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ALIMENTATION AU SEVRAGE

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Table des matières

BASES PHYSIOLOGIQUES. — BILAN NUTRITIF. — INFLUENCE SUR LA PRÉCOCITÉ

L’époque du sevrage est marquée par deux circonstances indépendantes de la volonté de l’éleveur; le tarissement de la sécrétion lactée et l’apparition des premières molaires chez le poulain (vers le 6e mois).

Lorsque le poulain et la mère vivent ensemble au pâturage, la transition se fait tout naturellement. Ce dernier par esprit d’imitation, pour jouer d’abord, coupe et mâche les herbes les plus tendres, puis peu à peu il prend goût à cette alimentation qui lui devient de plus en plus nécessaire, au fur et à mesure que le lait maternel diminue en quantité.

Quand le poulain est isolé de la mère une partie de la journée, on profite de ces absences pour lui présenter des bouillies claires de farines; cette alimentation alibile, facilement digestible, n’exige pas le travail de mastication. On arrivera à donner 400 à 500 grammes de farine par vingt-quatre heures; mais il est bien entendu que la dose sera très faible au début et progressive dans la suite.

Lorsque le poulain consomme facilement cette bouillie, au bout d’une huitaine de jours par exemple, réduire à trois le nombre des tétées, le matin, à midi et le soir; ajouter un peu d’avoine aplatie ou de fèves cuites à sa ration, jusqu’à en doubler le poids.

La troisième semaine, supprimer encore une tétée, celle de midi, et donner au jeune sujet un kilogramme de foin de très bonne qualité et bien tendre qu’il mangera pendant la nuit. On a commencé depuis un mois à préparer le sevrage, dès lors le poulain ne sera plus conduit à la mère qu’une fois par jour. le matin et la quantité de grain sera doublée. Après huit jours de ce régime, il est définitivement sevré.

L’emploi des aliments complémentaires doit être lentement progressif; il faut éviter avec soin la suralimentation qui entraînerait des troubles digestifs graves. Il s’agit, somme toute, au début, plutôt d’une substitution d’aliments que d’une addition.

Bien que l’appareil digestif ait acquis un développement plus complet que dans les semaines qui suivent la naissance, le coefficient de digestibilité des jeunes sujets pour les aliments d’origine végétale est encore faible; en outre, leur dentition incomplète ne permet pas une mastication suffisante, d’où la nécessité de fournir aux poulains les aliments dont ils ont besoin sous une forme alibile et digeste.

La préparation des aliments a précisément pour objet de modifier les qualités physiques des denrées, de façon à permettre aux organes digestifs d’accomplir leurs fonctions sans fatigue tout en atteignant le plus haut degré d’activité.

L’aplatissage, le concassage des grains augmentent l’appétence et la digestibilité ; en outre, la division des fourrages rend le premier acte de la digestion, la mastication, plus facile et plus rapide.

La cuisson favorise la digestibilité des amylacés; combinée avec la macération, elle élève très sensiblement le coefficient de digestibilité, enfin elle permet la distribution de rations chaudes dont la nécessité à cette période de l’existence est justifiée.

L’addition aux aliments des préparations diastasiques retirées de l’orge germée favorise la transformation de l’amidon en maltose soluble et directement assimilable. L’emploi de ces diastases exige une température inférieure à 40° ; on ne doit donc les ajouter qu’aux préparations alimentaires à peine tièdes.

Savoir combiner dans ce régime mixte les rations lactées et les aliments complémentaires, constitue le secret de l’hygiène à cette période.

Le choix des aliments complémentaires sera basé sur leur teneur en albumine, et sur leur digestibilité.

Les farines constitueront la base de la diététique à cette période; elles serviront de transition entre le régime lacté et l’adaptation au nouveau régime.

Très riches en phosphates, aussi bien qu’en matières azotées, grasses et minérales, elles exercent sur le développement des jeunes animaux une influence remarquable. Ces substances s’emploient mélangées au lait, à l’eau sous forme de barbotages.

La richesse des farines de céréales et en particulier des légumineuses en chaux, en acide phosphorique et en matière azotée, principes qui constituent la trinité physiologique de la croissance, leur fait jouer un rôle important dans l’alimentation du jeune âge.

Réaliser l’harmonie entre la nature des aliments et l’aptitude assimilatrice des sujets; éviter tout changement brusque de régime, observer une grande régularité dans les repas; assurer les exigences nutritives (rapport protéique, adipo-protéique, calcique, phospho-calcique, etc.) tels sont les facteurs de la croissance à cette période.

Toutes ces importantes questions ayant été envisagées dans Comment nourrir le Pur Sang? nous ne faisons que les signaler à l’attention des éleveurs.

Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies

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