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EXTÉRIEUR DE L’ÉGLISE.

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A la reprise des travaux, au mois de décembre 1719, on commença par élever le portail, qui est du côté de la rue des Fossoyeurs; la première pierre en fut posée par le duc d’Orléans, régent du royaume. Elle est sous la première colonne à droite, en sortant.

Le portail dont nous parlons est décoré de deux ordres de colonnes, l’un dorique et l’autre ionique.

Les deux niches sont remplies par deux statues qui ont dix pieds de proportion, dues au ciseau de François Dumont, sculpteur du roi et de l’Académie royale de sculpture, artiste distingué. Ces statues représentent saint Jean et saint Joseph. Ce portail fut construit sur les dessins de Gittard le fils, auxquels Oppenord fit quelques changements. Lorsqu’il fut élevé avec les deux chapelles de la nef du même côté, on commença, le 13 décembre 1723, l’ouverture de terre pour ce qui restait à fonder. Ici, nous emprunterons au journal de cette époque, le Mercure, la description de la cérémonie qui eut lieu en cette solennelle occasion. «La cérémonie de l’ouverture de terre, pour ce qui reste à fonder, commença par une messe du Saint-Esprit, célébrée par monsieur le curé, après laquelle tout le clergé sortit en procession, suivi des ouvriers, chacun avec leurs outils, et la continua tout autour de l’église. On bénit ensuite le nouvel autel de la chapelle basse de la Sainte-Vierge, et, de là, on revint au lieu où l’on devait ouvrir la terre. Alors monsieur le curé, revêtu de sa chape, accompagné d’un diacre et d’un sous-diacre en tuniques, prirent chacun une pioche, et commencèrent à ouvrir la terre, au chant des psaumes. Leur exemple fut suivi des douze plus anciens du clergé. Monsieur le curé ayant quitté sa chape, et les diacres et sous-diacres leurs tuniques, prirent chacun une hotte, et portèrent à plusieurs reprises la terre qu’ils venaient de remuer, ce qui fut encore imité par le clergé. Tous ceux qui assistèrent à cette pieuse cérémonie la virent avec beaucoup de joie et d’édification; plusieurs, dans les sentiments d’une véritable piété, en versèrent des larmes.» (Le Mercure de décembre 1723, p. 1417.)

Le portail de la croisée, à gauche, fait symétrie avec celui qui est du côté de la rue des Fossoyeurs, et est décoré de deux ordres d’architecture, dont le premier est de quatre colonnes corinthiennes, et le second, de quatre colonnes d’ordre composite. Les intervalles qui existent entre les colonnes sont remplis par les statues de saint Pierre et de saint Paul. Elles ont neuf pieds et demi de proportion; François Dumont les a sculptées. Près de la statue de saint Pierre, et sur la même base, est un enfant qui a un genou sur la pierre angulaire, et tient dans ses mains les clefs du royaume des cieux, que Jésus-Christ promit et confia à saint Pierre. La statue de saint Paul a de même auprès d’elle un enfant qui tient son épée; les deux groupes d’enfants qui sont aux extrémités du fronton sont l’ouvrage de François Dumont. Après la construction de ce second portail, on éleva le côté gauche de la nef, et on posa la première pierre des quatre piliers qui restaient à élever de ce même côté. Ce furent le comte de Clermont, au nom du duc de Bourbon, son frère; les cardinaux de Polignac et de Bissy, M. de la Houssaye, conseiller d’État et contrôleur général des finances, qui posèrent, avec grande cérémonie, ces premières pierres. Enfin, la nef fut achevée en 1738; et c’est à cette époque qu’on commença les travaux du grand portail.

Physionomie des paroisses de Paris : Saint Sulpice et Saint Roch

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