Читать книгу Élisa de Montfort - Giulio Cesare Fangarezzi - Страница 13
Le mariage.
Оглавление«En reprenant mes sens, je me trouvai entre le curé et la gouvernante, tous deux occupés à me prodiguer leurs soins: «Pardonnez-moi, monsieur le curé, dis-je en reconnaissant la lettre restée sur la table, il me semble que tout à l’heure je vous ai comme arraché ce papier des mains; je ne savais ce que je faisais. Je crois que maintenant j’aurai le courage de me résigner à tout ce que le bon Dieu demandera de moi.
— Julienne, dit l’abbé Brunard, se tournant, au lieu de me répondre, vers la servante, Julienne, il nous arrive si rarement d’avoir mademoiselle de Montfort à dîner, que je tiens essentiellement à ce qu’elle soit traitée le moins mal possible. En conséquence, retournez à votre cuisine, nous n’ayons plus besoin de vous.
«La gouvernante parut singulièrement perplexe. Perdre une aussi favorable occasion de pénétrer le mystère de ma présence à la cure et de donner les conseils de son expérience, c’était pour elle, évidemment, un sacrifice voisin de l’héroïsme. Un nouveau regard d’autorité du prêtre, un de ces regards comme elle n’était pas habituée à en subir beaucoup, mit fin à ses hésitations. Elle s’éloigna, de plus en plus intriguée, mais sans faire d’observation. L’abbé Brunard s’adressant alors à moi, prit la lettre dans ses mains:
— Si vous vous sentez assez forte pour entendre la lecture de ce dont vous avez vainement essayé de prendre connaissance vous-même toul-à-l’heure, je puis vous satisfaire, mademoiselle. Il ne faut pus que vous restiez dans l’incertitude, elle engendrerait dans votre esprit des fantômes pires que la réalité. Ecoutez donc.
Il me lut alors la lettre de mon père, qu’il me permit de garder, et que je cachai dans mon sein. Que de fois je l’ai relue depuis, cette terrible lettre! Elle ne me quittera que lorsque j’aurai obtenu mon pardon. La voici: pour vous la répéter, je n’ai pas besoin de l’avoir sous les yeux, je la sais par cœur.
Elisa, en parlant ainsi, montrait à Madeleine et à An toine, une feuille ou plutôt quatre feuilles coupées aux plis et ne tenant presque plus ensemble. Les caractères en étaient à moitié effacés par les larmes. En voici le contenu:
«Montfort, ce 12 novembre 1830.
«Monsieur le Curé,
«Je ne puis rendre mon estime, ni par conséquent mon
«affection, à celle qui a déshonoré mon nom. De ce moment,
«je n’ai plus de fille, et, tant que je vivrai, je ne
«souffrirai pas qu’elle reparaisse devant moi. Dieu a soustrait
«le séducteur à ma vengeance, j’ai la confiance que
«c’est pour le mieux punir. Faites ce que vous jugerez de
«votre devoir; si j’ai quelque autorisation légale à donner
«à la mairie ou ailleurs, je signerai sans regarder. Je
«m’en remets à vous comme à un ami. Entendez-vous avec
«le maire; mais que l’on ne me parle plus de l’opprobre
«de ma famille.
«Agréez, Monsieur le curé, etc.
«Comte EVARISTE DE MONTFORT.»
«Chacune de ces paroles, continua Elisa, était comme un coup de poignard dans mon cœur. Ainsi, un abîme s’était creusé, profond, infranchissable, entre mon passé si doux, si insoucieux et si pur, et un avenir de misères et de remords. Tu te souviens, Madeleine, comment les jours se succédaient pour moi au château, encore que le caractère souvent difficile de Mlle Elvire me fît verser de temps à autre quelques larmes. Mais ces larmes séchaient bien vite, plus vite que les gouttes de rosée au soleil, et, chez moi, les impressions pénibles ne laissaient pas de traces, parce que dans le fond de mon âme reposait la paix de l’innocence, que je ne connaissais pas de rancune et que je n’avais jamais entendu le cri d’une conscience coupable. Et en un seul jour, tout cela s’était évanoui, tout cela était pour moi comme n’ayant jamais existé ! Et je me trouvais à l’improviste, face à face avec les luttes de la vie, auxquelles j’avais bien pensé quelques fois, mais avec la légèreté de la jeunesse, comme si elles n’eussent regardé que les autres et pas moi. O Madeleine, combien je m’estimai heureuse, dans mon abandon, que la foi me restât! Sans elle, et surtout un peu plus tard, lorsque les illusions de l’amour s’évanouirent à leur tour, comment aurais-je résisté à l’épreuve?
«Je baissai la tête sous le mépris de mon père comme sous un châtiment mérité, et me résignai sincèrement à subir toutes les conséquences de ma faute. Le curé, qui m’observait tout en lisant, remarqua ma fermeté relative:
— Or sus, me dit-il, il s’agit de prendre un parti. Le meilleur, pour ne pas dire le seul qui vous reste, c’est de pourvoir à votre honneur. Répondez-moi franchement: aimez-vous monsieur Délécour?
— Mon père, bien que je comprenne désormais que l’affection de cet homme ne suffit plus à mon bonheur, je l’aime encore...
— Et vous l’estimez... toujours?
— Vraiment, mon père, j’ai cru qu’il méritait mon estime... et je le crois encore...
— Vous hésitez, mademoiselle, répliqua le curé gravement, et vous avez raison. Mais vous n’avez plus à choisir... Qui sait, après tout, si Dieu, en permettant le faux pas que vous venez de faire, ne vous a pas destinée à une mission sainte, providentielle, à supposer du moins, comme je n’en doute pas, ma fille, que vous vous conserviez digne de ses miséricordes? Le cœur de l’homme, si gâté qu’il soit, garde toujours quelque partie saine, quelque recoin accessible à la grâce; et une femme pieuse et prudente, avec l’aide du Seigneur, peut opérer des miracles...
— Donc, monsieur le curé, m’écriai-je tout effrayée, vous connaissez Frédéric, et vous savez?..
— Moi! rien de bien certain... Mais il s’agit d’un militaire, qui a beaucoup couru le monde, à cet âge où les passions prennent si facilement le pas sur la raison... De plus, il faut bien que je vous en fasse la remarque, il s’agit d’un homme qui, se trouvant l’hôte et l’obligé du père, n’a pas craint de se prévaloir de l’inexpérience de la fille... La passion sera son excuse, Dieu le veuille, mademoiselle, et puissé-je me tromper! Dans tous les cas, il faut vous préparer à tout, et mettre votre espoir en Dieu et en sa sainte Mère. Ceux-là ne vous feront jamais défaut. La grande affaire, pour le moment, c’est de prendre les dispositions afin de vous marier dans quinze jours, terme qui m’a été accordé par monsieur Délécour pour m’entendre avec le maire, faire les affiches, les publications et le reste. Monsieur Délécour, de son côté, fera le nécessaire pour ce qui le concerne. Nous n’avons pas un jour à perdre, mademoiselle. Je vous laisse; faites-moi l’amitié de vous considérer ici comme chez vous. D’habitude, c’est dame Julienne qui règne et gouverne: tant que vous serez ici, que ce soit vous.
— Monsieur le curé, j’espère que demain matin vous ne refuserez pas de m’entendre en confession...
— Qand il vous plaira, mon enfant, répliqua le vénérable vieillard en me mettant affectueusement une main sur la tête. C’est dans les sacrements de pénitence et d’eucharistie que vous puiserez la constance nécessaire pour vaincre les assauts du monde et de Satan. Au revoir, ma chère enfant.
Et il partit, presque souriant.
Je ne veux pas abuser de mes forces ni de votre patience en vous faisant l’histoire détaillée de ces quinze jours passés sous le toit de l’abbé Brunard. Aidée des conseils de ce saint homme et rendue à moi-même par ses encouragements, j’employai tout ce temps en une sorte de retraite préparatoire à la réception du sacrement de mariage.
Le soir, après le souper, mon pieux guide s’entretenait longuement avec moi, tantôt de la dignité du mariage, tantôt de l’apostolat d’une épouse chrétienne et des devoirs d’une mère de famille, tantôt enfin de la grande utilité des tribulations pour un chrétien. Je l’écoutais avec avidité ; il avait si bien le secret de me tranquilliser et de me réconforter qu’il me rendait aimables, le croirez-vous? jusqu’aux amertumes de ma triste situation. L’amour même que je gardais à Frédéric, amour que l’abbé Brunard cherchait à raffermir, bien loin de l’éteindre, se purifiait peu à peu au foyer de la charité ; il ne ressemblait déjà plus à cette passion troublée, violente et tourmentée qui avait fait mon malheur. Bref, j’en étais arrivée à ce point de sérénité qu’il ne me manquait plus que le pardon de mon père pour être satisfaite de mon sort. Vous voyez, mes chers amis, quelle est l’efficacité de la grâce divine et la puissance des consolations qu’elle offre aux coupables et aux malheureux.
Les investigations, les suppositions et les commentaires de Julienne allaient leur train, mais à huis-clos seulement. Avec les commères du voisinage, elle s’efforçait de paraître en savoir très-long, mais ne vouloir rien dire; elle mettait un zèle sincère à me défendre et dissipait de son mieux toute interprétation maligne. Seulement, il lui arriva plus d’une fois de racommoder un accroc en en faisant à côté un autre plus grand, tant il lui était difficile, une fois lancée, de s’arrêter à temps.
— Vous ne vous figureriez jamais, interrompit Madeleine à cet endroit du récit, vous ne vous figureriez jamais quelle multitude de contes on débita sur votre séjour au presbytère. L’un disait vous avoir vu pâle et défaite, comme une morte, et l’autre rieuse et fraîche comme la plus gaie fiancée qui fût au monde. Un troisième affirmait que votre père avait signifié à monsieur le curé qu’il s’opposait à votre mariage; un quatrième, que l’officier y avait renoncé lui-même, qu’il vous avait abandonnée, que vous alliez entrer au couvent, et mille contradictions pareilles. Moi aussi, par deux fois, je me rendis à la cure avec l’intention bien arrêtée de vous voir et de vous parler; mais la crainte de déplaire à monsieur le curé, comme aussi à monsieur le comte, si on l’avait su, m’ôta le courage d’accomplir mon projet.
— Dans la soirée du quatorzième jour, reprit Elisa, l’abbé Brunard m’annonça que, le lendemain matin, je revendais monsieur Délécour, et que le mariage aurait lieu. Je me levai de très-bonne heure, renouvelai ma confession, et sortis de l’église pour aller au-devant de Frédéric.
Je me présentai à lui calme et sereine, ce qui parut lui causer une assez grande surprise. Il m’en félicita avec la plus vive satisfaction, me baisa affectueusement la main, s’informa de ma santé, et me pria de le conduire au curé, avec lequel je le laissai, sur un signe de celui-ci.
Le prêtre et l’officier restèrent ensemble une demi-heure, après quoi ils vinrent me rejoindre dans le salon. La physionomie du jeune homme respirait la gaité, celle du vieillard la tristesse et la mélancolie. Ces deux sentiments opposés se reflétaient sur mon cœur et s’y tempéraient réciproquement.
— Monsieur le maire vous attend, dit le curé, qui nous accompagna seulement jusqu’à la porte de la mairie. Je compris pourquoi: il ne voulait pas rehausser par sa présence le mariage civil qui, excepté pour ce qui concerne les questions de fortune réglées par le contrat, n’est, aux yeux d’un chrétien, qu’une simple formalité.
Nous revinmes recevoir le sacrement, le véritable mariage.
La vieille Julienne, qui était veuve de deux maris et qui, par suite, savait à merveille comment les choses se passent dans cette circonstance solennelle, me conduisit à un prie-Dieu, à coté d’un autre où s’agenouilla mon futur époux.
Le prêtre nous unit et célébra la messe, durant laquelle je fis la sainte communion. Je m’étais demandé avec anxiété si Frédéric m’imiterait sur ce point, mais sans oser le lui demander à lui-même. J’éprouvai un douloureux serrement de cœur en le voyant rester immobile, quoique respectueux en apparence, sur son prie-Dieu; mais j’offris mentalement au Seigneur cette déception, et toutes celles que je devais éprouver dans la suite; j’offris mon bonheur, ma vie même, s’il le fallait, pour le salut du compagnon de mes jours; et ainsi je devins la femme de Frédéric; ainsi j’entrai dans cette voie du mariage, qui fut vraiment pour moi la voie douloureuse.
La cérémonie terminée, le curé nous invita à passer avec lui au presbytère, où nous attendait un frugal déjeûner. Il y prit part avec nous et s’y montra même enjoué ; ensuite, fermant la porte, à un moment où Julienne venait de sortir, il s’approcha de nous, et nous parla de la sorte, avec un sollicitude toute paternelle.
— Mes chers amis, je veux, avant de vous quitter, vous dire ici quelques mots que je n’ai pas voulu vous adresser devant témoins, au pied de l’autel. Ne parlons pas de la manière, nullement louable, dont vous vous y êtes pris pour rendre possible et indispensable l’union que vous venez de contracter: ce qui est passé est passé ; occupons-nous de l’avenir. Mon âge et surtout mon ministère de charité auprès de vous me font un devoir de vous exhorter à rester toujours fidèles à vos serments. Monsieur Délécour, cette jeune personne, qui n’a guère plus de seize ans, vous a sacrifié ses affections de famille, une condition sociale splendide et tous les biens que le monde estime et recherche le plus. Je fais appel à votre honneur, Monsieur: pourriez-vous lui refuser, en compensation, une affection inaltérable, et la protection qu’elle ne peut plus attendre que de vous? Que votre conduite vous rende chaque jour plus digne d’elle, Monsieur, et consolide par l’estime l’amour que vous lui avez inspiré. Elle admire la pénétration de votre esprit et votre courage, qui vous ont mis sur le chemin d’une brillante carrière militaire; elle croit surtout à la loyauté de votre cœur et à la droiture de vos principes. Ah! Monsieur, le Seigneur vous confie l’innocence et l’ingénuité même; un jour vous rendriez compte à son tribunal de toute larme injuste que vous lui feriez verser!
«Peut-être mes paroles vous semblent-elles dures, monsieur Délécour, continua le curé après un moment de silence; mais loin de moi la pensée de vous offenser par le moindre doute sur la loyauté de vos intentions. Et que pourriez-vous vous-proposer, en épousant cette chère enfant, sinon de la rendre heureuse? Mais vous n’ignorez pas que les passions violentes n’ont qu’un temps, et qu’un jour arrive où, pour rester fidèles à leurs obligations, les époux ont besoin des secours surnaturels de la grâce. le suis vieux, ô mes amis; et depuis quarante ans que j’exerce mon ministère, combien j’en ai vu de ces hommes forts qui avaient la prétention de se passer de Dieu, tomber misérablement sous le fardeau du devoir devenu trop lourd pour leurs épaules, et tomber pour ne plus se relever! En compensation, j’ai vu un nombre plus considérable de pieux époux traverser ensemble les bons comme les mauvais jours, sans que leur vertu, appuyée sur la foi, ait chancelé.
«Frédéric, Elisa, que la paix du Seigneur soit toujours avec vous! Pour ma part, je vous promets solennellement que tant que je vivrai, je ne passerai pas un jour sans me souvenir de vous au saint sacrifice de la Messe. Plût au ciel que mes prières fussent moins indignes d’être exaucées! J’ai vu croître sous mes yeux cette charmante enfant qui porte désormais votre nom, monsieur Délécour; sa piété, sa docilité m’ont toujours confirmé dans l’espoir qu’elle serait plus tard, comme épouse et comme mère, une digne héritière de ses ancêtres, qui tous ont laissé dans nos montagnes des mémoires chrétiennes et vénérées. Une erreur de jeunesse est venue jeter un peu d’ombre sur la renommée de cette famille. A vous de la dissiper, cette ombre, en resplendissant à votre tour de la clarté pure dont brillent les saints. Vous forcerez ainsi le cœur du comte de Montfort, vous obligerez ceux qui ont pu se scandaliser de votre conduite, à vous rendre leur estime et leur affection.... Adieu, maintenant, mes enfants; mes jours sont comptés; je prévois que je ne vous verrai plus sur cette terre; mais nous nous retrouverons là-haut.
— Mon père, mon père, m’écriai-je ne pouvant plus contenir mon émotion, avant de nous laisser partir, bénissez-nous!
En parlant ainsi, je m’étais jetée à ses genoux; je pressais sa main sous mes lèvres et la baignais de mes larmes.
Frédéric, demeuré impassible jusqu’à ce moment, fut entraîné par mon exemple. Il s’agenouilla à côté de moi et je vis que ses yeux, à lui aussi, étaient humides.
— Oui, reprit lentement le curé, le regard vers le ciel, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, je vous bénis de toute l’effusion de mon âme, et je souhaite que cette bénédiction soit pour vous féconde en consolations et en vertus chrétiennes!
Nous nous levâmes à ces mots, et Frédéric me dit que la voiture nous attendait devant le presbytère. Je n’avais presque pas le courage de me détacher de ce vieillard vénérable qui m’avait si complètement relevée à mes propres yeux. Il me semblait que j’allais perdre mon dernier appui en ce monde:
— Vous allez peut-être à Paris? demanda affectueusement le curé à Frédéric.
— Précisément, répondit ce dernier. C’est là que mon régiment est en garnison, et je dois le rejoindre, la prolongation de mon congé étant à la veille d’expirer.
— Eh bien, ajouta le curé tirant une lettre de la poche de sa soutane, si vous le permettez, Monsieur le sous-lieutenant, je donnerai à madame Délécour ces quelques lignes pour un excellent prêtre que je connais là-bas et qui pourra vous être utile...
— Comme vous êtes bon, monsieur le curé ! répondis-je moi-même en prenant la lettre avec empressement. Dieu récompensera votre charité...
— J’aurais bien encore une chose à vous demander, reprit l’abbé Brunard, mais je crains d’être indiscret...
— Dh! dites, dites, monsieur le Curé, répliquai-je; vous ne pouvez que nous faire plaisir.
— Monsieur Délécour aura sans doute fait retenir à Paris un logement et tout ce qui est nécessaire pour l’installation d’un ménàge?...
— En vérité, dit Frédéric avec une certaine impatience mêlée de confusion, l’étrangeté, la précipitation, ne m’ont guère permis de pensera tout cela... Mais nous irons à l’hôtel; on y trouve tout ce qu’il faut.
A ces mots, il s’inclina devant le curé, lui serra la main et se tournant vers moi:
— Allons, dit-il.
Et il se dirigea vers la porte.
Mais tandis qu’il avait le dos tourné, le bon prêtre me mit dans les mains une seconde lettre que je cachai sur un signe muet de lui.
Julienne arrivait en ce moment. Je l’embrassai sur les, deux joues, saluai de nouveau mon bienfaiteur et suivis mon époux.