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L’ART de monter à cheval, dont la connaissance est indispensable à un officier de cavalerie, fait le sujet de cet ouvrage.
Un officier appelé à travailler à l’instruction des cavaliers ne peut le faire avec succès que lorsqu’il possède lui-même la science des divers caractères des chevaux, la manière de corriger leurs vices et de profiter de leurs bonnes qualités; les notions anatomiques et géométriques de l’homme et du cheval, et les différentes allures de ce dernier. Toutes ces matières sont traitées dans cet ouvrage, et nous y avons joint quelques détails sur les courses de tête et exercices de corps que l’on pratiquait autrefois, et qui pourraient l’être encore. Nous y avons traité du tir des armes à feu, à pied et à cheval; de la confection des cartouches, et de l’art d’emboucher les chevaux, partie essentielle de la science de l’instructeur, suivi du vocabulaire de l’art de l’éperonnier. Ce traité est orné de plusieurs planches gravées, servant à la démonstration des aplombs et des allures.
Nous avons, pour former cet ouvrage, consulté les plus grands maîtres, tels que le baron de Bohan, d’Auvergne, Dupaty, La Guérinière, Labroue, Thiroux et de Garsault.
Le tir des armes à feu a été soumis à un officier supérieur chargé depuis plus de vingt ans de la surveillance sur la confection des armes à feu. D’ailleurs cet article a été basé sur une instruction ministérielle de 1816, relative au même sujet, mais pour l’infanterie.
Les personnes qui aiment l’exercice du cheval, et à qui la fortune permet ce plaisir, peuvent aussi y trouver des choses intéressantes. Cet ouvrage renferme des principes certains d’équitation, et une foule d’autres détails qui paraissent légers, et méritent cependant une attention particulière. Que de personnes manieraient leurs chevaux avec plus d’aisance et d’exactitude, si elles voulaient se donner la peine d’étudier la manière de les emboucher, et le faire elles-mêmes! D’ailleurs l’art de l’équitation fait partie de la bonne éducation, et un jeune homme bien né ne peut pas plus se dispenser de s’y livrer qu’à celui de faire des armes: ces deux exercices étant propres au développement physique, et servant à donner à celui qui les pratique la grâce et la souplesse qui lui sont nécessaires.
Les amateurs du tir des armes à feu, et qui cultivent cet exercice avec goût, y trouveront des données certaines qui les mettront à même d’acquérir la justesse et la précision qu’il comporte.
Au reste, nous avons consulté les personnes les plus éclairées, et nous nous sommes efforcé de ne rien omettre de ce qu’il est essentiel de savoir pour faire un bon écuyer et un bon instructeur. Nous osons donc espérer que notre travail ne sera pas inutile, et qu’il offrira, tant aux officiers qu’aux amateurs de l’équitation, des principes qui ne seront pas sans intérêt .