Читать книгу Momus à la caserne - A. Jacquemart - Страница 10

NELSON,
RONDE VILLAGEOISE.

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Air nouveau.

CHŒUR.

DANSEZ, jeunes bergères,

Profitez des beaux jours.

Par vos danses légères

Enchaînez les amours. (ter.)

Sous les antiques chênes,

Plantés par vos aïeux,

Formez de doubles chaînes

Au son du luth joyeux.

La rose balancée

Par un vent doux et frais,

Sur sa tige élancée

Semble avoir plus d’attraits.

Dansez, etc.

Les fleurs entrelacées

Qui paraient vos appas,

Mourantes, dispersées,

Voltigent sous vos pas.

Je les vois disparaître

Au souffle du zéphir:

Le matin les vit naître,

Le soir les voit mourir!

Dansez, etc.

Pourrez-vous, jeunes filles,

Courir dans les vallons

Sur de frêles béquilles

Après les papillons?

Vous auriez sur la veille

Des regrets superflus:

Près d’une bonne vieille

On ne soupire plus.

Dansez, etc.

De myrtes couronnées,

Tendres, filles des champs,

Ah! soyez entraînées

Par de si doux penchans.

Au printemps de la vie,

Saison des vifs désirs,

Heureux qui multiplie

Ses pas et ses plaisirs!

Dansez, etc.

La danse et la tendresse

Occupaient mes loisirs;

Je suis dans ma vieillesse

Riche de souvenirs.

Dans vos jeux je respire

Mon bonheur éclipsé:

Vous me voyez sourire

En songeant au passé.

Dansez, etc.»

A sa dernière aurore

Ainsi chantait Nelson:

Nos jeunes gens encore

Répètent sa chanson;

Même sous le feuillage,

Au bruit du tambourin,

Les échos du bocage

Murmurent ce refrain:

Dansez, jeunes bergères,

Profitez des beaux jours.

Par vos danses légères

Enchaînez les amours.»

Momus à la caserne

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