Читать книгу Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies - Edmond Curot - Страница 29
III. — PRÉSENTATION TRANSVERSALE
ОглавлениеSOUS TOUTES SES FORMES, IL Y A DYSTOCIES.
La chirurgie obstétricale comporte l’emploi de divers instruments: des lacs, des licols pour maintenir les différentes parties du fœtus et les attirer au dehors, des porte-lacs pour les fixer plus facilement, des crochets, des repoussoirs pour repousser certaines parties du corps; des bistouris pour ouvrir ou amputer certaines régions et diminuer le volume du fœtus, des écraseurs, des scies pour le même but, enfin des treuils pour faciliter les tractions.
Lorsque les tractions doivent être énergiques au lieu de multiplier les aides qui tirent par secousses et sans ensemble, il est bien préférable de se servir d’un treuil qui donne une traction régulière. Il est bien entendu qu’avant d’utiliser ces moyens il importe de s’assurer que le seul obstacle à la sortie du fœtus est une simple question de frottement.
Les opérations obstétricales comprennent la propulsion, la rotation, la version, l’extraction forcée, l’hystérotomie vaginale, l’opération césarienne, l’embryotomie.
La propulsion consiste à repousser le fœtus vers le fond de l’utérus, de façon à dégager l’entrée du bassin et faciliter les changements d’attitude du fœtus.
La rotation a pour but de changer la position du fœtus; elle doit être précédée de la propulsion.
La version a pour effet de modifier la présentation du fœtus, en plaçant en regard du détroit antérieur l’extrémité fœtale qui se prête le mieux à son expulsion.
L’extraction forcée consiste à extraire le fœtus par des moyens de traction violents; au préalable, faire une injection d’huile dans le vagin; diriger le fœtus dans la position qui peut offrir le moins de résistance; les tractions doivent être effectuées dans ce sens; souvent il est avantageux de tirer alternativement d’un côté et de l’autre; elles devront être exécutées sans secousses, soit par des aides ou par l’emploi d’appareils spéciaux.
L’hystérotomie — l’incision de la matrice — permet l’agrandissement du col de la matrice lors d’induration, de spasme, de tumeur de cet organe; c’est une opération in extremis car les femelles qui ont subi cette opération ne doivent plus être livrées à la reproduction.
C’est toujours une opération grave pouvant se compliquer d’hémorragie, de métrite, de péritonite.
L’opération césarienne consiste à ouvrir l’abdomen et l’utérus de la jument pour en extraire le fœtus. Les indications sont nombreuses: torsion irréductible de l’utérus, gestation extra-utérine, présentation transversale, tumeurs du bassin, etc. Cette opération, même faite sous le couvert de l’antisepsie, est toujours très grave et exige l’anesthésie.
L’embryotomie consiste au moment de la parturition à diviser le fœtus en plusieurs parties, lorsqu’on ne peut l’extraire en entier. Elle se fait soit dans le corps de l’utérus même, soit le plus souvent quand le fœtus est déjà engagé dans le vagin; les parties à enlever sont la tête, les membres antérieurs, les membres postérieurs, plus rarement les viscères.
On ne doit y recourir que lors de circonstances graves (difformité, monstruosité, volume disproportionné, mauvaise position du fœtus,étroitesse ou conformation défectueuse du bassin maternel,etc.) et toutes les fois qu’on ne saurait pratiquer la parturition par d’autres moyens sans compromettre la vie de la mère.
L’intervention dans les parts dystociques est des plus délicates; par l’exploration, il est relativement facile de reconnaître la tête, le tronc ou les membres; pour distinguer un membre antérieur d’un postérieur, on se base sur le sens de la flexion au niveau de l’articulation principale, genou ou jarret.
Fig. 2, 3, 4, 5, 6.
Obstacles provenant de présentations dystociques.
Fig. 7, 8.
Obstacles provenant de présentations dystociques.
Pour les femelles habituellement uni pares comme la jument, il faut toujours être très prudent avant de tenter l’extraction forcée d’un fœtus que l’on croit unique. Il faut s’assurer qu’il se présente bien seul, et que l’on ne tire pas, par exemple, sur la tête et un membre antérieur d’un fœtus, en même temps que sur un membre antérieur ou postérieur d’un autre.
Après avoir pratiqué l’exploration, on doit commencer par mettre un lacs à toutes les parties importantes, tête ou membre, qui se présentent à la portée de la main. Ceci a une grande importance, car, si on est forcé à un moment donné, de repousser une de ces parties, il peut être très difficile plus tard de la retrouver et de la placer en bonne position.
Les manœuvres obstétricales ne doivent pas excéder une demi-heure; passé ce délai, dans la majorité des cas, le poulain est mort.
L’intervention dans les parts dystociques a pour but de remettre en bonne position (extension) une partie du fœtus en mauvaise direction (tête ou membres fléchis).
Ces manœuvres des plus délicates étant du domaine de l’obstétrique ne sauraient être étudiées ici; nous renvoyons le lecteur aux traités techniques.
La documentation photographique des plus instructives, insérée dans le cours de ce chapitre, a été empruntée à l’ouvrage de VIOLET et SAINT-CYR; elle fait prévoir — mieux que le texte le plus clair — les manœuvres obstétricales à utiliser dans les parts dystociques et explique la difficulté insurmontable de certaines présentations.