Читать книгу Momus à la caserne - A. Jacquemart - Страница 3
ОглавлениеCHANSON-PRÉFACE.
Air: Quand c’est parti, ça De raient plus. (De Plantade.)
EST-CE un rêve? eu notre caserne
J’entends agiter des grelots.
Armé d’un flacon de Sauterne,
Momus nous adresse ces mots:
«Pourquoi briser le luth sonore,
Seul bien des panures troubadours?
Chantes, soldats, chantes encore. (bis.)
Chantes, soldats, chantes toujours. (bis.)
Jeunes preux, que l’honneur engage,
Soyez piquans, vifs et légers.
Riez du burlesque langage
De ces loups devenus bergers.
Qu’un gai refrain qui vient d’éclore
Etouffe leurs pesans discours:
Chantez, soldats, chantez encore.
Chantez, soldats, chantez toujours.
Voyez fuir les noires ténèbres.
Un rayon pur frappe vos yeux!
N’entonnez plus d’hymnes funèbres.
Français, par vos refrains joyeux.
Saluez cette douce aurore
Présage de glorieux jours!
Chantez, soldats, chantez encore.
Chantez, soldats, chantez toujours.
Pour égayer une campagne
Les preux soldats du tems jadis
Chantaient auprès de Charlemagne;
Chantez, Morbleu, sous Charles-Dix!
Ce bon roi, que la France honore,
Sourit aux plaisirs, aux amours.
Chantez, soldats, chantez encore.
Chantez, soldats, chantez toujours.»
LE JOUR DE REVUE.
INSPECTONS nos effets, relevons nos moustaches,
On va jeter sur nous un regard scrutateur:
D’un bon soldat les habits et l’honneur
Doivent toujours être sans taches.