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1.3. AUTOPUT

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Au fur et à mesure que j’avançais, l’état de la route empirait. Puisqu’elle était empruntée en majorité par des travailleurs migrants turcs, il était évident que les Yougoslaves n’avaient aucun intérêt à l’entretenir. Si chaque Turc sur le chemin du retour chez lui avait sur le toit de sa voiture une brouette pleine de goudron et la déversait dans les nids de poule, cette route qui sur les cartes était signalée comme autoroute pourrait au moins faire office de voie rapide ! Malheureusement les brouettes étaient vides… C’était peut-être donc ça que les douaniers recherchaient : du goudron pour réparer la route perforée ! Tous ces trous semblaient me pénétrer dans les bras et dans la suspension de la moto, non, pire, la dépasser ! Je m’efforçais d’éviter les ornières plus profondes, mais c’était pour mieux tomber dans d’autres, et hormis le pilotage je n’avais pour toute manœuvre d’évitement que le freinage ou l’accélération, selon le contournement de l’ornière. Certes les voitures étaient avantagées, mais pas toujours, comme en témoignaient certaines en surcharge sur le bord de la route. Des gens debout ou assis autour de leur véhicule observaient la paire de jambes qui dépassaient de dessous le châssis. Bienvenue au pays des rois du tournevis ! L’Autoput, tel que ce boulevard se nommait, portait en lui le mot « Auto kaputt », car il arrivait même à rompre l’acier Krupp des carcasses des poids lourds ! Pas besoin de panneaux ou bornes : il y avait suffisamment d’épaves de voitures renversées ou brûlées pour délimiter la route !

Il commençait par manquer une roue, puis deux, puis toutes, un peu plus tard les sièges, les vitres, le moteur… Quand ensuite le propriétaire revenait au bout de trois jours d’Istanbul avec une dépanneuse, il avait le choix entre des centaines de carcasses, des restes d’autobus, de camions inutilisables. Plus on avançait vers l’est, plus on trouvait d’épaves jalonnant la route. Le contrôle technique est superflu ici ! Il suffit de faire quelques centaines de kilomètres sur l’Autoput pour savoir quel véhicule est apte à rouler ! Certes la plupart du temps il y avait bien une ligne centrale, mais à cause des nombreuses ornières on ne voyait pas si elle était continue ou discontinue, et bien que certains déprimés suicidaires se hasardent à dépasser, en fait c’était impossible. Dans ce cas la manœuvre finissait le plus souvent sur le toit dans un pré poussiéreux ou sous forme de paquet de tôle compressé… Pour exorciser le danger, les automobilistes turcs arboraient à leur rétroviseur intérieur des fanions avec des extraits du Coran, qui à défaut de l’exorciser, le cachaient au moins de la vue du conducteur. Inch Allah !...

Au fur et à mesure que l’on se dirige vers l’est, le paysage change et s’assèche, jalonné de ci de là de squelettes de chevaux ou de chiens morts en bordure de route et de puits typiques émergeant de la plaine, avec leur tronc d’arbre montant en biais dans le ciel en guise de levier. Je devais tellement me concentrer sur la route que je ne percevais du paysage que des instantanés. J’étais cuit, mais il me fallait au préalable trouver un endroit approprié pour me poser et suffisamment éloigné de la route, pour que personne n’ait la mauvaise idée de me rentrer dedans, en plus dans le sens de la descente, et d’ailleurs c’était plutôt difficile dans cette plaine ! Je réussis finalement à me ranger assez loin sur le côté droit et j’ôtai la clef de contact, prêt à défier la mort ! Depuis mon départ j’avais médité, dans la mesure où la conduite m’en laissait le temps, sur le témoin de charge qui refusait de s’allumer. Je fis au pas de course dix fois le tour de mon engin ainsi que quelques pompes minables, j’avalai une gorgée de limonade, je me bourrai une bonne pipe, tandis que non loin de moi retentissaient les klaxons et vrombissaient les moteurs. Il fallut ensuite revenir à la dure réalité : dévisser le phare, changer l’ampoule de contrôle défectueuse. Toutefois comme la dynamo aurait dû recharger la batterie, soit c’était la dynamo qui était en panne, soit c’était le régulateur, soit les deux. Sans éclairage un moteur peut fonctionner seulement sur batterie, et encore que pour quelques heures. Je pouvais peut-être encore rejoindre Belgrade, mais en tout cas il n’était pas question de laisser mon attelage n’importe où au bord de la route, ce qui signifierait sa fin assurée…

Je vidai donc le bidon dans le réservoir trop petit, puis poussai lentement, et après une série de ratés d’allumage, mon pachyderme ayant digéré sa ration de carburant se mit en mouvement. A cause des nombreux nids de poule, le side-car vacillait et le guidon tirait sur mes bras éreintés. Plus jamais d’attelage et d’Autoput ! En ce qui concerne ce dernier, pas de danger, tout retour en arrière était impossible. Je resserrai l’amortisseur de la direction pour adoucir les secousses, ce qui exigeait par contre davantage de force dans le pilotage et empêchait une réaction rapide. Du fait que la roue du side-car avait une petite avance sur la roue arrière de la moto, le passage des ornières n’était pas aussi régulier que sur une voiture, d’abord devant, ensuite derrière. Là c’était d’abord devant, puis par côté, et enfin derrière. Si ça s’enfonçait à droite, ça remontait souvent devant, et si ça s’enfonçait derrière, le moindre trou devant faisait rebondir ou s’affaisser le side-car. Bref, il y avait une infinie variété de soubresauts, à la différence de la mer où règne une certaine uniformité des mouvements ! Les Ponts et Chaussées avaient œuvré ici sans plan préalable ! Je titubais des heures durant et chantais à tue-tête une chanson des fêtes de la bière en me mettant debout ou en m’asseyant selon les paroles, à la fois pour soulager mon postérieur endolori et pour préserver mes jambes de l’engourdissement. « Immer wieder auf und nieder… » (On se lève, on s’assoit, hier comme aujourd’hui…) Etait-ce à cause de cela ou de la fine poussière que je m’étais enroué à en perdre la voix ? Toujours est-il que je me mis devant la bouche le châle que je portais autour du cou.

Tous les points de fixation de mon attelage gémissaient, et je devais donc m’arrêter et même renoncer à ma pipe. De toute façon j’avais déjà suffisamment de cochonneries dans la bouche…Je resserrai alors tous les écrous visibles, notamment la fixation du side-car au cadre de la moto, une sorte de pince qui se fixait autour de billes et qui avait le plus de jeu. Les boulons ne s’étaient pourtant pas défaits. C’était comme si le métal s’était étiré ! Je ne vérifiai pas les rayons, pensant qu’ils tiendraient bon jusqu’à Belgrade. La fourche de la roue avant se comportait bien pour le moment. Je changeais régulièrement mes chiffons-joints improvisés. Bien que des odeurs d’essence émanent de partout, je ne pensais pas que cela vienne du bidon, car il était depuis longtemps vide. Je cherchais une fuite sur tous les conduits et les carburateurs ! Rien ! Je vis toutefois de chaque côté à l’avant du réservoir un léger écoulement que je tentais en vain d’essuyer avec un mouchoir. En regardant de plus près, je m’aperçus que des microfissures s’étaient formées près de la fixation du réservoir. Au moyen d’un chewing-gum que je mâchonnai quelques instants comme un bovidé et en me disant que ça devait être bon aussi pour se désintoxiquer du tabac, j’ôtai rapidement l’essence qui suintait le long des fissures et collai par-dessus cette sorte de bouillasse. Pour l’instant ça semblait marcher !...

Je me remets en chemin. Tout à coup en bordure de route surgit un troupeau de moutons. Où le berger peut-il bien être ? En me rapprochant je klaxonne, mais que se passe- t-il donc ? Le klaxon gémit bizarrement, ce qui laisse entendre que la batterie s’est à nouveau déchargée ou presque… Restons positif bon sang ! me dis-je, « merde, mais bon ce n’est pas grave ! » Je me sens misérable. J’espérais pouvoir rejoindre Belgrade, car il ne pourrait rien m’arriver de pire que de m’échouer sur cette piste infernale ! Maigre consolation : La piste est meilleure, signe que je me rapproche de la capitale. Si mon pachyderme savait que sa batterie-simulateur cardiaque était quasiment hors d’usage !...

La voilà à présent devant moi, majestueusement dressée sur sa colline, la ville de Belgrade si souvent chantée ! En traversant le large et flegmatique Danube sur un de ses magnifiques ponts, il me revient sur les lèvres la chanson de guerre du Prince Eugène : « A sa droite comme à sa gauche, on ne voyait s’abattre que des Turcs pourfendus en deux ! » Mais à cet instant je n’ai même pas un regard de compassion pour les splendides édifices, monuments et autres places publiques, car ce que mon regard cherche est un petit panneau blanc insignifiant avec l’inscription : « Camping ». Il était dangereux déjà à l’époque du Prince Eugène de camper au bord du fleuve et de faire un petit feu de camp. Qui plus est, mes chewing-gums-pansements de réservoir commencent à fondre de plaisir… Heureusement à mon arrivée le réservoir est presque vide, et comble de chance le camping est en pente sur une petite colline !

Mon attelage s’arrête pratiquement tout seul, mon pachyderme est à bout de force comme moi. Je déroule la tente, m’allonge par-dessus, personne à l’horizon, mes oreilles bourdonnent encore du tintamarre déferlant de l’Autoput…A la lueur des réverbères je monte la tente, et comme je suis trop épuisé pour cuisiner, je me mets en quête d’une pizzéria à proximité du camping. J’ai la tête qui bourdonne encore des kilomètres parcourus et des soucis pour la moto. Qu’est-ce qui m’attend encore à présent ? « Si seulement j’avais eu l’idée de garder la BMW ! » me dis-je une fois de plus. Mais qui sait, comment cela se serait passé alors ? C’est toujours plus facile après coup de jouer au plus malin ! Peut-être après tout est-ce ma destinée que d’être d’abord complètement dans la merde ! Et à partir de maintenant tout ne peut qu’aller mieux ! Avant d’aller dormir, je mets la batterie en charge dans les sanitaires, et maintenant enfin un peu de repos bien mérité !

En dépit de tous mes soucis, j’arrive à dormir d’un bon sommeil et envisage de séjourner ici au moins deux jours, voire plus, si mon engin a des soucis. Après le petit déjeuner, je branche l’autre batterie et commence mes tours de vis en démontant et remplaçant d’abord le régulateur. Avec du papier émeri je ponce les points de fuite du réservoir et les enduis avec de la résine synthétique et par chance ils ne suintent pas, le réservoir étant suffisamment vide. En regardant la vis platinée, je me rends compte qu’elle est complètement cramée, et au moment de la changer je m’aperçois que celles de substitution, bien que dans leurs emballages d’origine, sont tout aussi hors d’usage. Après avoir changé un peu d’argent et en avoir pris une comme modèle, je pars à la recherche d’une boutique. Avec un peu de chance je trouve la même et me procure en même temps du papier émeri très fin pour retaper l’ancien régulateur. Ensuite il s’agit de régler l’allumage, ce qui n’est pas si simple quand on est tout seul, sans lampe stroboscopique, et avec pour tout moyen de contrôle une ampoule et du fil électrique, le reste à vue de nez et avec les repères sur le volant magnétique. A la première tentative de démarrage et contre toute attente, la moto démarre, mais le témoin de contrôle de charge ne s’éteint pas. Je vais alors faire le plein, reviens au camping, et le moteur encore chaud je laisse couler l’huile, car son apparence ne me plait pas, la dernière vidange remontant à 1300 kilomètres auparavant. Par précaution j’enlève le carter d’huile et nettoie les filtres. Dans les recoins du carter je découvre un dépôt argenté, je vérifie le jeu des soupapes qui est correct et remets l’ancien régulateur, après avoir légèrement poncé les surfaces des contacts. Après une nouvelle tentative, tout semble en ordre de marche. Je me dis donc que c’est le régulateur de remplacement qui est défectueux et me demande si je dois le jeter ou essayer de le refaire fonctionner. Ce n’est pas pour 300 grammes…

Les deux jours de pause se révèlent presque trop courts. La roue arrière est tellement fatiguée que je décide d’en mettre une autre et d’enlever les quelques rayons en bon état pour en avoir à nouveau quelques-uns de rechange. Au moyen d’une lime je fais une encoche dans la transmission de la roue arrière, pour faciliter l’écoulement de l’huile qui fuit et éviter qu’elle n’arrive au frein. La suspension de la roue arrière a aussi pris du jeu et j’espère qu’elle ne va pas lâcher complètement ! Avec effroi je m’aperçois que les boules sur le cadre de la moto et auxquelles sont liées les fixations du side-car, présentent des fissures. Sont-elles soudées ou brasées ? Comme je ne peux remédier tout seul au problème, je cherche plutôt pour le moment à me convaincre que ça peut tenir encore longtemps. Ah oui, j’oubliais ! La fixation du phare sur la fourche est à moitié fendue, sans doute à cause des vibrations au cours des décennies. Devant moi se dresse non pas un éléphant mais un véritable mammouth ! En plus la fixation du guidon a pris tellement de jeu qu’il ne garde plus sa position. Heureusement j’ai du papier émeri fin pour le coincer ! J’ai failli oublier le câble du compteur qui est cassé, mais ce n’est pas indispensable pour avancer, tout au plus pour apporter aux copains dans un an et demi la preuve des 50 000 kilomètres parcourus, ce qui fera même barrir d’incrédulité mon fidèle mammouth !

L’appel de la route me reprend, et c’est bien de route qu’il s’agit, car autour de Belgrade tout respire la nouveauté et l’esprit européen. Mes courbatures ont disparu et mes bras ont repris des proportions normales. Le moteur quant à lui gazouille et je ne roule pas très vite. Quoi d’autre ? Ah oui ! Le soleil brille et le monde est (presque) en marche. Mes derniers petits doutes, je les ai exilés dans le tiroir du bas du petit coffret de mon cerveau. De temps à autre la route se transforme en autoroute ou en voie rapide, ce qui fluidifie le trafic. Je découvre un paysage entièrement nouveau avec des puits, de-ci de-là des troupeaux de chèvres ou un troupeau de moutons en train de paître, parfois sous forme de vagues déferlantes traversant la route, véritable fleuve animalier guidé par des enfants qui tentent plus ou moins de le diriger par des jets de pierres dont l’une d’entre elles de temps en temps rate sa course et vole en direction des voitures. Quand celles-ci klaxonnent ou interrompent leur course à cause d’une vitre cassée, les enfants et leurs éclats de rire sont déjà loin, suivis à pas lents par le troupeau.

Pendant mes pauses, (heureusement je n’ai pas toujours une clé à la main), je m’assois sur le bord du siège, je bourre ma pipe et j’écoute sur mon « récepteur universel » une musique de jour en jour plus orientale, car de toute façon les émetteurs allemands ne diffusent que sur ondes courtes. Pas loin de moi j’aperçois un camp de gitans, comme ceux que j’avais assez souvent rencontrés sur le bord des routes, avec leurs petites carrioles bâchées, de toutes les couleurs, et tirées par des petits chevaux ou des ânes, casseroles, outils, ballots en bandoulière, tel un cirque ambulant en miniature. Des bâches sont tendues, quelques brebis cherchent leur nourriture dans ce paysage parcimonieusement recouvert de végétation, les chevaux paissent, arrimés par une longue laisse à un piquet. A peine ai-je commencé à observer leurs agissements, tout comme eux le font de moi, que me voici entouré d’une meute d’enfants à moitié nus, enveloppés de haillons multicolores et me dévisageant de leurs grands yeux noirs, avec des visages au teint mat, cheveux noirs en bataille que les filles tissent souvent avec des perles multicolores sous forme de multiples petites nattes. Tous marchent pieds nus, les plus grands portent les petits sur le dos, ils me sourient, murmurent entre eux en riant. Je les trouve absolument superbes ! Quelques chiens amaigris les suivent et me dévisagent avec méfiance, tandis qu’un garçon assez grand se détache du groupe et s’approche de moi. « Inglish ? » me demande-t-il, ce à quoi je lui rétorque : « non, German, Allemand ! » Il se retourne alors et explique fièrement aux petits ce qu’il vient d’apprendre.

Une fumée peu épaisse s’élève des feux du camp, car il va être midi. Lentement ils osent s’avancer et forment bientôt un cercle autour de moi. Les plus courageux touchent la moto. « Istanbul ? » demande le plus grand. « L’Inde » lui dis-je pour toute réponse. Comme il ne comprend pas tout, je me lève et pointe la carte du monde sur le side-car. « Allemania ». Du doigt je montre d’où je viens, puis Belgrade, là d’où je suis parti aujourd’hui, Istanbul, l’Inde, l’Australie, l’Amérique dont je cite les noms. Je ne sais s’ils comprennent, en tout cas ils se pressent autour de la carte du monde, et le plus grand essaye d’expliquer aux autres où se trouvent Istanbul et l’Inde. Comme je dois poursuivre ma route, je leur dis « Goodbye ! » et fais un signe de la main. Ils comprennent et s’écartent pour me faire un peu de place, et alors que je m’apprête à démarrer, rien ne bouge : le moteur est en grève ! Ils ont pigé avant que je me remette à transpirer. Ils n’ont que des charrettes, mais remarquent tout de suite que j’ai un problème, et sous les ordres du plus grand se mettent à la queue leu leu en poussant de toutes leurs forces, la pente faisant le reste. Ils s’écrient : « Bye bye ! » en me courant après. Je leur réponds : « Thank you ! ». Ils répètent alors en écho derrière moi « Thank you ! Thank you ! », me font signe, les petits sautillent en s’amusant. Le moteur se réveille et assure à nouveau la propulsion. J’aimerais bien inviter cette joyeuse meute dans le side-car, car ils me seraient plus utiles qu’un démarreur ! …

L’après-midi je passe Nis où je quitte l’Autoput, le parcours intermédiaire qui conduit à Istanbul en passant par Sofia, et je bifurque vers le sud en direction de Skopje. Soudain le trafic diminue, ce qui fait du bien, mais la route est en moins bon état. J’ai opté pour cet itinéraire, car pour la Bulgarie un visa de transit coûtant 30 DM est nécessaire. De plus j’ai entendu dire qu’il est impossible d’entrer dans le pays avec des cheveux longs ! Les voyageurs qui avaient quitté le train à Sofia pour se dégourdir un peu les jambes sur le quai ont été interpellés par la police et rasés de force ! Typique du Bloc de l’Est, cette façon de réprimer par la force un groupe de dissidents, en l’occurrence le mouvement pacifiste hippie. J’en connais beaucoup en Allemagne qui feraient volontiers de même…

J’avais appris à Belgrade qu’il y avait à nouveau la guerre entre la Turquie et la Grèce. Cette fois il s’agissait de Chypre, cette île de la Méditerranée à moitié grecque et à moitié turque. Chacun des protagonistes voulait toute l’île pour lui seul, bien que la population ait préféré son indépendance. Il se pourrait qu’à Edirne la frontière avec la Turquie soit fermée, du moins pour les Turcs. Quant aux Allemands on verra bien…Pour commencer direction Thessaloniki.

LA ROUTE DES HIPPIES - TOME 1

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