Читать книгу Manuel de l'observateur au microscope - Félix Dujardin - Страница 4

PRÉFACE.

Оглавление

Table des matières

J’avais projeté depuis long-tems de publier un traité de micrographie qui pût réunir le triple avantage d’enseigner l’usage du microscope, de montrer exactement par des figures nombreuses, comment on doit voir à l’aide de cet instrument, quand il est bon et qu’on a acquis l’habitude de s’en servir, et troisièmement enfin, de constater désormais, par sa collection de figures, le degré de perfection auquel sont arrivés au moment actuel nos moyens d’observation. Dans ce but. j’avais réuni depuis plusieurs années une quantité considérable de notes et de dessins; mais à l’instant de mettre en œuvre les matériaux, que je croyais plus que suffisans, je me suis aperçu qu’il me manquait encore beaucoup de choses. Soit que, par suite des perfectionnemens que j’ai toujours tâché d’y apporter, mes instrumens fussent devenus meilleurs, soit que moi-même, à force de travail, je fusse devenu meilleur observateur et dessinateur plus habile; je ne pouvais plus me contenter des dessins que j’avais crus assez parfaits quelques années auparavant. Aussi ai-je dû recommencer pièce à pièce presque toute mon iconographie, et cependant encore, je le reconnais, elle présente beaucoup d’inégalités el d’imperfections: cela tient d’une part à la fatigue ou à l’impatience de l’observateur, dessinant lui-même pendant de longues heures, avec l’œil droit, un objet très délicat qu’il voit de l’œil gauche dans le microscope, et que l’état du ciel ne permet pas toujours d’apercevoir avec la même netteté. Cela tient d’autre part à l’impossibilité de bien faire comprendre au graveur, si habile qu’il soit, des détails microscopiques que l’observateur a exprimés à sa manière.

Pour obvier à ce dernier inconvénient, j’avais songé à graver moi-même, comme l’avait fait Lyonnet: j’espérais, par l’emploi varié de divers procédés, parvenir à exprimer sur le cuivre l’image des objets plus exactement que je ne le puis faire sur le papier, par le mélange du crayon, de l’estompe et du pinceau; mais la vie coule trop rapidement pour qu’il soit permis de réaliser de tels projets, et la santé nous manque à l’instant même où nous en sentirions mieux le prix pour doubler notre travail.

C’est donc une œuvre nécessairement encore imparfaite que je livre au public, au lieu de celle que j’avais imaginée. J’ose espérer pourtant qu’elle ne sera pas sans utilité pour conduire quelques observateurs à mieux voir que je n’ai vu moi-même, ou du moins que je n’ai pu l’exprimer dans mes dessins. Si cet espoir se réalisait et si mon travail ne devait pas être stérile, j’entreprendrais bien volontiers de le compléter par de nouvelles séries de planches montrant successivement ou de nouveaux objets, ou les mêmes objets mieux vus ou mieux représentés. Peut-être ainsi arriverait-on plus tard à posséder un atlas micrographique dont les figures pourraient être citées avec confiance, et serviraient à exposer plus clairement une foule de faits en physiologie animale ou végétale, en anatomie et en histoire naturelle.

On est si généralement convaincu aujourd’hui de l’importance des observations microscopiques, qu’il serait superflu d’en faire ici l’éloge; notre ouvrage, du moins, en offrant une énumération détaillée des diverses applications du microscope, montrera l’immensité du champ de recherches où nous pouvons pénétrer à l’aide de cet instrument.

Manuel de l'observateur au microscope

Подняться наверх