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a. — APLOMBS DES MEMBRES ANTÉRIEURS

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Table des matières

1° Aplombs vus de profil (fig. 1, 2, 3, 4). — 1° Une verticale CD (fig. 1), abaissée de la pointe de l’épaule jusqu’au sol, doit rencontrer ce dernier un peu en avant de l’extrémité de la pince.

Si cette ligue touche le sol à une distance plus grande de la pince, ou si la verticale EF (fig. 1), abaissée de la pointe du coude, rencontre les talons, le cheval est dit sous lui du devant (fig. 1, 3).

Cette direction surcharge les membres, fatigue les os, les muscles, les tendons, et expose le cheval à raser le tapis, butter et forger; aussi, est-elle incompatible avec le service de la selle.

Si, au contraire, la ligne CD tombe sur le sabot avant de rencontrer le sol, le cheval est campé du devant (fig. 1, 2). Ce défaut l’expose à la foulure des talons, au tiraillement des tendons, et surcharge l’arrière-main; de plus, il ralentit l’allure, puisque le membre, en se portant en avant, part d’un point plus rapproché de celui où doit s’opérer son appui. Il est à remarquer, enfin, que, le plus souvent, on observe le défaut qui nous occupe chez les chevaux à talons serrés et chez ceux qui ont été fourbus ou qui présentent une déformation quelconque du sabot.

2° Une verticale AB (fig. 1), abaissée de l’articulation du coude (tiers postérieur de la partie supérieure et externe de l’avant-bras), doit partager également le genou, le canon et le boulet, et tomber un peu en arrière des talons.

Si le genou fait saillie en avant de cette verticale et si cette déviation est naturelle, congénitale, le cheval est dit brassicourt (fig. 2,1); on le dit arqué, lorsqu’elle résulte de l’usure (fig. 2, 1).

Si, au contraire, le genou se trouve trop en arrière, il est qualifié de creux, d’effacé ou de mouton (fig. 2, 2).

Quand la ligne tombe trop loin des talons, le sujet est long et généralement bas-jointé (fig. 3). «Cette sorte de parenté qui associe étroitement la longue-jointure et la basse-jointure est facile à comprendre, le paturon devenant de moins en moins colonne de soutien et de plus en plus ressort élastique à mesure que sa longueur augmente().» Cependant, nous avons vu (IIe partie, chap. 11, paturon) que ces deux défectuosités ne sont pas toujours inséparables l’une de l’autre.

Quoi qu’il en soit, les réactions du cheval long et bas-jointé sont plus douces; mais ses tendons se trouvent sans cesse tiraillés et l’usure de ses extrémités est rapide.

Si, enfin, la verticale tombe trop près des talons, le membre est court et ordinairement droit-jointé (fig. 4). Le cheval a alors les réactions dures et est très prédisposé à se bouleter.

2° Aplombs vus de face (fig. 5, 6, 7, 8). — Une verticale CD (fig. 5), abaissée de la pointe de l’épaule, doit partager le genou, le canon, le boulet et le pied en deux parties égales (fig. 5, 1.1).

Quand le membre, dans son ensemble, se trouve en dehors de la verticale, on dit le cheval trop ouvert du devant (fig. 5, 2. 2); son allure devient alors plus lourde, s’accompagne d’un bercement nécessité par le déplacement horizontal du centre de gravité, et il n’est plus propre qu’au service du gros trait lent.

S’il s’agit de la région du genou seulement, celle-ci est qualifiée de cambrée (fig. 6, 1.1). Ce défaut d’aplomb nuit à la solidité de l’appui et à la rapidité des allures.

Si c’est la pince qui se trouve tournée en dehors, le sujet est panard du devant (fig. 8); ce défaut, qui peut tenir à une simple déviation du pied, accompagne le plus ordinairement une déformation du genou et du coude en dedans de la verticale. Dans tous les cas, le talon interne, surchargé, a de la tendance à chevaucher l’externe et à s’écraser; de plus, l’animal se coupe souvent avec la branche interne du fer.

Lorsque, au contraire, le membre, dans son ensemble, est situé en dedans de la verticale, l’animal est dit serré du devant (fig. 5, 3. 3). Ce défaut, généralement dû au resserrement du thorax, expose l’animal à se couper, à s’atteindre, et le rend assez souvent impropre à tout service un peu pénible.

Il est bon de noter, toutefois, que l’étroitesse du devant peut résulter d’un trop grand développement du poitrail entraînant le rapprochement de l’extrémité inférieure des membres, de même que sa trop grande ouverture peut provenir d’un défaut de largeur de la poitrine ou des muscles pectoraux, rendant les membres convergents vers leur partie supérienre, l’extrémité opposée étant en réalité bien placée ou un peu divergente.

Si c’est la région du genou seulement qui se trouve déviée en dedans, on a affaire au genou de bœuf (fig. 6, 2. 2): mêmes inconvénients que le genou cambré.

Enfin, si c’est celle de la pince, le cheval devient cagneux du devant (fig. 7), et l’appui se fait surtout en quartier externe. Considérée comme moins grave que le défaut opposé (panardise), cette déviation du pied expose le cheval à se couper avec la mamelle interne du fer. Le cheval peut également être cagneux du membre ou du pied seulement.

A propos des déviations de la pince en dehors ou en dedans, nous trouvons dans William Day() cette opinion assez nouvelle: «Les pieds doivent être droits; mais, s’ils sont tournés, il est préférable de les prendre tournés en dehors, c’est-à-dire panards, ce qui est un signe de vitesse, que tournés en dedans, ou cagneux, ce qui indique la lenteur.» Sans admettre avec l’auteur précité que la panardise favorise la vitesse, cette assertion nous paraissant être une pure hérésie physiologique, nous devons cependant avouer qu’il n’est pas rare de rencontrer des chevaux panards possédant des allures très vites. Tels la plupart des chevaux arabes.

Le cheval : extérieur, régions, pied, proportions, aplombs, allures, âge, aptitudes

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