Читать книгу Traité d'équitation - Chatelain - Страница 16
6.
ОглавлениеL’homme offre un corps perpendiculairement élevé.
La totalité du cheval présente une superficie circulaire, horizontalement appuyée sur quatre bases.
Tous deux se divisent en trois parties, qui sont pour l’homme: le haut, le milieu et le bas du corps; et pour le cheval: l’avant-main? le corps et l’arrière-main.
Le haut du corps commence à la tête, et finit aux hanches; les hanches, la ceinture, le haut des cuisses, les reins et le coccix, composent le milieu du corps; le reste de la cuisse, la jambe entière et le pied, donnent le bas du corps.
A l’égard du cheval, l’avant-main comprend depuis le bout du nez jusqu’au garrot. Le corps est entièrement couvert par la selle: le reste compose l’arrière-main.
Chacune de ces trois parties de l’homme et du cheval a bien la faculté de se mouvoir indépendamment l’une de l’autre; mais la nature astreint autant l’homme que le cheval à ne jouir du mouvement avec sûreté, qu’au moyen du scrupuleux entretien de leur perpendiculaire. Car l’homme a deux perpendiculaires qui se tirent de ses clavicules aux chevilles du dedans de ses pieds; celles du cheval, quadruples, en raison de ses quatre jambes, partent, dans l’avant-main, de la pointe de l’épaule pour arriver au milieu des pieds de devant, tandis qu’à l’arrière-main, elles s’attachent à l’extrémité des fesses, et viennent tomber entre les talons des pieds de derrière. La justesse de ces lignes fictives dépend entièrement de la direction du centre, d’où résulte l’aplomb: la poitrine est le centre de l’homme: aussi voyons-nous les porte-faix avancer machinalement le haut du corps, tandis que la femme enceinte recule le sien; tous deux avec l’intention de maintenir leur perpendiculaire entre le poids qu’ils portent et leur centre de gravité, et ce dans la vue de conserver leur aplomb.
La nature a placé le centre du cheval, vu sa position horizontale, dans la division que nous nommons le corps; en sorte que cette portion du cheval sert de foyer commun aux forces combinées de l’avant-main et de l’arrière-main.
Plaçons l’homme perpendiculaire sur le cheval horizontal; donnons ensuite au cavaleries moyens de résister aux mouvemens successifs de l’animal soumis aux lois de l’équitation, et traçons la méthode propre à gouverner ces mêmes mouvemens.
Je vais donc supposer un homme à instruire, et je décrirai les leçons qu’il doit recevoir.