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DEUXIÈME PÉRIODE.

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An 260 avant J.-C., 460 de Rome.

Cette période commence avec la conquête de la Corse par les Romains et finit à la chute de leur Empire. Entreprise sous la conduite du consul L. C. Scipion, pendant le cours de la première guerre punique (an 494 de Rome), poursuivie avec des alternatives de revers et de succès par C. Lic: Varus, Cl. Glycias, Spurius Carvilius, C. Papirius, C. Servilius, M. Pinarius, C. Cicereius, cette conquête ne fut menée à bon terme que par Juventius Thalna, qui obtint les honneurs du triomphe, et par Scipion Nasica, après une lutte qui dura plus d’un siècle, et pendant laquelle les légions romaines subirent plus d’un affront, toutes les fois qu’elles essayèrent de pénétrer dans l’intérieur du pays .

Attaqués sans motifs , les féroces indigènes dont parle Sénèque se défendirent, un siècle durant, avec l’énergie du désespoir; mais à la longue la discipline romaine finit par triompher de leur courage, et les insulaires, faisant de nécessité vertu, se soumirent à la loi du vainqueur, qui les faisait entrer comme alliés dans la confédération des peuples latins, c’est-à-dire que, tout en payant un tribut, ils étaient libres de se régir par leurs propres lois .

Bientôt l’influence romaine, qui apportait partout son contingent au progrès, ne tarda pas à inaugurer en Corse une ère de prospérité inconnue jusqu’alors, et qu’elle n’a jamais atteinte depuis. Pline l’Ancien, qui florissait vers le milieu du premier siècle de notre ère, signale, dans notre île, l’existence de 33 villes (civitates) et de plusieurs colonies florissantes .

Ptolémée, qui vivait vers l’an 138 de notre ère, indique le nom et la position géographique de 27 villes dont 13 étaient situées sur la côte et 14 dans l’intérieur de l’île. En un mot, la Corse était devenue une province romaine; ses habitants adoptèrent peu à peu les mœurs, les coutumes, la langue du vainqueur, et s’identifièrent avec lui de telle sorte que l’élément romain, en dépit des vicissitudes ultérieures, constitue, même de nos jours, le fond indélébile du caractère nationale .

Plus tard, dans les terribles bouleversements des premiers siècles du moyen âge, la Corse ouvrait son sein à un grand nombre de fugitifs italiens qui reculaient devant les invasions des barbares du Nord. C’est au milieu de ses rochers et de ses forêts que sont venus se réfugier, comme dans un asile impénétrable, les derniers partisans de l’Empire romain.

La Corse et son recrutement : études historiques, statistiques et médicales

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