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CHAPITRE III

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Table des matières

De la possession des soixante-quatre talents ou arts de volupté enseignés par le Kama Soutra.

L'homme doit étudier le Kama Soutra après le Dharma et l'Artha, et la jeune fille elle-même doit en apprendre les pratiques; d'abord avant son mariage, et, ensuite, après, avec la permission de son mari[12].

[Note 12: Dans les pays musulmans, les femmes sont éduquées en vue d'exciter les sens par la danse et la mimique, etc.]

On objecte à cela que les femmes, n'ayant point à étudier les sciences, ne doivent point non plus étudier le Kama Soutra.

A cela, Vatsyayana répond: Que les femmes peuvent, sans étudier le traité et ses explications, en connaître la pratique, puisqu'elle est tirée du Kama-Schastra (ou les Règles de l'Amour) qu'on apprend expérimentalement, soit par soi-même, soit par des intimes. C'est ainsi que le Kama-Schastra est familier à un certain nombre de femmes, telles que les filles des princes et de leurs ministres.

Il convient donc qu'une jaune fille soit initiée aux principes du Kama Soutra par une femme mariée, par exemple sa soeur de lait, ou bien une amie de la maison éprouvée sous tous les rapports, où une tante, une vieille servante, ou une mendiante qui a vécu autrefois dans la famille, ou une soeur (voir Appendice, n° 1 et 2).

Ces pratiques du Kama-Soutra sont empruntées à la partie du Kama-Shastra qui a rapport à l'union sexuelle, et que Babhravia intitule aussi les soixante-quatre arts, comme les soixante-quatre arts libéraux dont la nomenclature a été donnée ci-dessus.

Pour arriver à ce nombre de (soixante-quatre), on a divisé ce qui a rapport au rapprochement des sexes, c'est-à-dire le Kama-Shastra, en huit parties ou sujets; et dans chaque partie on a fait huit subdivisions principales. Il en a été de même dans le Kama-Soutra[13].

[Note 13: Évidemment, pour les divisions, le chiffre de soixante-quatre est cher aux écrivains de l'époque; selon les anciens commentateurs, il est consacré par les Védas.]

L'homme auquel sont familiers les (soixante-quatre) moyens de plaisir indiqués par Babhravya, atteint le but de son désir, et possède la femme la plus enviable.

Celui qui parle bien sur les autres sujets, mais ne connaît pas les (soixante-quatre) voluptés du Kama-Soutra, n'est point écouté avec faveur dans une réunion de savants.

Celui qui, au contraire, les possède toutes, quoique n'ayant pas d'autre science, prend la tête de la conversation dans toutes les sociétés d'hommes et de femmes.

En raison de leur prestige et de leur charme, les Acharyas, ou auteurs anciens, les plus recommandables, qualifient de chers aux femmes les soixante-quatre talents voluptueux.

L'homme, en effet, qui y est exercé, gagne le coeur de sa propre femme et celui des femmes des autres hommes et des courtisanes.

Théologie hindoue: Le Kama soutra

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