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AFFAIRE.

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Orth. vic. Qu’avez-vous affaire dans leur querelle?
Il me quitta parce qu’il avait à faire à midi.
Orth.corr. Qu’avez-vous à faire dans leur querelle?
Il me quitta parce qu’il avait affaire à midi.

Dans la première phrase l’ordre direct est: vous avez que (mis pour quoi, quelle chose) à faire dans leur querelle? C’est donc le verbe faire précédé de la préposition à qu’il faut ici. Dans la seconde il y a ellipse de l’adjectif numéral une: il me quitta parce qu’il avait une affaire à midi; et c’est évidemment le substantif affaire que l’on doit employer dans cette circonstance.

«Beaucoup de personnes se trompent à ces deux locutions; elles écrivent j’ai à faire, comme on écrirait j’ai une affaire.

«Quand l’intention de la phrase porte sur la chose même, c’est une affaire; quand elle porte seulement sur le temps et sur la manière, la chose est à faire; robe à faire.

«Autrement: si le mot est susceptible de recevoir un article quelconque, il est le substantif affaire: une affaire importante, l’affaire dont vous m’avez parlé, etc.

«Mais si le mot ne peut admettre ni un adjectif ni un article, c’est alors la locution à faire: qu’avez-vous à faire? ce que vous demandez n’est plus à faire, etc.» (Philipon La Madelaine, Homonymes français.)

Dictionnaire critique et raisonné du langage vicieux ou réputé vicieux

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