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DES TABLEAUX, DES CHANSONS.
(MOIS DE MAI1817.)
ОглавлениеAir: Du vaudeville de la Robe et des Bottes
LES échos au fond des vallées
Ne sont plus troublés par des cris;
Les tendes mères consolées
Embrassent leurs enfans chéris.
Allons que la toile respire!
Qu’on fredonne des airs nouveaux!
Anacréon, reprens ta lyre. (bis.)
Appelle, reprens tes pinceaux. (bis.)
Une timide bergerette
Ne craint plus que sa blanche main
En cueillant une violette
Se baigne dans le sang humain.
Paisible je la vois sourire
A l’ombre de gentils berceaux!
Anacréon, reprens ta lyre.
Appelle, reprens tes pinceaux.
Ne mêlez pas la politique
Dans vos tableaux, ni dans vos chants;
Célébrez sous le toit rustique
Les plaisirs purs qu’on goûte aux champs.
Autour de l’arbre de Philyre
Dansent nos joyeux jouvenceaux:
Anacréon, reprens ta lyre.
Appelle, reprens tes pinceaux.
Sur ce qui se passa naguère
Loin de jeter un voile épais,
Peignez les horreurs de la guerre
Pour nous faire chérir la paix.
Puisque des méchans en délire
Pleurent l’objet de tant de maux:
Anacréon, reprens ta lyre.
Appelle, reprens tes pinceaux.
Le sot, l’intrigant, l’hypocrite,
Se parant d’un masque nouveau,
Veulent éclipser le mérite:
Vite un couplet, vite un tableau.
Armés du fouet de la satire,
Dispersez tous ces vermisseaux!
Anacréon, reprens ta lyre.
Appelle, reprens tes pinceaux.