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Introduction d’Etalons Anglais

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De 1840 à 1880, la production du Sud-Ouest se modifie quelque peu dans sa forme et même dans son essence. C’est l’époque de l’apparition du pur sang anglais dans la plaine de Tarbes, de la création des courses réglementées en Province, et aussi l’époque où la production des anglo-arabes fut faite par l’administration des Haras dans le domaine de Pompadour.

Institution des courses. — L’Etat, à ce moment, institua des courses par régions: en Normandie, en Bretagne, en Limousin et dans le Midi. On voit dans les rapports d’alors que les chevaux du Midi et plus spécialement ceux de Tarbes étaient les plus vîtes, ce qui n’est pas surprenant en raison de leur ascendance.

C’est vers 1840 que des personnalités anglaises qui se trouvaient à Tarbes, organisèrent des courses à Laloubère. Lord Cadogan et plusieurs de ses compatriotes ainsi que le Comte Greffulhe étaient à la tête de ce mouvement. Ils offrirent même les prix des courses, et s’occupèrent de l’importation de pur sang anglais dans le Midi, ce qui eut une grande répercusion sur l’élevage.

En effet, les éleveurs de la plaine de Tarbes ne se servirent plus, pour leurs juments que de l’étalon de pur sang. Des vieux registres montrent que de 1840 à 1880, le dépôt national de Tarbes a vu passer dans son effectif environ 100 étalons de pur sang; il est vrai que les arabes étaient encore un peu plus nombreux.

Juments et étalons anglais. — L’Etat encouragea les éleveurs dans cette voie de la production de la race pure, et leur fit don de trois juments de pur sang anglais dont la descendance survit encore Hornet par Partisan et Emma sœur de Master Heny par Orville.

Deer Chase par Vernison et Diversion.

Et Miss Annnelle par Reveller et Ada et qui venait de gagner le Grand Prix de Paris.

Plus tard, M. Fould, ancien ministre sous l’Empire, peupla la plaine de Tarbes de poulinières anglaises réunissant les plus grands sangs.

Le dépôt de Tarbes comprenait vers cette époque de très remarquables étalons anglais; entre autres:

Slane et son fils Sting gagnant du Saint-Léger en 1846, et du Cambridgeshire. Skimisker, Garry-Orven. Ethelwolf par Faugh a Ballagh, Drummond par Rataplan, Womersly par Irish Birdcatcher et Filtz Gladiator.

Ces sujets constituèrent les éléments d’une race nouvelle à édifier sur l’ancienne, et dont le but était de produire un cheval d’armes rapide, souple, adroit, résistant, susceptible de porter le cavalier et le paquetage sur de longs parcours et par tous les temps.

En ce temps-là déjà, l’étalon arabe et ses dérivés avaient fait leur preuves, et l’emploi presque exclusif de ces reproducteurs n’arrivait pas au but que l’on voulait atteindre. L’étalon oriental avait donné une race précieuse par le sang et certaines qualités, mais tout à fait insuffisante sous le rapport de la taille, et ne répondant ni aux besoins du commerce ni aux exigences de la cavalerie.

Un sang nouveau était donc nécessaire pour modifier la race dans sa forme. C’est pourquoi on demanda au pur sang anglais le développement et le perfectionnement de la forme qu’on n’avait pu obtenir avec le sang arabe.

Mais, l’anglais seul, malgré sa très grande qualité intrinsèque, ne pouvait faire ce que l’arabe n’avait pu produire. On abusa de ce reproducteur, ce qui contribua à donner des animaux enlevés, plats, décousus, avec une trop grande légèreté de membres et trop peu étoffés. Le pur sang anglais, s’il améliore le modèle, développe certaines aptitudes et augmente la qualité, ne peut pas transmettre ce qui lui manque, ce que l’entraînement et le régime spécial auquel il est soumis lui ont enlevé, c’est-à-dire la sobriété, la rusticité, toutes qualités que doivent posséder les chevaux vraiment pratiques, et devant vivre, comme ceux du Sud-Ouest, dans des centres peu riches en pâturages. Ces qualités sont au contraire l’apanage du cheval arabe.

Il était donc normal que l’emploi séparé de l’anglais et de l’arabe ne pouvait avoir un résultat tout à fait satisfaisant.

L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne

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