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IV

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Élise restait là, saisie, le cœur chagrin. Le petit oiseau lui était déjà devenu cher. Mais surtout elle en avait grande pitié. Ses ailes n’avaient pu le soutenir de la hauteur du sixième étage sur le trottoir. Quand elle-même se mettait à la fenêtre, elle ne pouvait regarder en bas sans vertige. Pour rien au monde elle ne fût descendue maintenant pour connaître le sort de la pauvre petite bête. Elle préférait s’en distraire et s’en alla rapporter la cage vide chez Rosalie, décidée à oublier Pierrot.

Élise s’avouait maintenant à elle-même que dans les premières heures de cette journée elle avait perdu son temps pour un chétif prétexte. Elle se pencha sur Mme Marcelin et l’embrassa. Elle remarqua comme pour la première fois que sa mère, qui aurait pu avoir l’air encore jeune, paraissait âgée, usée. Puisque François lui causait tant de soucis, son autre enfant devait s’efforcer de l’en consoler. Elle s’y résolut avec l’aide de Dieu.

Mme Marcelin vit bien que sa bouderie était passée et sourit à sa fille. Elle ne lui demanda pas pourquoi elle rapportait la cage. Lui montrant leur vieille voisine qui dormait toujours, la respiration haletante:

— Le médecin est venu, dit-elle tout bas. Rosalie ne passera pas la journée.

Élise ne retrouva pas son frère dans leur chambre. Elle se mit au travail avec un cœur soulagé, s’efforçant de regagner le temps perdu.

François était descendu, lui, chercher des nouvelles de Pierrot. Tous les garçons, méchants et bons, ont grand goût pour ces nichées du printemps. Chacun traite à sa manière ce qui lui en tombe sous la main.

Notre garnement ne trouva pas trace du moineau en bas dans la rue, pas même une légère plume arrachée du frêle petit corps. Il s’en alla plus loin, sifflotant, les mains dans ses poches, cherchant comment il pourrait bien tuer le temps, ce qui veut toujours dire en faire un usage détestable.

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