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LE DORMEUR.

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Air: De Lantara.

Vous dont la carrière est remplie,

Vous me reprochez chaque jour

De dormir avec ma folie

Entre le plaisir et l’amour. (bis.)

Laissez-moi prendre pour l’aurore

Le jour qui s’avance à grand pas:

Mes songes sont ai doux encore ! (bis.)

Voilà pourqoi je ne m’éveille pas. (bis.)

Qu’entends-je? des chants de victoire!

Bellone crie à m’assourdir:

«Aux armes! Veille pour la gloire.»

De grâce laissez-moi dormir!

Près de la belle que j’adore

Je livre de plus doux combats:

Mes songes sont si gais encore!

Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

Mais, grand Dieu! sur ma main brûlante

Qui vient poser sa froide main?....

A sa démarche chancelante

Je reconnais le pauvre Hymen.

Triste Dieu qu’un souci décore,

On ne dort plus entre tes bras:

Mes songes sont si doux encore.

Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

Qui m’appelle? Ah! c’est toi, Sagesse!

Il est trop tôt pour m’éveiller.

Vois ce myrte que la tendresse

A posé sur mon oreiller.

D’Amour la voix est plus sonore;

O Minerve, parle plus bas!

Mes songes sont si doux encore!

Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

Vous approchez, tristes veillées,

Je sens déjà le poids des ans;

Ah! sous des roses effeuillées

Cachons mes premiers cheveux blancs.

Je vois plus d’une fleur éclore;

La foulerais-je sous mes pas?

Mes songes sont si doux encore!

Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

Momus à la caserne

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