Читать книгу Le monde enchanté : choix de douze contes de fées - Adolphe de Lescure - Страница 5
III.
Оглавление(Ces divers systèmes, ces diverses théories sur l’origine des fées et de la féerie, peuvent se personnifier dans les trois écrivains qui les ont soutenus, et dont le nom seul suffit presque à les indiquer et à les caractériser. Nul lecteur, en effet, ne s’étonnera d’apprendre que M. le baron Walckenaër est le champion à outrance d’une-origine celtique, nationale, exclusive de tout alliage, de la féerie; que M. Charles Giraud est partisan d’une origine latine, mais modifiée par des influences successives, des courants divers, éclectique, pourrait-on dire; enfin, que M. François-Victor Hugo, examinant cette origine de la superstition des fées sous ses rapports moraux, sociaux, religieux même, et se plaçant au point de vue des idées du seizième siècle sur la matière, telles qu’elles résultent de l’examen du théâtre fantastique de Shakespeare, voit dans la féerie une superstition non païenne, mais chrétienne, et issue de la Bible elle-même.)
Sans abandonner la solution qui a nos prédilections et qui nous semble absolument orthodoxe, de l’origine latine et païenne que nous avons attribuée à la fée et à la féerie, nous aurions mauvaise grâce à refuser d’admettre à cette solution quelques tempéraments, c’est-à-dire de tenir compte des solutions différentes. Il est bien rare que les personnages mythiques, traditionnels, légendaires, soient d’une seule pièce. Aux éléments de création, il faut ajouter les éléments d’influence et faire la part des vicissitudes du type et de ses successifs alliages. (La fée est un personnage éclectique; elle est de sang (si on peut s’exprimer ainsi à propos d’êtres d’imagination), de sang latin, mais qui a subi tour à tour un croisement celtique et un croisement arabe. C’est là l’avis de MM. Alfred Maury, Le Roux de Lincy, Ch. Giraud, mais ce n’est pas du tout celui du baron Walckenaër. L’ingénieux auteur des Lettres sur les contes de fées s’exprime à cet égard avec une netteté absolue, beaucoup trop absolue même à notre gré.
«La croyance aux fées, dit-il, était la mythologie de nos ancêtres; c’est une production du sol de notre patrie. Elle ne nous est venue ni des Grecs ni des Romains, comme l’ont prétendu quelques savants; elle est née dans notre France, elle nous est propre, elle nous appartient.»
Plus loin, à propos de la question étymologique, l’auteur renouvelle son assertion:
«Nous inclinons à penser que ce mot de fée est purement celtique ou breton et que c’est à tort qu’on a cru pouvoir retrouver son étymologie dans la langue latine.»)
A l’appui de cette thèse, adressée, sous forme épistolaire et galante, à la façon de Demoustier, à une femme, l’auteur des Lettres à Amélie sur les contes de fées invoque le prestige particulier dont jouissait, auprès des Gaulois et des Germains, la femme, reine de leur foyer nomade, compagne héroïque de leurs luttes, prêtresse de leurs sacrifices, condition très différente de celle que subit toujours ailleurs un sexe considéré comme inférieur, réduit à la solitude du gynécée, écarté des affaires, admis dans la famille aux seuls travaux et aux seuls plaisirs de la maternité, et n’exerçant en public, à titre de courtisane, que le frivole ministère du plaisir et du luxe. La mythologie des fées, réparation et revanche de lois égoïstes et inégales, rachète la femme de cette tyrannie du sexe masculin, en n’admettant que l’autre aux honneurs de son panthéon, et en divinisant, sous le nom de fée, sa beauté, sa grâce et son empire.
«Les peuples qui avaient de telles opinions sur les femmes, qui leur accordaient une si grande part dans les affaires humaines, une telle participation aux secrets de la divinité même, étaient de tous les mieux préparés à admettre un genre de merveilleux et de mythologie où les femmes jouent le principal rôle et exercent un pouvoir souverain sur toute la nature.»
Selon M. Walckenaër, c’est donc dans les croyances, les traditions, les légendes gauloises et germaines, galliques et celtiques, qu’il faut chercher la fée, qui se distingue de tous les types de divinité inférieure, de divinité terrestre, en quelque sorte, chers à la superstition païenne.
«S’il est un genre de superstition qui ait un caractère particulier, c’est celui de la croyance aux fées, à ces génies femelles, le plus souvent sans nom, sans filiation, sans parenté, qui sont sans cesse occupés à bouleverser l’ordre de la nature, pour le bonheur ou le malheur des mortels qu’ils chérissent ou favorisent sans motifs, ou haïssent et persécutent sans cause. Tous ceux qui ont étudié avec soin les diverses religions, les diverses croyances superstitieuses, conviennent que les êtres fantastiques qui étaient désignés par le nom de fées ne se retrouvent, sous un même type ou avec les mêmes caractères, ni dans les Parques et les magiciennes de l’antiquité, telles que les Circé, les Calypso, les Médée, ni dans les déesses-mères, si révérées chez les anciens par les habitants des campagnes, ni dans les sibylles ou les prêtresses grecques, qui rendaient des oracles, ni dans les prophétesses de la Germanie, ni dans les péris des Persans, les enchanteresses des Arabes et autres peuples orientaux, ni enfin dans les compagnes de ces sylphes, de ces ondins, de ces gnomes, de ces salamandres, et de ces multitudes de farfadets et de divinités lilliputiennes dont les cabalistes avaient peuplé les quatre éléments.
«Dès qu’il est reconnu que nos fées sont des êtres distincts et particuliers, qu’on ne doit pas confondre avec les autres êtres surnaturels, il nous faut d’abord rechercher quel est le plus ancien auteur qui en parle d’une manière claire et précise, et ensuite trouver le pays où elles ont le plus anciennement dominé les esprits, à l’exclusion de toutes les autres divinités que la superstition avait ailleurs enfantées.»
Cet auteur, c’est, suivant Walckenaër, Pomponius Méla, géographe du premier siècle de l’ère chrétienne, qui parle le premier de neuf vierges douées d’un pouvoir surnaturel, habitant l’île de Sein, située près de la pointe Audierne, à l’extrémité de Pennmark ou du coin le plus reculé vers l’ouest de toute la Bretagne. «Ce sont là les fées, s’écrie un peu arbitrairement l’auteur, et on ne pouvait, en effet, retrouver leur berceau dans aucun pays plus approprié que cette Armorique qui, selon les éloquentes paroles du plus célèbre Armoricain de nos jours «n’offre que des bruyères, des bois, des «vallées étroites et profondes, traversées de petites rivières que «ne remonte pas le navigateur; région solitaire, triste, orageuse, «enveloppée de brouillards, retentissante du bruit des vents, et «dont les côtes, hérissées de rochers, sont battues d’un océan «sauvage.»
Il y a du vrai dans tout cela; mais tout n’y est pas absolument vrai; et le système absolu, exclusif, de M. Walckenaër, ce système farouche qui cantonne dans les brouillards celtiques, sur les rocs armoricains, la patrie de la fée, cet être brillant, aérien, dont l’élégance et la grâce n’ont rien des rudesses germaines, dont l’œil bleu et la chevelure blonde ont gardé les reflets d’un ciel plus clair et d’un soleil plus chaud que le ciel brumeux et le soleil blafard des paysages ossianesques, ce système prête à plus d’une critique, et a été battu en brèche par M. Charles Giraud avec infiniment d’érudition et de malice.
Il insiste avec mille bonnes raisons sur le caractère universel, éclectique, cosmopolite de la féerie, sur ses origines incontestablement latines, sur les courants divers qui ont traversé et modifié tour à tour, suivant l’influence prépondérante du moment, l’invasion et la conquête du jour, les types traditionnels et les formes païennes. Il réfute, non sans ironie, l’engouement de certains auteurs pour cette origine celtique, druidique, chère à MM. Valckenaër, Henri Martin, de la Villemarqué. Il fait remarquer que les superstitions druidiques sont cruelles et que la fée n’a pu avoir pour berceau l’autel de leurs sacrifices sanglants; que ces Gaulois, ces Germains, ces Celtes, qu’on nous dit si chevaleresques, si galants, si respectueux dans leur culte de la femme, sont peints par César, qui les connaissait bien, d’un œil et d’un pinceau beaucoup moins indulgents, en termes dont la franchise et l’énergie ont besoin des voiles de la langue latine, que nous ne soulèverons pas.
(Il y a plaisir à citer ces pages curieuses et fines, où l’auteur de la dissertation,–petit chef-d’œuvre d’érudition et d’esprit,–qui précède, sous le titre modeste de Lettre critique, notre meilleure édition des Contes de Perrault, montre que le fonds de la féerie est un fonds commun, un canevas antique brodé successivement par l’imagination de tous les peuples; que le double besoin d’imagination et de sensibilité qui a fait créer une divinité inférieure, intime, domestique, familière, accessible à tous, ne dédaignant ni le commerce du pâtre, ni l’hospitalité de l’âtre rustique, hantant la chaumière comme le château, et l’a placée dans ce monde imaginaire, dans ce ciel réparateur où sont corrigées les inégalités de condition et les injustices du monde réel, que ce double besoin est ancien comme l’homme lui-même. Il a participé à toutes les vicissitudes de son histoire, de telle sorte qu’on peut dire que si la robe de la fée est latine, sa baguette est grecque, et que si son voile est d’un tissu germain ou gothique, il est brodé de fleurs mauresques, et que son pied est chaussé de la babouche arabe.)
«La féerie n’est qu’une variété de la fiction que, dans tous les temps et tous les pays, la poésie a employée pour remuer l’imagination humaine. L’homme est partout et toujours fasciné par le merveilleux. Le simple conte, petit poème en miniature, épopée familière, réduite à quelques lignes, emprunte aussi au merveilleux son attrait et sa puissance, et, par le merveilleux, le conte acquiert la popularité. Le conte merveilleux est une branche principale de la poésie populaire. Dès la jeunesse des sociétés, il a offert à l’homme un attrait irrésistible.
«Quant à la forme elle-même dans laquelle le merveilleux se manifeste dans l’histoire littéraire, on y peut remarquer d’abord un fonds commun d’inventions qui semble à l’usage de l’humanité tout entière; on le rencontre partout où l’homme se développe, sous l’influence des mêmes causes et des mêmes éléments de civilisation. Indépendamment de ce fonds commun, il est facile de reconnaître, parmi les monuments divers de l’imagination poétique, les caractères particuliers des nations au milieu desquelles ils se produisent. Enfin on peut remarquer, dans les œuvres des conteurs ou des poètes, une sorte de genéalogie d’histoires fabuleuses, un courant d’imitation et d’emprunts qui, quoique insensible en apparence, n’en a pas moins une incontestable réalité. Tel est le cas d’une foule de contes merveilleux dont on retrouve le passage d’une littérature à une autre, pour peu qu’on y applique ses recherches et qu’on y attache d’attention.
«Nous découvrons ces divers phénomènes soit isolés, soit combinés dans l’histoire de la féerie. On rencontre des génies bienfaisants et malfaisants, des enchanteurs, des magiciens dans l’antiquité classique tout entière. Partout ils animent la nature, et la foi dans leur empire est le fond de la croyance populaire en tout pays. Le nom des fées est romain lui-même, et on lui cherche vainement une autre origine. Les mots même de Fatum et de Fata se lisent, avec le sens d’esprit familier, d’être surnaturel, de protecteur domestique, d’enchanteresse sur une foule d’inscriptions latines répandues dans l’Europe romaine.
«La synonymie de fata ou fatua et de Parque ou sibylle n’est pas douteuse. Or, le nom de fata ou fada est celui qu’a retenu la langue romane du moyen âge pour désigner les fées. Nos idiomes du Midi n’en n’ont pas d’autre, et la célèbre fée Esterelle de Provence n’est pas différemment connue dans les plus anciens monuments. Le vieux roman de Lancelot du Lac a gardé la même trace d’étymologie pour la langue des trouvères, et peu importe que les dialectes modernes en aient altéré la dernière forme. «Fée, «selon le latin, vaut autant comme Destinée, dit un auteur du moyen âge. «Fatatrices vocabantur.»
«Or, si l’on se souvient du nombreux personnel de divinités subalternes qui, dans la religion romaine, faisaient cortège à l’homme depuis sa conception jusqu’à sa mort; si l’on se souvient qu’à l’époque de la destruction du paganisme, l’attaque des chrétiens se dirigea surtout contre les grands dieux qui tombèrent les premiers sous les coups de la raison et de la vérité, mais que la polémique s’attacha moins vivement aux superstitions vulgaires qu’elle parut dédaigner, de telle sorte que les dieux domestiques, les génies locaux, les esprits familiers qui avaient fait comme la seconde ou la troisième couche du culte païen, purent se réfugier dans les campagnes, et y conserver pendant longtemps des sectateurs, d’où le nom de payani, on ne sera point étonné de retrouver les dévotions païennes du peuple des champs encore vivantes sous le christianisme, et mêlées avec les pratiques de la nouvelle religion, où la poésie a été les chercher, au réveil de l’esprit humain, et au début de la formation des sociétés modernes.
«Dans ce caput mortuum des vieux cultes du paganisme, abolis ou modifiés, chaque nationalité croissante a puisé, après le démembrement de l’Empire, un fonds de superstitions qu’elle s’est appropriées, en les mêlant avec d’autres qui leur étaient particulières, et de ce mélange est sortie une théurgie romanesque dont la chevalerie a plus tard modifié les inventions au gré des caprices poétiques. La magie, la féerie, les esprits, les farfadets, les enchanteurs, les ogres du moyen âge, tirent donc leur origine de la famille de Médée, des devineresses, des Parques, des sibylles, des lamies, des cyclopes et autres êtres de ce genre que l’antiquité a redoutés, honorés, écoutés ou invoqués; car il est des traditions de crainte, d’espérance ou d’amour qui sont impérissables parmi les hommes. Une fois entrées dans le cerveau humain, elles n’en sortent plus; chaque peuple et chaque siècle leur donne sa couleur. Rabelais voyage au pays des phées avec ses souvenirs de vieille histoire.
«Les attributs de la féerie dans les temps modernes ne ressemblent donc plus à ceux de la féerie de l’antiquité grecque et latine, bien qu’ils en dérivent. La féerie moderne a pris quelque chose d’oriental. La magie gracieuse de l’Orient s’est superposée à la féerie fatidique de l’antiquité classique en en gardant le fonds. Il est des contes qui courent le monde depuis que le monde existe. C’est sur le fonds éternel de la superstition des peuples et sur les débris de tous les cultes de l’Europe, échappés à la destruction opérée par le christianisme triomphant, que les relations ouvertes avec l’Asie et la Syrie par les voies nouvelles du négoce, par les pèlerinages, les pérégrinations domestiques et les guerres saintes, ont implanté les notions asiatiques de la mythologie féerique qui ont ravivé les sources du merveilleux dans la littérature européenne. L’Inde nous a révélé dès les premiers siècles ses apologues, ses fables, ses contes, ses récits de magie et d’enchantement que l’Occident s’est appropriés en les mêlant à ses traditions indigènes. Une littérature féconde est sortie de ces éléments confondus.
«Pour en citer un exemple, est-il rien de plus répandu au moyen âge que le Roman des Sept Sages, recueil d’histoires que tout le monde connaît et dont les conteurs, en poésie comme en prose, se sont emparés dans toutes les langues modernes? La rédaction primitive de ce livre le rattache à l’Inde. Une vieille traduction hébraïque l’a importé en Europe, où l’hébraïque à son tour a été traduit en latin dans un couvent de Lorraine; et de cette ancienne traduction latine est éclose une nombreuse famille d’imitations qui remontent aux premiers jours du treizième siècle. Li romans de Dolopathos est une traduction libre, en vers français de1225, de cette ancienne traduction latine dont je viens de parler et qui est perdue.
«Je n’ose vous parler d’un ouvrage allemand de M. Benfey, où des trésors d’érudition sont prodigués pour démontrer que, depuis l’Orient indien jusqu’à nous, on peut suivre la filiation des contes les plus répandus en notre Europe; je me bornerai à citer un petit livre publié il y a quelques années: l’Hitopadesa, autre recueil de contes traduits du sanscrit en français et où vous trouverez aussi, non sans surprise, des rapprochements multipliés des contes hindous avec nos contes modernes.
«Dans le Dolopathos figurent des fées, des anneaux enchantés y jouent un grand rôle; ces ingénieuses fictions avaient passé des Bramines aux Persans et des Persans aux Arabes, chez lesquels les Européens les ont recueillis. Un ancien roman français, celui de Floire et Blancheflor, conserve encore la trace de ces importations indiennes, qu’il est facile de constater aujourd’hui dans plusieurs de nos épopées du douzième et du treizième siècle, par exemple, dans Partenopeus de Blois. Les caractères de la féerie française observés dans le centre et dans le midi de la France la rattachent évidemment aux Sarrasins ou Maures.»
Après avoir établi ainsi le caractère éclectique, cosmopolite, de la littérature féerique formée d’un fonds commun, fécondé par des alluvions successives et des importations indiennes, arabes, germaniques, l’ingénieux critique n’a pas de peine à faire justice du système exclusif des celtomanes, qui veulent attribuer à la féerie française une origine exclusivement nationale, celtique, alors qu’il est démontré, au contraire, que cette littérature soi-disant originale n’est qu’un tissu d’imitations, et que, dans la composition de sa trame multicolore, les fils de provenance bretonne entrent certainement pour la plus petite part. (S’autorisant des aveux de Mlle L’Héritier, dont il réimprime la Lettre sur ce sujet, il démontre que les auteurs de contes de fées au dix-septième siècle, Perrault tout le premier, ont emprunté plus d’un des canevas légendaires qu’ils ont brodés aux lais et fabliaux du moyen âge, aux récits des trouvères et des troubadours, et à la populaire Bibliothèque bleue, alimentée par ce Pentamerone qui a été comme le répertoire, le recueil par excellence, de la littérature féerique en Espagne et en Italie, avant que la traduction des Mille et une Nuits, publiée par Galland seulement de1704à1717, c’est-à-dire postérieurement aux contes de Perrault et de Mme d’Aulnoy, eût ouvert à leurs imitateurs les sources du merveilleux oriental.)
«Les contes de fées furent importés en Europe par les troubadours et les trouvères et eurent bientôt dans les châteaux un succès plus complet que les chansons de geste et les romans-poèmes. Le récit était court; une moralité facile à saisir s’y rattachait et l’auditeur pouvait garder dans sa mémoire, pour le reproduire à son gré, ce conte qui avait captivé son attention.
«Le conte fit donc partout échec au roman. Aussi retrouvons-nous les mêmes familles de contes en des pays fort opposés. Wolfram d’Eschenbach entretenait la cour de Saxe, à la Wartburg, des mêmes contes qui avaient ému la cour seigneuriale du Léonnois, et qu’admiraient les nobles chevaliers de Milan ou de Ferrare.»