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AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS

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Table des matières

En présentant au public cette édition nouvelle des Œuvres Complètes d’Alfred de Musset, notre but n’est pas uniquement de les lui offrir dans une typographie et dans un format commodes et agréables. Nous prétendons, en outre, lui mettre sous les yeux la collection de ces œuvres la plus réellement complète qu’il soit aujourd’hui possible de réunir. Nous en établissons le texte, revu avec grand soin, nous les classons dans un ordre logique et, en partie, nouveau.

Jusqu’à présent, les éditions d’Alfred de Musset se sont succédé sur un plan uniforme. Pour tout ce qui a paru du vivant de l’Auteur, il est hors de doute qu’on serait mal venu à se permettre d’y rien changer, et nous n’avons point eu cette témérité.

Mais, après la mort de son frère, Paul de Musset a formé un volume de ses Œuvres Posthumes en 1860, et un volume de Mélanges de littérature et de critique en 1867.

Ensuite, des chercheurs et des érudits, en grand nombre, le vicomte Spoelberch de Lovenjoul, Maurice Tourneux, M. Octave Uzanne, beaucoup d’autres, ont recueilli des pièces plus ou moins curieuses, qui ne sont encore entrées dans aucune édition d’ensemble.

Le regretté Maurice Clouard, président, pendant de longues années, de la société «les Mussettistes», et son vice-président M. Paul Peltier ont, à leur exemple, multiplié les investigations les plus patientes et abouti souvent à des trouvailles intéressantes.

Les «œuvres vagabondes», comme les a appelées M. Uzanne, devaient fournir la matière d’un volume: les Œuvres Complémentaires réunies et annotées par M. Maurice Allem, en 1911.

Des lettres d’Alfred de Musset se rencontrent dans des journaux, des revues, des recueils divers, et, par exemple, dans la Correspondance de George Sand. Paul de Musset en a inséré dans les Œuvres Posthumes. Léon Séché en a formé un volume, plus un volume de Lettres à Aimée d’Alton qui allait devenir Madame Paul de Musset; M. Félix Décori a fait éditer à Bruxelles un recueil des Lettres à George Sand. Enfin M. Allem reproduit seize lettres dont J. Monval avait précédemment donné le texte dans le Correspondant.

Ces appoints, ces adjonctions, ces compléments, il nous a paru nécessaire de les fondre, selon leur nature, dans l’œuvre complète de Musset. Pour ne pas porter atteinte au plan définitif arrêté sous son contrôle et avec son assentiment, nous avons cru opportun, non de grouper ces pièces à part de façon à en composer la matière de deux volumes pour le moins, mais de les rapprocher, sous forme d’appendice à chaque partie, des pièces de même nature classées à leur place immuable.

Notre édition ne comporte donc plus de tome spécial aux Œuvres Posthumes ou aux Œuvres Complémentaires. On trouvera les Poésies posthumes et les Complémentaires à la suite des Premières Poésies et des Poésies Nouvelles ; les morceaux dramatiques à la suite des Comédies et Proverbes ; les fragments de nouvelles à la suite des Contes et nouvelles, etc.

Nous avons, dans le tome de la Correspondance, essayé de faire suivre les lettres dans leur ordre chronologique. La tentative était malaisée; nous craignons de n’avoir pas toujours réussi; la plupart des lettres ne sont pas datées, et, d’autre part, les originaux ne sont pas rassemblés dans un dépôt public ou facilement accessible; ils sont dispersés, en général, et l’on ignore souvent par qui et en quel lieu ils sont détenus.

Néanmoins, nous avons confiance de n’avoir rien négligé ; nous avons fait pour le mieux. D’ailleurs, l’homme de France le plus au courant sans contredit de tout ce qui concerne l’œuvre et la vie de Musset, M. Maurice Allem, nous a spontanément autorisés à nous servir des notes qu’il a diligemment prises et mises en ordre en vue d’établir une édition véritablement scientifique, absolument complète et appuyée pas à pas sur un commentaire historique, biographique, littéraire et social. Nous ne nous sommes pas fait faute de recourir à son érudition et de le consulter au risque de fatiguer sa bienveillance. Mais elle est inépuisable, et nous sommes heureux de lui exprimer ici notre profonde gratitude pour l’accueil et l’appui efficace qu’il nous a sans cesse réservés. Toutes les notes en bas de page, qui accompagnent les parties complémentaires ou inédites des Œuvres d’Alfred de Musset sont reprises, avec son assentiment, à l’édition de M. Maurice Allem, ou fournies par lui.

Nous nous sommes assuré la collaboration de Charles Martin, dans le dessein d’enrichir notre édition d’un attrait particulier. N’est-il pas, en effet, très attachant d’inviter un artiste d’aujourd’hui, avec son talent affiné et original, à traduire l’impression produite sur sa sensibilité par une œuvre classée depuis tantôt trois quarts de siècle? Des apparences extérieures propres à l’époque où elle a été écrite, se dégage ainsi, au premier coup d’œil, ce qui s’en avère durable et de tous les temps.

Puisse notre édition, conçue et exécutée de la sorte, rencontrer l’intérêt et le suffrage du lecteur.

Premières poésies, 1828-1833.

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