Читать книгу Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies - Edmond Curot - Страница 22

DE LA FÉCONDATION

Оглавление

Phénomènes physiologiques de la fécondation. Actes préparatoires à la fécondation. — Pratique de la monte.

La fécondation est l’acte par lequel chez les mammifères, l’ovule acquiert la faculté de donner naissance à un être nouveau; elle est produite par le rapprochement de l’élément mâle et de l’élément femelle, par suite de leur accouplement en vue de la reproduction. Les conditions dans lesquelles cet acte se produit sont intéressantes à connaître pour se mettre en mesure de régler scientifiquement celles de l’accouplement même, afin d’assurer son efficacité, qui en est le but pratique. Il importe pour ménager le plus possible les forces des reproducteurs mâles que leurs saillies soient toujours fécondantes. Elles ne peuvent l’être que dans les cas où toutes les conditions de la fécondation-sont réunies. A ce titre, leur exposé est donc indispensable.

Toute femelle naît avec un nombre déterminé d’ovules ou petits œufs, dont dépend sa fécondité individuelle; ces ovules sont contenus dans les ovaires, situés de chaque côté de la ligne vertébrale, dans la cavité abdominale, vers la région lombaire, à proximité des trompes utérines.

L’ovule est essentiellement constitué par une cellule à noyau qui en est le germe proprement dit, la cellule germinative, et par le vitellus qui en est la réserve nutritive. A partir de la puberté, moment auquel se manifeste l’instinct génésique, les ovules évoluent sucessivement et gagnent la surface de l’ovaire.

C’est seulement lorsque les ovules ont atteint leur maturité que la vésicule de Graaf qui les renfermait, se rompt et l’ovule, devenu libre, s’échappe pour gagner normalement le fond du pavillon de la trompe utérine et cheminer de là vers l’intérieur de l’utérus, où il se greffera pour se développer en embryon s’il a été fécondé, où il s’altérera et disparaîtra dans le cas contraire. C’est le phénomène de l’ovulution qui coïncide naturellement avec l’apparition des signes extérieurs des chaleurs, des désirs de l’accouplement.

En l’absence de ces signes, il n’y a pas dans les ovaires d’ovules à maturité. La rupture de la vésicule de Graaf produit une sorte de plaie qui se cicatrise en laissant sa trace sous forme d’un corps jaune d’autant plus volumineux que l’ovulation est moins ancienne.

L’élément fécondant ou mâle est contenu dans le fluide spermatique ou sperme élaboré par les testicules. Lorsque par la saillie, le sperme vient à être déposé dans le vagin, les spermatozoïdes profitant du mucus qui lubrifie les parois vaginales, les parcourent en tous sens; ils marchent vers l’ovule et traversent en plus ou moins grand nombre la membrane vitelline, mais le rôle fécondant appartient au premier arrivé ; dans le cas contraire, il y a production d’un monstre double.

Le développement du nouvel être commence à l’instant même où l’ovule a subi les changements que lui impose la fécondation; cette dernière, chez les mammifères s’opère normalement dans l’utérus, les gestations extra-utérines n’infirment pas cette règle physiologique. PRÉVOST et DUMAS dans leurs recherches, ont reconnu que l’œuf des mammifères ne reçoit le contact du sperme que dans la partie inférieure des trompes et le plus souvent dans l’utérus lui-même.

Le lieu de la rencontre des éléments sexuels semble dépendre de la vitesse respective des mouvements qui les portent l’un vers l’autre; quant au moment de la fécondation il dépend évidemment de l’époque de l’ovulation elle-même. Physiologiquement, nous supposons que les ovules sont émis au moment du coït en raison de l’état d’éréthisme où se trouve l’ovaire.

Tels sont sommairement indiqués, les phénomènes intimes de la fécondation indispensables à connaître pour comprendre ultérieurement l’étiologie, le traitement et le prophylaxie de la stérilité.

Galopeurs et trotteurs : Hygiène. Elevage. Alimentation. Entraînement. Maladies

Подняться наверх