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DES DIAPHRAGMES.

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On doit pouvoir à volonté modérer l’intensité de la lumière illuminante dans l’éclairage par transparence, et pour faire naître dans telle ou telle direction, des ombres qui sont un effet de réfraction; pour cela, on place sur le trajet du faisceau lumineux un écran mobile pourvu d’ouvertures de différens diamètres, dont on amène une plus grande ou une plus petite, suivant le besoin de l’expérience, soit dans la direction même du faisceau, soit un peu de côté, si l’on veut que les ombres soient plus prononcées.

Cet écran, qu’on nomme aussi un diaphragme, peut être placé au dessous de la platine du microscope; c’est alors un disque (pl. II, fig. 4 et b b fig. 3 ) de métal, percé de trous de diverses largeurs, et porté par une tige m (fig. 3), fixée à la platine a, a, et sur laquelle il tourne librement. A l’ouverture de la platine c, est quelquefois ajusté par dessous, un bout de tube ou une pièce en cône tronqué, pour intercepter la lumière qui arriverait latéralement, et l’on fait tourner le diaphragme, jusqu’à ce que la lumière le traverse convenablement. Ce genre de diaphragme, avec ou sans le bout de tube c, est le plus commode, quand on se sert d’un miroir concave pour réflecteur; mais quand on concentre, au moyen de lentilles, la lumière réfléchie par un miroir plan ou par un prisme, il faut se servir d’un écran plus grand, ayant au milieu une ouverture devant laquelle un disque tournant présente un trou plus ou moins étroit, suivant l’effet qu’on veut produire. Cet écran-diaphragme pouvant être placé à diverses distances du réflecteur et de l’objet éclairé, on arrive plus sûrement encore à obtenir des images exemptes de franges, autant que possible.

Un autre avantage que je trouve dans cet écran-diaphragme, c’est d’avoir toujours un de ses trous garni d’une plaque de tourmaline ou de quelqu’autre appareil polarisant, de sorte que, pour observer successivement un même objet dans la lumière ordinaire et dans la lumière polarisée, il suffit de faire tourner un peu le disque de l’écran, pour amener la tourmaline sur le trajet du faisceau de lumière incidente, et de superposer en même tems à l’oculaire du microscope une seconde plaque de tourmaline qu’on a toujours sous la main. On peut également avoir un disque de verre coloré ou dépoli, ajusté à un des trous de l’écran, pour se servir, dans l’occasion, de la lumière solaire ou d’une autre lumière qui serait trop éblouissante.

Il est très important de pouvoir faire varier à volonté, la position et la direction des ombres dans les images transmises par le microscope; c’est pour cela que MM. Georges Oberhaüser et Trécourt ont construit la platine à tourbillon de leur microscope breveté, au moyen de laquelle l’observateur, sans perdre un seul instant, fait passer l’ombre tout autour de l’objet, en faisant tourner l’objet lui-même avec la platine et le corps du microscope autour de son axe, sans remuer le pied de l’instrument qui renferme l’appareil d’éclairage ou le réflecteur.

On arrive cependant bien aisément aussi à varier la position des ombres dans l’image, en inclinant diversement et à plusieurs reprises le réflecteur.

Manuel de l'observateur au microscope

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