Читать книгу Le Ciel De Nadira - Giovanni Mongiovì - Страница 2
Avant-propos
ОглавлениеMême les milles fleuves qui se jetteront en mer ne porteront jamais le nom des eaux dans lesquelles ils aboutissent, pour la simple raison que la mer ne peut être la raison d’un fleuve. De la même manière, le principe ne peut décalquer la définition du but, ni en dépasser son importance. Que l’on regarde la source d’un fleuve sur les hautes falaises d’où il se lève, qu’on en goûte ses eaux, et sur cette base qu’on lui attribue un nom.
Ce n’est pas l’action qui fait l’homme, ce n’est pas la main qui accompli l’acte, mais le cœur, là d’où s’élève le motif, la raison de tout. L’essence du péché originel ne fut pas le fruit cueilli mais tout ce qui déplaça ce geste .
C’est ainsi que la cupidité peut se cacher dans toute chose, dans la chair succulente, dans la rougeur du vin, dans les formes d’une jeune fille… où de cette façon, au moins, elle justifie celui qui cède. La vérité est qu’elle se cache exclusivement dans les yeux et dans le cœur de celui qui sent ce feu qui consume, cette flamme dévorante qu’est la concupiscence.
Parmi les illustres de ces peuples de l’antique lignée grecque, une histoire était racontée, une de ces histoires qui ont résisté au baptême du christianisme et à l’épée de l’Islam. Penthésilée, une puissante amazone, fut appelée à se battre pour la défense des chevaux de Troie. C’était une très belle femme et comme cela arrive souvent dans les mythes grecs, les déesses l’enviaient. Pour cette raison, Aphrodite voulu la punir par la plus terrible des peines : tout homme qui l’aurait vue aurait éprouvé un désir si irrésistible de la posséder qu’il aurait sans aucun doute tenté de la violer. Penthésilée se cacha sous son armature autant qu’elle pu, sauf que durant une bataille, Achille la tua et la dépouilla de ses armes. A ce moment seulement, il fut évident que la peine de Penthésilée dépassait même la mort… Achille ne pu lui résister…
Au delà de ce mythe, peut-il vraiment exister quelque chose de si extraordinairement irrésistible et maudit qu’il secoue irrémédiablement le désir de celui qui regarde ? Une beauté d’une telle puissance capable de faire émerger la malice des cœurs, mais ambivalente au point de faire ressortir les nobles vertus dans l’âme des méritants.
L’histoire suivante est la première… parmi tant d’autres histoires, d’hommes et femmes et du sang qui lie chacun d’eux à leur passé et au futur à venir. C’est l’histoire de cette terre, de ses peuples, de ses guerres, de ses vices et de ses qualités dormantes
Toutefois l’histoire qui suit est vraiment la première histoire et en tant que telle est l’originale… en tant qu’originale elle ne peut que parler de ce même désir qui porta, en principe, l’homme à son premier péché.