Читать книгу Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies - Edmond Curot - Страница 43
MORPHOLOGIE DU NOUVEAU-NÉ
ОглавлениеLe fait le plus saillant qui frappe l’observateur dans la conformation extérieure des jeunes animaux au moment de la naissance, c’est la disproportion qui existe entre la longueur des membres et le volume du corps.
Les poulains qui sont destinés à suivre leur mère dans les pâtures et qui doivent s’alimenter à ses mamelles, pendant qu’elle est debout, naissent haut montés sur jambes, suivant la situation plus ou moins élevée des mamelles.
Les jeunes sont revêtus d’un duvet protecteur plus ou moins épais et, quand il est coloré, il est d’une couleur toujours moins foncée et moins franche que celle qui caractérisera plus tard la robe du sujet. Chez les jeunes, la double prédominance de l’appareil cérébral et de l’appareil digestif est accusée par le volume du crâne qui fait une saillie considérable sur la surface relativement très petite de la tête et par le développement du ventre qui déborde les hypochondres.
A mesure qu’il se développe, le poulain ne reste pas géométriquement semblable à lui-même; la croissance staturale (longueur du corps, pourtour thoracique, taille, etc.) ne se manifestant pas — comme nous le verrons dans la suite — avec la même vitesse, les différentes parties s’établissent dans des rapports plus harmoniques.
Le tronc se développe dans tous les sens, tandis que les membres se renforcent en largeur sans s’allonger, proportionnellement; d’où une plus grande régularité de l’ensemble qui tend à devenir de plus en plus parfait lorsque le jeune sujet réunit toutes les conditions de réussite, conditions ataviales d’élevage, de régime, d’éducation, etc.
Lorsqu’un poulain, se développe dans les conditions les meilleures, on voit peu à peu les masses musculaires se dessiner et dissimuler sous leurs reliefs les saillies d’abord prépondérantes des jointures; la tête s’allonge, le crâne s’affaisse, l’encolure s’épaissit, le garrot sort, le dos se rectifie, la croupe s’étend, la queue se détache, les fesses descendent, la poitrine grandit, le ventre se retire, les organes génitaux se développent, les aplombs se régularisent, et tout l’ensemble de l’animal enfin revêt peu à peu ce caractère d’achèvement et ces belles proportions qui appartiennent en propre au type de l’espèce.
Avec quel intérêt l’éleveur suit les différentes phases de cette évolution morphologique!