une seule fois sur cent trente-sept dans l’abdomen du rouge-gorge (Sylvia rubecula).

Rudolphi (Synopsis, p. 9, n° 36 et n° 38) les place parmi ses espèces douteuses, en exprimant l’opinion que ce peut être une seule espèce.

Pallas avait trouvé dans les cavités de l’abdomen et du thorax d’un étourneau (Sturnus vulgaris ) une filaire que Rudolphi a rangée parmi ses espèces douteuses. (Entoz II, I, p. 73, et Synopsis, p. 9, n° 35. )

FILAIRE DES HIRONDELLES.

8. FILAIRE OBTUSE. FIL. OBTUSA. — RUDOLPHI. (Entoz., t. II,

I., p. 59, et Synopsis, p. 4, n° 4.

[Atlas, pl. 3, fig. 1.]

«— Corps blanc filiforme à peine aminci en avant, obtus aux

«deux extrémités et surtout en arrière; — tégument lisse, sans

«stries transverses; — tête large de 0mm22; — bouche ronde très- «petite, suivie d’un œsophage capillaire et ayant de chaque côté à «l’intérieur une sorte d’armure ou d’appendice digité ; — œsophage «claviforme long de 2mm,4.

«— Mâle long de 38 à 40mm, large de 0mm5; — rapport de la lon- «gueur à la largeur, 80; — extrémité caudale renflée en bouton, «avec l’orifice anal et génital situé près du bord de la convexité «terminale; — spicule principal tubuleux, filiforme long de 0mm,90, «large de 0mm,015, spicule accessoire beaucoup plus large (de 0mm,035) «long de 0mm,60, tordu en spire allongée.

«— Femelle longue de 67mm (suivant Rudolphi).»

Cette filaire, caractérisée par la terminaison obtuse de l’extrémité caudale, habite la cavité abdominale des hirondelles; j’en ai trouvé une seule fois deux mâles sans femelles dans une hirondelle de cheminée (Hirundo rustica) à Rennes; c’est aussi dans la même espèce que Rudolphi avait trouvé une seule femelle sans mâle, au mois de mai à Greifswald. Je l’ai cherchée vainement dans vingt autres hirondelles. A Vienne, sur cinq cent trente hirondelles de cette espèce deux seulement contenaient la Filaria obtusa, mais on l’a trouvée également cinq fois parmi trois cent soixante hirondelles de fenêtre (Hir. urbica), et six fois parmi deux cent dix hirondelles de rivage (Hir. riparia.)

FILAIRE DES ALOUETTES.

9. FILAIRE ONGUICULÉE. FIL. UNGUICULATA. — RUDOLPHI.

(Synopsis, p. 4 et 209.)

Gordius, GOEZE, Naturgesch, p. 39.

Filaria alaudce, ZEDER, Naturgesch., p. 39.

Filaria alaudœ, RUDOLPHI, Entoz., t. II, I, p. 72.

«— Corps blanc avec l’intestin et les œufs gris-noirâtres, long de

«80 à 160mm, aminci aux deux extrémités et surtout en avant; — «tête obtuse; — queue recourbée en forme d’ongle.» (RUD.)

Cette filaire, observée d’abord par Welsch, puis par Gœze, a été imparfaitement décrite par Rudolphi, d’après un exemplaire que Klug avait trouvé à Berlin dans l’alouette des champs (Alauda arvensis), c’est dans l’abdomen ou dans le thorax de cet oiseau qu’elle habite.

FILAIRE DU CHARDONNERET.

Rudolphi a inscrit parmi ses espèces douteuses, sous le nom de Filaria carduelis (Entoz., t. II, I, p. 73, et Synopsis, p. 9, n° 37), une filaire que Welsch dit avoir été trouvée dans la cuisse d’un chardonneret.

(?.) FIL. DES MOINEAUX. FIL. AFFINIS. — RUD., Syn., p. 4

et 209, n° 6.

«— Femelle blanche, demi-transparente, molle, longue de 54 à

«81mm, assez épaisse, surtout en arrière; — tête tronquée; — bouche «petite, ronde; — queue obtuse; — œufs arrondis contenant un «embryon enroulé.» (RUD.)

Rudolphi a décrit cette filaire d’après quatre individus femelles, provenant d’une nouvelle espèce de moineau à Algesiras, en Espagne, où cet oiseau est nommé Gorion morisco; il la distingue par sa queue obtuse et non onguiculée de la filaire des alouettes, n° 9, dont elle lui semble d’ailleurs assez voisine.

FILAIRE DES CORBEAUX. (Voy. Filaria atlenuala, n° 5.)

FILAIRE DU ROLLIER. (Coracias garrula.)

10. FIL. COURONNÉE. FIL. CORONATA. — RUD.

Ascaris coracice, GMELIN, Syst. nat., p. 3033, n° 33.

Filaria coraciœ ZEDER, Naturgesch., p. 119.

Filaria coronata, RUD., Entoz., t. II, I, p. 65 et Syn., p. 6, ne 15.

«— Corps blanc, demi-transparent, long de 27 à 54mm, large de 0mm,47, «un peu aminci aux deux extrémités; — rapport de la longueur à «la largeur 100; — tête obtuse, terminée pas trois papilles, large de «0mm,075; — queue obtuse, en avant de laquelle, chez le mâle, sort «un spicule court, cylindrique, obtus; — tégument lisse sans stries «transverses.

«— Femelle ayant la vulve située 0mm,5 de la bouche; — œufs elliptiques «longs de 0mm,042 à 0mm,45, contenant un embryon enroulé.»

Cet helminthe vit sous la peau du cou du rollier ( Coracias garrula), autour des oreilles ou entre les muscles. C’est là qu’il a été trouvé par Bloch, puis par Gœze, qui l’ont confondu avec l’Ascaris acus. Rudolphi, qui le range dans la section des filaires à bouche garnie de papilles, l’a étudié d’après des exemplaires trouvés de même par son ami Braun. Sur trente-huit rolliers disséqués au musée de Vienne cinq contenaient cette filaire. Un exemplaire femelle envoyé de Vienne au muséum de Paris en 1816 so s le n° 289 est long de 39mm et large de 0mm,4; sa tête présente une structure singulière qui devra être étudiée sur les helminthes frais.

FILAIRE DU GUÊPIER.

Sur cent un guêpiers (Merops apiaster) disséqués au musée de Vienne sept seulement contenaient dans l’abdomen une filaire d’espèce indéterminée; Rudolphi la mentionne sous le nom de Filaria meropis (Synopsis, p. 9, n° 34.)

FILAIRE DES PICS.

11. FILAIRE A QUEUE OBTUSE. FIL. OBTUSOCAUDATA. —

RUDOLPHI. (Synopsis, p. 634. )

«— Mâle brunâtre-pâle, long de 33mm,5; — grêle, un peu aminci en «arrière; — tête un peu aiguë ; — bouche orbiculaire, nue; — deux «spicules inégaux sortant en avant de l’extrémité caudale qui est «très-courte, très-obtuse.» (RUD.)

Trouvé au Brésil dans le thorax du Picus lineatus.

FILAIRES DES MARTIN-PÊCHEURS.

Rudolphi inscrit aussi, sous le nom de Filaria alcedinis (Synopsis, p. 635), une filaire trouvée au Brésil dans l’abdomen d’une espèce de martin-pêcheur; elle est longue de 29mm,5, sa queue est conique, un peu obtuse.

FILAIRE DE LA GELINOTTE.

— On a indiqué une Fil. bonasiœ trouvée dans l’œil de la gelinotte.

FILAIRES DES PLUVIERS.

Le catalogue du musée de Vienne mentionne une filaire d’espèce indéterminée trouvée une seule fois sur dix-huit dans les cavités nasales d’un petit pluvier ( Charadrius minor ).

12. FIL. DU VANNEAU. FIL. TRUNCATO CAUDATA.

— E. DESLONGCHAMPS (Encycl. méthod., Vers, p. 394, n° 5 ).

«— Mâle long de 40mm, large de 1mm,12; — de grosseur uniforme; — «extrémité antérieure un peu obtuse; — bouche simple médiocre; — «œsophage long de 4mm,5, plus grêle que l’intestin; — deux spicules «longs de 3mm,37 sortent du milieu de l’extrémité postérieure qui est «tronquée.» (D.)

M. Deslongchamps a trouvé un seul mâle de cette filaire, à Caen, dans la cavité abdominale d’un vanneau (Vanellus cristatus), au mois d’octobre.

FILAIRES DES HÉRONS. (Ardea.)

Le catalogue du musée de Vienne indique des filaires indéterminées vivant sous la peau des hérons, et trouvées deux fois sur vingt-quatre dans le héron commun ( Ardea cinerea ), et une fois sur seize dans le crabier (Ardea comata ). Celle du héron avait été mentionnée par Rudolphi ( Entoz., t. II, I, p. 72 et Synopsis, p. 9).

Un exemplaire femelle, envoyé en 1816 au muséum de Paris, par celui de Vienne, sous le n° 362, comme trouvé sous la peau de la cuisse d’un héron (Ardea major), est «long de 65mm, large de 0mm,55; «— sa tête obtuse large de 0mm,40 présente des indices de papilles peu «saillantes entre lesquelles est la bouche transverse, ou presque «triangulaire comme le canal œsophagien; — la queue est obtuse, «large de 0mm,13; — la vulve est située à 0mm,95 de la bouche; — «l’oviducte est rempli de jeunes vers déjà éclos longs de 0mm,15; — «le tégument est distinctement strié en travers, les stries sont écar- «tées de 0mm,0072 à 0mm,0076.»

Rudolphi ( Synopsis, p. 636 ) nomme Fil. ardearum des filaires trouvées au Brésil, par Olfers, dans l’estomac et l’abdomen de deux espèces indéterminées de hérons. Elles sont longues de 54 à 120mm, de grosseur uniforme, un peu obtuses aux deux extrémités. Quelques-unes avaient déterminé la production de tubes cartilagineux prolongés depuis l’estomac jusque dans le foie; d’autres occupaient un kyste rempli d’une humeur foncée qui liait l’estomac avec le sacrum.

FILAIRES DES CIGOGNES. (Ciconia.)

13. FIL. LABIÉE. FIL. LABIATA. — CREPLIN

( Observ. de Entoz., p. 1 ).

?. Filaria ardeœ nigrœ, RUD., Syn., p. 9 et 218, n° 40.

«— Corps blanchâtre plus ou moins coloré en rouge vif par l’in-

«testin vu à travers les téguments; — tête obtuse terminée par une

«sorte d’armure cartilagineuse entourant six papilles disposées symé-

«triquement et d’où partent aussi deux papilles ou pointes tronquées

«plus dures, entre lesquelles est la bouche large de 0mm,017, oblongue «ou presque triangulaire; — intestin revêtu d’une couche glandu- «leuse d’un rouge vif; — tégument finement strié ; — stries trans- «verses de 0mm,0028.

«— Mâle long de 112mm, large de 0mm,80; — rapport de la longueur «à la largeur 140; — queue recourbée amincie peu à peu, obtuse, «bordée par une aile membraneuse continue, longue de 0mm,53, sail- «lante de 0mm,075 et soutenues par 5 côtes de part et d’autre; — spi- «cule principal long de 0mm,95; — spicule accessoire long de 0mm,40 «environ.

«— Femelle longue de 500 à 750, large de 2mm à 2mm,5, amincie en «arrière, à queue droite; — vulve située à 2mm de la bouche; — uté- «rus simple long de 5mm divisé en cinq oviductes très-longs filiformes; «— œufs oblongs, longs de 0mm,058.»

M. Valenciennes en ayant trouvé plusieurs beaux exemplaires dans les cavités aériennes et les poumons d’une cigogne noire (Ciconia nigra) tuée aux environs de Paris en 1843, il en fit l’objet d’un travail anatomique fort remarquable qui sera bientôt public et qu’il a bien voulu me communiquer à l’avance ainsi que ses préparations. Ce savant professeur a reconnu le premier la singulière division de l’utérus en cinq oviductes, et la structure non moins remarquable de l’intestin et de sa couche glanduleuse colorée. Il a cru ne voir qu’un spicule unique, mais sur le seul mâle qui reste entier dans la collection d’un muséum et que j’ai soumis au compresseur, il m’a bien semblé voir aussi un spicule accessoire.

Cette filaire, la plus longue de toutes après la Fil. medinensis, avait été décrite incomplétement par M. Creplin d’après des exemplaires femelles trouvés une seule fois à Greifswald, par M. Barkow, dans la cavité thoracique d’une cigogne noire.

C’est peut-être la même espèce que, d’après Rosa ( Lettere zoologiche, p. 4), Rudolphi avait indiquée parmi ses espèces douteuses, sous le nom de Fil. ardeœ nigrœ ( Synopsis, p. 9 et 218, n° 40). Cependant celle-ci, trouvée dans l’abdomen, était beaucoup plus petite, n’ayant que 42 à 50mm de longueur.

Sous le nom de Fil. ciconiœ, le même auteur (Entoz., II, 1, p. 71, et Synopsis, p. 9, n° 39) inscrit parmi ses espèces douteuses des filaires trouvées une seule fois par Redi dans l’abdomen et sous la peau de la cigogne, et que Schrank, Gmelin et Zeder avaient, d’après lui, inscrites également sous ce nom. C’étaient des vers d’un rouge vif de cinabre, longs de 80mm, épais de 1mm environ.

FILAIRE DU GRÈBE.

14. FIL. SUBULÉE. FIL. SUBULATA. — E. DESLONGCHAMPS.

(Encycl. méthod., Vers, p. 394, n° 7 ).

«— Corps blanc, long de 27 à 40mm, large de 0mm,7; — tête brusquement «amincie, longue de 1mm,12, un peu obtuse; — vulve située au «point même où commence le rétrécissement de la tête, c’est-à-dire à «1mm,12 de la bouche; — extrémité postérieure obtuse, munie d’une «très-petite papille aiguë terminale.» (D.)

M. Deslonchamps a trouvé trois femelles de cette espèce dans l’abdomen d’un grèbe huppé (Podiceps cristatus) au mois de mars, à Caen.

FILAIRES DES MOUETTES ET DES STERNES.

Sur treize mouettes (Larus minutus ) disséquées au musée de Vienne, une seule contenait sous la peau du cou une filaire blanchâtre, longue de 115mm, de grosseur médiocre, amincie vers une des extrémités ( RUD., Synopsis, p. 10 et 218, n° 46).

Deux Sterna leucopareia, sur cinq disséquées à Vienne, contenaient aussi des filaires dans l’abdomen (RUD., Synopsis, p. 10, n° 44 ).

FILAIRES DES CYGNES ET DES CANARDS.

Redi avait trouvé dans la cavité abdominale, et même dans l’intestin et les cœcums d’un cygne très-maigre, plus de deux cents vers très-minces, longs de 200 à 240mm, que Gmelin inscrivit ensuite dans le Systema naturœ (p. 3033), sous le nom d’Ascaris cygni; Zeder (Naturg., p. 119) les nomma Fusaria cygni, et Rudolphi les plaça parmi ses filaires douteuses (Entoz., t. II, 1, p. 71, et Synopsis, p. 10, n° 47).

— Rudolphi mentionne également (I. c., n° 48 ), sous le nom de Fil. anatis, un helminthe filiforme trouvé par Paullinus, diversement enroulé autour du cœur d’un canard.

III. FILAIRES DES REPTILES.

FILAIRES DES SERPENTS.

Rudolphi, d’après Bosc, a mentionné parmi ses espèces douteuses (Entoz., t. II, I, p. 73, et Synopsis, p. 10, n° 50) une filaire trouvée dans une couleuvre d’Amérique. D’après le catalogue du musée de Vienne, il inscrit de même ( Synopsis, p. 10, n° 49 ) une filaire trouvée dans l’œsophage d’une couleuvre lisse (Coluber austriacus).

FILAIRES DES GRENOUILLES.

15. FIL. ROUGEATRE. FIL. RUBELLA. — RUD., Syn., p. 5 et 212.

«— Rougeâtre, longue de 90 à 120mm, grêle, amincie en avant; — «tête un peu aiguë ; — queue obtuse.» (RUD.)

Rudolphi a décrit ainsi cette filaire, d’après deux individus trouvés par M. Klug dans l’estomac d’une grenouille rousse (Rana temporaria ), à Berlin; lui-même ensuite, dans des tubercules du mésentère et de la surface de l’estomac d’une grenouille verte affectée d’une grande hernie dorsale, il observa des filaires roussâtres, longues de 34 à 40mm, sans organes sexuels visibles.

Sur douze cent quatre-vingt-dix grenouilles vertes disséquées au musée de Vienne vingt seulement avaient, sous la peau, des filaires d’espèce indéterminée que Rudolphi inscrit (Synopsis, p. 10, n° 5) parmi les espèces douteuses, tout en exprimant l’opinion que ce pourrait être la Fil. rubella.

Un exemplaire femelle envoyé en 1816 par le musée de Vienne à celui de Paris comme trouvé sous la peau et entre les muscles de la grenouille verte est «long de 32mm, large de 0mm,27; — sa tête obtuse «et comme tronquée est large de 0mm,074 et présente un cercle irré- «gulier de huit papilles peu saillantes au milieu desquelles se voit la «bouche triangulaire; — l’œsophage est large de 0mm,05; — la queue «est obtuse, large de 0mm,18; — la vulve est située à 0mm,,83 de la tête; «— l’oviducte très-développé est rempli de jeunes vers déjà éclos, «très-minces et d’œufs elliptiques longs de 0mm,22.»

M. Valentin, à Berne, avait vu, en 1840, des petits nématoïdes dans les vaisseaux sanguins des grenouilles. Depuis lors, en 1841, M. Vogt (MULLER’S Archiv., 1842, p. 189) trouva également ces petits vers dans le sang des grenouilles et vit aussi, dans les divers viscères de ces animaux et sous le péritoine, des petits kystes; les uns blancs ou jaunâtres contenaient isolément des filaires analogues à celles du sang, les autres bruns étaient déjà vides. M. Vogt trouva de plus dans la cavité abdominale d’une grenouille deux grandes filaires femelles longues de plus de 27mm remplies d’œufs et d’embryons. Il est donc conduit à penser que ces nématoïdes pondus d’abord dans l’abdomen pénètrent dans les vaisseaux sanguins et suivent la circulation jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent dans un endroit convenable pour le développement d’un petit kyste dans lequel ils continuent à croître. Ces vers devenus libres ensuite dans la cavité abdominale doivent y déposer leurs petits.

Mais ce mode d’explication ne me paraît pas devoir suffire dans tous les cas où l’on voit, dans des kystes, des nématoïdes naissants, plus petits et moins formés que ceux qu’on aurait vus libres ou déjà encore contenus dans l’oviducte de la mère.

IV. FILAIRES DES POISSONS.

? FIL. DES POISSONS. FIL. PISCIUM. — RUD.

Gordius marinus, LINNÉ, Syst. nat., Ed., XII, p. 1075, n° 4.

Gordius harengum, BLOCH, Vers intestinaux (trad.), p. 75, pl. 8, fig. 7-10.

Ascaris harengum, SCHRANK, Verzeichn., p. 9, n° 32.

Ascaris halecis, GMELIN, Syst. nat., p. 3037, n° 72.

Capsularia halecis, ZEDER, Nachtrag., p. 13, pl. 1, fig. 1-6.

Ascaris marina, GMELIN, Syst. nat., p. 3035, n° 61.

Fusaria marina, ZEDER, Naturgesch., p. 121, n° 76.

Filaria marina, RATHKE, dans Dansk. selsk. skrivt., t. I, p. 66.

Filaria capsularia, RUDOLPHI, Entoz., t. II, I, p. 67 et Syn., p. 6, n° 13.

Filaria piscium, RUD., Entoz., t. II, I, p. 74 et Syn., p. 10 et 218, n° 52.

Filocapsularia, DESLONGCHAMPS, Encycl. méth., Vers, p. 398.

Filaria piscium, SIEBOLD, dans Wiegmann’s Archiv. 1838, p. 305.

On trouve dans le mésentère, dans le foie, ou à la surface de cet organe, entre les tuniques de l’estomac, etc., d’une foule de poissons de mer, un helminthe nématoïde toujours enfermé dans un kyste, où il forme une spirale plane, discoïdale. Il est souvent en outre revêtu immédiatement d’une enveloppe tubuleuse brunâtre, dans laquelle il paraît avoir pris naissance, et qui ressemble beaucoup à l’enveloppe externe des anthocéphales, à tel point que plusieurs naturalistes se sont efforcés de démontrer que ces helminthes appartenant à des classes si différentes proviennent des métamorphoses d’un même animal.

Cet helminthe, toujours dépourvu d’organes sexuels, est blanc, élastique, très-vivace. On peut le conserver vivant dans l’eau ou dans des vases humides pendant plus de huit jours; sa longueur est de 15 à 30mm, sa grosseur de 0mm,5 à 0mm,7; il est un peu plus mince en avant; la bouche est petite, orbiculaire, accompagnée d’une seule papille latérale; l’œsophage, cylindrique, charnu, se prolonge en un appendice blanc, en forme de cœcum, au delà de sa jonction avec l’intestin, lequel se prolonge aussi en un cœcum blanc, opaque, de même longueur, en avant du pylore et à côté de l’œsophage; la queue conique est terminée par une petite pointe irrégulière.

J’ai trouvé plus de cent fois cette filaire, soit dans les tuniques de l’estomac du congre (Murœna conger), soit dans et sur le foie et dans le mésentère des Gadus merluccius, Gadus pollachius, Gadus merlangus. Gadus morrhua, du grondin (Trigla gurnardus), du maquereau (Scomber scombrus), du bars (Labrax lupus), du Zeus faber. du Trachinus draco, du turbot (Pleuronectes maximus), et je n’y ai jamais aperçu de différences caractéristiques.

Elle a été trouvée en outre dans les harengs (Clupea harengus), dans les Perca norwegica, Lophius piscatorius, Gadus œglefinus, Gadus barbatus, Gadus brosme, Gadus callarias, Gadus islandicus. Gadus molva, pleuronectes platessoides, Pleur. hippoglossus, Pleur. platessa, Murœna anguilla, Salmo salar et Salmo arcticus.

On dit aussi l’avoir trouvée dans la sèche officinale.

— Si l’on tenait à classer tous les helminthes dont on ne connaît pas encore les caractères distinctifs, nous pourrions inscrire ici divers nématoïdes très jeunes trouvés chez les Cyprinus erypthrophtalmus, Cypr. idus et Cypr. carpio, dans des kystes du péritoine, etc. Il faudrait également énumérer divers helminthes douteux cités par Rudolphi (Synopsis, p. 191, nos 46 et suivants), et dont plusieurs ont offert le caractère attribué par Zeder à ses Capsularia, d’être enroulés en spirale plane.

FIL. A TÊTE RONDE. FIL. GLOBICEPS. — RUD., (Syn.. p. 7

et 215, n° 19.)

«— Blanche ou brunâtre longue de 27 à 40 mm, également mince; — «tête arrondie, munie de papilles peu saillantes, entre lesquelles est «la bouche, orbiculaire, petite; — queue déprimée, très-obtuse; — «intestin noirâtre.» (RUD.)

Rudolphi a trouvé cette filaire à Naples, dans les ovaires et les testicules de plusieurs Uranoscopus scaber et Blennius phycis.

FILAIRE AMINCIE. FIL. EXTENUATA. — DESLONGCHAMPS.

(Encycl.méth., Vers, p. 395.)

«— Blanc-grisâtre, longue de 27mm à 40mm large de 0mm7; — amincie «en avant sur une longueur de 2mm,15 à 4mm; — extrémité antérieure «obliquement tronquée; — bouche ronde très-visible; — queue du «mâle infléchie, aiguë.» (D.)

M. Deslongchamps l’a trouvée à Caen, dans l’abdomen du surmulet (Mullus surmuletus.)

FILAIRE SANGUINE. FIL. SANGUINEA. — RUDOLPHI.

(Synopsis, p. 5 et 211, n° 9, pl. 1, fig. 1.)

Rudolphi a vu deux fois, dans la nageoire caudale du Cyprinus gibelio, une filaire rouge logée entre les téguments. Cette filaire, également obtuse aux deux extrémités, est vivipare.

16. FILAIRE A TÊTE OVALE. FIL. OVATA. — ZEDER.

Gordius, GOEZE, Naturgesch., p. 126, pl. 8, fig. 1-3.

Filaria gobionis, SCHRANK, Verzeichn., p. 2.

Ascaris gobionis, GMELlN, Syst. nat., p. 3037, n° 74.

Fusaria gobionis et Filarta ovata, ZEDER, Naturg., p. 36 et 124.

Filaria ovata, RUD., Entoz., hist., t. II, I, p. 60 et Syn., p. 5 et 213, n° 12.

«— Corps blanc, long de 81 à 108mm, aminci en avant; — tête «ovoïde? ( suivant Gœze ); — queue arrondie ( échancrée suivant «Rudolphi); — téguments promptement rompus par l’action de l’eau.»

Elle se trouve dans l’abdomen et dans le foie du goujon (Cyprinus gobio), et du véron (Cypr. phoxinus), en Allemagne.

Un Cypr. aspius sur neuf; douze Cypr. gobio sur trois cent quarante-huit, trois Cypr. phoxinus sur six cent trente-cinq; et un Cypr. rutilus sur deux cent huit ont présenté cette filaire aux helminthologistes du musée de Vienne.

Un exemplaire envoyé en 1816 au Muséum de Paris par celui de Vienne et provenant du foie d’un goujon (n° 582) est long de 38mm, large de 0mm,45, sa tête obtuse arrondie est large de 0mm,29, et la queue également obtuse est large de 0mm,19.

17. FILAIRE EPAISSIE. FIL. CRASSIUSCULA. — NORDMANN.

(Mikrographisch Beitäge, t. I, p. 20.)

«— Corps blanc, long de 10mm, 12; — large de 0mm,36; — vingt-sept fois «aussi long que large; — un peu aminci en avant; — tête obtuse avec «deux très-petites papilles latérales.»

Trouvé par Nordmann dans l’oeil du Gadus œglefinus.

FILAIRE BRUNE. FIL. FYSCA. — RUD., Syn., p. 5 et 211, n° 9.

«— Corps brunâtre, long de 54 à 108mm, aminci en arrière, obtus aux «deux extrémités; — bouche entière, assez grande; — intestin brun, «renflé brusquement après l’œsophage; — oviductes blancs, conte- «nant des petits vivants dont l’intestin est déjà coloré.» (RUD.)

Rudolphi l’a trouvée sept fois dans neuf Pleuronectes mancus, disséqués par lui à Naples, au mois de juin; il a remarqué aussi que, mis dans l’eau, cet helminthe se déchire presque aussitôt.

FILAIRE CYSTIQUE. FIL. CYSTICA. — RUD., Syn., p. 634.

«— Corps brunâtre, assez résistant, long de 81 à 108mm, de grosseur «égale, médiocre, un peu plus mince en avant; — tête obtuse; — «bouche orbiculaire, très-distincte; — queue obtuse, terminée par «une papille très-petite.» (RUD.)

Trouvée par Olfers au Brésil, dans des kystes du péritoine et des muscles abdominaux du Synbranchus laticaudis.

V. FILAIRES DES INSECTES ET DES AUTRES ARTICULÉS.

Beaucoup de naturalistes ont accidentellement rencontré, dans les arachnides et les insectes, des helminthes filiformes très-longs, qu’ils ont confondus sous le nom de gordius ou de filaires; mais aucun encore n’a donné de ces helminthes une description détaillée, qui permette de les considérer véritablement comme des filaires, ou de les rapporter à un autre genre. Cependant M. Siebold a déjà annoncé que plusieurs de ceux qu’il a observés doivent appartenir au genre Mermis, genre établi par moi d’après des helminthes trouvés libres sur la terre, après avoir vraisemblablement vécu comme les autres filaires dans l’intérieur de quelque larve d’insecte. Nous devons donc nous borner ici à donner une énumération des insectes dans lesquels ont été trouvées ces prétendues filaires, et, pour cela, nous profiterons d’une première notice publiée par M. Siebold, dans l’Entomologische Zeitung 1843, p. 79.

FILAIRES DES CRUSTACÉS ET DES ARACHNIDES.

Rudolphi inscrit (Entoz., t. II., I, p. 79, et Synopsis, p. 12, n° 64), sous le nom de Filaria monoculi, une filaire trouvée dans l’Apus cancriformis par le duc de Schwarzburg-Rudolstadt, et décrite d’abord par Walch, sous le nom de Gordius, dans le Naturforscher, puis nommée par Gmelin (Syst. nat., p. 3041, n° 14) Filaria monoculi.

La collection du musée de Vienne possède une filaire provenant d’une araignée qu’on suppose être le Drassus lucifugus. Latreille a dit avoir trouvé aussi dans une araignée une filaire longue de 135mm

Le même entomologiste a vu dans un faucheur (Phalangium cornutum) une autre filaire, que M. de Baer a trouvée aussi dans l’abdomen du Phalangium opilio et que Rudolphi a décrite comme espèce distincte, sous le nom de Filaria truncatula. (Synopsis, p. 5 et 214, n° 17), d’après un fragment long de 54mm environ, très-mince, blanc, montrant une tête tronquée et entourée de six papilles (ni fallor, si je ne me trompe, ajoute Rudolphi ).

FILAIRES DES COLÉOPTÈRES.

M. Siebold a reçu un Gordius aquaticus mâle de M. Fehler, qui l’avait vu sortir de l’abdomen d’un Carabus hortensis.

Le musée de Vienne possède une filaire provenant du Carabus alternans, et M. Heeger a vu sortir un semblable helminthe du Carabus violaceus.

La collection de Greifswald possède deux filaires du Procrustes coriaceus, lesquelles, d’après les détails communiqués par M. Creplin, M. Siebold croit être réellement des Gordius. Le musée de Vienne a aussi ce même helminthe du Procrustes. M. Heeger a vu sortir une filaire de la Feronia metallica et du Harpalus ruficornis.

MM. Kirby et Spence ont mentionné dans leur Introd. to the Entom., une filaire brune qu’ils virent sortir du Harpalus azureus, plongé dans l’eau tiède. M. Brightwell (the Zool. journal, n° XX, 1835, p. 396), rapporte avoir trouvé très-abondamment dans le Pterostichus madidus des filaires longues de 25 à 75mm. M. Mac-Leay a vu aussi une filaire dans l’Abax striola. Le docteur Lunemann de Gottingue en a trouvé également une dans le Pristonychus terricola, et M. Heeger, dans le Cymindis humeralis.

Laurer a trouvé plusieurs fois dans le Dytiscus marginalis des Gordius, avec ou sans la queue bifide. Le musée de Vienne possède des filaires du même insecte.

Rudolphi inscrit parmi ses espèces douteuses (Entoz., t. II., i, p. 77, et Synopsis, p. 11, n° 59) une filaire indiquée dans le rapport des travaux de la Société philomatique de Paris (t. III, 1799, p. 72), comme trouvée dans un bupreste, par M. Boucher d’Abbeville.

Gœze avait trouvé dans le Silpha obscura un helminthe qu’il mentionna sous le nom de Gordius. Gmelin en fit la Filaria silphœ, dans le Syst. nat. (p. 3040, n° 11), et après lui Zeder et Rudophi (Entoz., t. II, I, p. 76, et Synopsis, p. 11, n° 56) l’ont aussi inscrit sous ce nom.

Leblond, dans la nouvelle édition de l’Atlas des Vers intestinaux de Bremser ( 1837, p. 57 ), dit avoir vu chez M. Audouin un grand nombre de larves de hanneton, contenant des gordius parasites et dans lesquelles ces helminthes n’avaient encore pénétré qu’à demi. Je suppose que ce sont les mêmes Mermis que j’ai vus libres, et que sur des larves conservées dans l’alcool, Leblond a cru voir ces helminthes entrés à demi, quand au contraire ils étaient à demi sortis pour aller déposer leurs œufs dans la terre humide.

M. Siebold a nommé Filaria rigida un très-petit helminthe dont la nature est assez douteuse, et qu’il avait trouvé dans Aphodius fimetarius (Wiegmann’s Archiv.).

M. Gervais et M. Élie de Beaumont ont vu chacun de leur côté des filaires ou Gordius sortir de l’abdomen du Blaps mortisaga.

Parmi les curculionites le Brachycerus undatus, l’Otiorhynchus ragusensis et l’Hylotrupes bajulus sont indiqués (V. Siebold, I. c. ) comme ayant contenu des filaires.

Rudolphi a inscrit parmi ses espèces douteuses (Entoz., t. I, p. 76 et Synops., p. 11, n° 57), sous le nom de Filaria chrysomelœ tanaceti, une filaire que Frœlich avait trouvée presque toute sortie de l’abdomen d’une Galleruca tanaceti morte, et qu’il avait décrite sous ce même nom dans le Naturforscher (25, p. 108). Elle était blanche, longue de 270mm environ, très-mince et très-élastique: la tête était rompue et toute la portion exposée à l’air était déjà sèche. Holten, naturaliste danois, avait décrit (Dansk. Selsk. Skrivt., t. IV, 1. p. 16, pl. 3, fig. 1-2), sous le nom de Filaria chrysomelœ, trois filaires longues de 108mm environ, ayant quatre papilles à la tête, et qu’il avait trouvées dans l’abdomen très-gonflé d’une Chrysomela alni. Rudolphi l’a inscrite dans ses deux ouvrages (Entoz.p. 77, n° 33 et Synops., p. 11, n° 58).

FILAIRES DES ORTHOPTÈRES.

M. E. Deslongchamps a nommé Filaria rytipleurites (Encycl. méth., Vers, p. 39G, n° 22) des petits helminthes qu’il avait trouvés dans une centaine de kystes à parois doubles, remplissant l’abdomen d’une larve de Blatta orientalis à Caen. Ces helminthes, longs de 11 à 16mm, étaient minces comme un cheveu, transparents, un peu amincis aux deux extrémités, avec une tête tronquée, garnie en avant de quatre nodules peu apparents; ils présentaient un pli très-saillant d’un côté à peu de distance de l’extrémité antérieure.

Rudolphi a mentionné une Filaria forficulœ (Entozt. II., I. p. 77 et Synops., p. 11 et 218). M. Creplin, de son côté, a vu, en août 1829, quatre filaires sortant latéralement de l’abdomen d’une Forficula auricularia qui courait vivement; ces filaires étaient blanches, longues de 40 à 54mm. Le musée de Vienne possède aussi des filaires du même insecte. M. Léon Dufour avait antérieurement mentionné et figuré une Filaria forficurœ ( Ann. sc. nat., t. XIII, p. 66, pl. 9. C. lig. 1).

Rudolphi inscrit également (Entoz., t. II, I, p. 77 et Synops., p. 11, n° 61) une Filaria locustœ qui, vue par beaucoup de naturalistes, notamment par Frisch dans la Locusta viridissima, par Rœsel (t. II, p. 58) dans le Decticus verrucivorus, et par Degeer (t. II, pl. 1, p. 555), a été nommée Filaria grylli par Gmelin (Syst. nat., p. 3040, n° 13). M. L. Dufour avait décrit d’abord la femelle sous le nom de Filaria tricuspidata (Ann. sc. nat., t. XIV, p. 222, pl. 12. C.), plus tard (Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 7 ) il lui a rendu le nom de Filaria locustœ. M. Wight l’a trouvée en Allemagne dans le Decticus verrucivorus. M. Matthey (Journal de physique, 1820, t. XCI, p. 476) avait vu l’abdomen de plusieurs sauterelles vertes très-gonflé par des filaires. Le musée de Vienne possède aussi des filaires provenant de cette même sauterelle (Locusta viridissima) ainsi que des Barbitistes serricauda, Ephippigera perforata Burm., Decticus pedestris, Calopterus italicus Burm., OEdipoda migratoria et Gomphocerus parallelus Charp.; enfin M. Heeger a vu sortir des filaires de l’OEdipoda cœrulescens et du Gomphocerus biguttulus.

Les filaires des sauterelles sont longues de 104 à 180mm, blanches, grêles; l’extrémité antérieure est un peu obtuse; l’extrémité postérieure de la femelle, suivant M. Dufour, est divisée en trois pointes.

FILAIRE DES NÉVROPTÈRES.

On cite la Phryganca grisea comme ayant montré une filaire sortant de son abdomen (V. Siebold, I. c.). Degeer avait précédemment (Mém., t. II, pl. 1, p. 353) trouvé souvent dans les larves de phryganes des filaires blanches très-longues qu’il ne put dérouler sans les rompre.

FILAIRES DES HYMÉNOPTÈRES.

Rudolphi a cité d’après Bergmann une filaire indéterminée vivant dans les larves de tenthrèdes (Entoz., t. II, I, p. 82 et Synops., p. 12, n° 67.)

M. L. Dufour (Ann. sc. nat., 2e série, t. VII, p. 8, pl. 1. A. fig. 1) rapporte avec doute au genre filaire un singulier helminthe long de 160mm, plus mince qu’un cheveu, blanchâtre, avec une des extrémités renflée en olive et ayant un mouvement bien réel malgré une roideur remarquable, très-différente de celle des filaires ordinaires. M. Dufour n’en trouva qu’une seule fois cinq à six individus dans la cavité abdominale du Sphecodes gibbus.

MM. Kirby et Spence rapportent que M. Gould avait trouvé dans une fourmi une filaire longue de 13mm; M. Siebold a reçu d’un entomologiste de Heidelberg un autre helminthe brun long de 80mm, ressemblant à un Gordius et provenant aussi d’une fourmi.

FILAIRE DES HÉMIPTÈRES.

Rœsel ( Insect t. II, p. 144) a trouvé souvent dans des cercopes écumeuses (Aphrophora spumaria ) une ou deux filaires fort longues; Rudolphi les inscrit parmi ses espèces douteuses (Entoz, t. II, I, p. 78 et Synops., p. 12, n° 62) sous le nom de Filaria cercopidis.

FILAIRES DES LÉPIDOPTÈRES.

On a trouvé plusieurs fois, et comme par hasard, dans diverses chenilles, des filaires qui sont mentionnées par les auteurs, et dont plusieurs sont même considérées comme des espèces distinctes.

Ainsi Rudolphi a nommé Filaria truncata (Entoz., p. 59, n° 5, et Synops., p. 5, n° 11,) une filaire trouvée par Nitzsch, dans la chenille du Tinea padella; elle est longue de 134mm, mince, blanche, de grosseur égale partout; sa tête contractée est très-obtuse ou plutôt tronquée; sa queue plus épaisse est terminée par une pointe très-courte, obtuse ou en forme de papille.

Le même auteur nomme Filaria acuminata (Entoz., p. 66, et Synops., p. 6, n° 16,) une filaire longue de 170mm, trouvée par Gœze dans la chenille de la Catocala nupta, et dont la tête est obtuse, munie de quatre nodules ou tubercules, et la queue, également obtuse, est terminée par une pointe droite et grêle. Gœze, qui en trouva dix-huit à la fois, l’a décrite sous le nom de Gordius (Naturg., p. 127, pl. 8, fig. 4-6); Schrank ( Verzeich., p. 3, n° 11,) la nomme Filaria nuptoe; Zeder (Naturg., p. 37,) lui donna le nom de Filaria uncinata.

Une troisième filaire des chenilles est nommée par Rudolphi Filaria plicata (Entoz., t. II, I, p. 67, et Synops., p. 7 et 214, n° 18). Zeder l’avait trouvée dans les chenilles et lui avait précédemment (Naturg., p. 33 ) donné le nom de Filaria attenuata, qui sert à désigner la filaire des faucons, c’est pourquoi Rudolphi a dû changer ce nom spécifique. Depuis lors Hübner, à Hale, a trouvé aussi cette filaire dans la chenille du bombyx du saule (Liparis salicis), elle est longue de 175mm, grêle, jaune-brunâtre, très-élastique; la tête est de même grosseur, tronquée, et elle montre sous le microscope des papilles peu distinctes; la queue est plus épaisse, obtuse, et n’offre pas cette pointe terminale qui caractérise la Filaria truncata.

Enfin, sous le nom de Filaria erucarum (Ent., t. II, I, p. 79, et Synops., p. 12 et 219, n° 65 ) Rudolphi réunit parmi ses espèces douteuses toutes les autres filaires observées par divers naturalistes dans les chenilles, en ajoutant qu’il doit y avoir là plusieurs espèces.

Ainsi il comprend sous ce nom 1° le Gordius erucarum, trouvé par Werner (Brev. expos. cont., t. I, p. 6, pl. 8, f. 16-19) dans les chenilles du bombyx du chêne (Gastropacha quercus), de la Vanessa urticœ, de la Vanessa polychloros, de l’Euprepia caja, etc., et décrit comme blanc ou grisâtre, long de 120 à 215mm, aminci aux deux ext.émites, avec la bouche armée de trois lèvres oblongues et la queue très-mince, terminée en crochet; — 2° une filaire trouvée par Gœze (Naturg., p. 128) dans la chenille de la Pyralis Pomonœ ; — 3° les filaires longues de 160 à 190mm, trouvées par Rœsel (Insectenbelust, t. I, p. 20 et 64,) dans les chenilles du Sphinx euphorbioe, du Liparis salicis et de la Vanessa Antiopa; — 4° les filaires trouvées par Degeer (Mém., t. I, 551, pl. 34, fig. 6-7,) dans les chenilles du Bombyx de l’aune et du Liparis ziczac; — 5° celles que Walch (Natur., fig. 12, p. 87, ) trouva dans la chenille de Vanessa polychloros; — 6° celles que Schrank (Beytr. z. naturg., p. 98 et Verzeichn., p. 2, n° 10,) a trouvées dans diverses chenilles et notamment dans la Vanessa polychloros, et qu’il nomma d’abord Gordius insectorum, puis Filaria erucarum; — 7° une filaire longue de 350mm, trouvée par Hettlinger (Obs. de phys., par Rozier, t. XXVI, p. 7,) dans la chenille du Gastropacha trifolii; — 8° les filaires trouvées par Gravenhorst et Treutler dans des poires et des pommes. Ce sont d’ailleurs les mêmes que Gmelin (Syst. nat., p. 3041, n° 15) avait réunies sous le nom de Filaria lepidopterorum.

M. Siebold indique, d’après les communications de M. Diesing, les chenilles des espèces suivantes comme ayant présenté des filaires aux naturalistes de Vienne: 1° Vanessa Antiopa, 2° Sphinx ligustri, 3° Sphinx ocellata, 4° Notodonta camelinœ, 5° Saturnia pyri, 6° Gastropacha quercifolia, 7° Catocala fraxini, 8° Tortrix Pomonœ. Il ajoute que M. Germar en a trouvé souvent dans la chenille de l’Euprepia jacobeoe; lui-même a reçu de M. Fehler, de Gottingue, trois filaires longues de plus de 135mm, provenant de l’Euprepia caja et qu’il croit être des Mermis; il possède également deux autres filaires provenant de chenilles indéterminées, qu’il regarde comme des Mermis acuminata. Enfin, il dit avoir vu dans la collection entomologique de M. de Heyden, à Francfort, une chenille de l’Elachista cygnipenella, de laquelle est sortie en partie une filaire qui est restée desséchée et enroulée.

FILAIRE DES DIPTÈRES.

M. Siebold a vu une Cordylura pubera, de l’abdomen de laquelle sortait une filaire blanc-jaunâtre tortillée, qu’il regarde aussi comme un Mermis acuminata.

VI. FILAIRES DES MOLLUSQUES.

En outre de la Filaria piscium, qui se trouve quelquefois dans la sèche officinale, on a trouvé chez beaucoup de mollusques terrestres et d’eau douce des helminthes nématoïdes, dont plusieurs ont été regardés comme des filaires; mais quand on a pu leur trouver des organes génitaux ou digestifs, on a reconnu qu’il fallait les placer dans des genres différents, comme nous l’avons fait pour le Leptodera et l’Angiostomum.

FILAIRES LIBRES DANS LES EAUX.

17. FIL. AQUATIQUE. FIL. AQUATILIS. — DUJ., nov. sp.

[Atlas, pl. 3, fig. E.]

«— Femelle blanche, longue de 8 à 11mm, large de 0mm,102; de «grosseur égale, excepté au voisinage de la tête, où elle s’amincit «beaucoup et présente une sorte d’étranglement en arrière de la «tête qui est globuleuse, large de 0mm,033, pourvue d’un tégument «fort épais, à travers lequel on distingue des papilles internes; — «bouche centrale, ronde, très-petite, d’où part un œsophage capil- «laire très-long, sinueux; — tégument homogène, sans stries; — «vulve située un peu en avant du milieu; — ovaire tubuleux, étendu «dans toute la longueur du corps, aminci aux deux extrémités, contenant «une ou plusieurs rangées d’œufs ou d’ovules; — œufs globuleux, «larges de 0mm,062; — queue amincie peu à peu en pointe «arquée.»

J’ai trouvé plusieurs fois cette filaire à Rennes, dans la Vilaine, sous les feuilles de Nymphea. J’ai pu la conserver vivante fort longtemps. Sa tête ressemble beaucoup à celle des Mermis, mais le mode de développement des œufs est totalement différent; la position de la vulve la distingue aussi des maires parasites.

18. FIL. DES LACS. FIL. LACUSTRIS. — DUJ., nov. sp.

[Atlas, pl. 3, fig. F.]

«— Femelle blanc-rosé, longue de 13mm,5, large de 0mm,175, un «peu amincie en avant; — tête obtuse, un peu anguleuse, large de «0mm,064, non séparée par un étranglement; — bouche ronde, très- «petite, obliquement située de côté, suivie d’un œsophage filiforme «très-long, noueux à l’origine; — queue conoïde, obtuse, termi- «née obliquement par une très-petite pointe; — tégument sans stries «transverses; — vulve située en arrière du milieu, aux trois cinquièmes «de la longueur.»

J’ai trouvé souvent aussi cette filaire sous les feuilles de Nymphea dans la Vilaine; elle est bien visible à l’œil nu.

— J’ai vu encore d’autres nématoïdes à bouche ronde et sans armure comme les filaires, soit dans l’eau douce, soit dans l’eau de mer; mais leurs organes n’étaient pas encore assez développés pour qu’il fût possible de les caractériser.

Histoire naturelle des helminthes ou vers intestinaux

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