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Le Cerasa centre, institut, ou équipe de recherche ? Nous sommes persuadés, à l’instar de Michel Coquery dans sa communication au CS du 02/07/98 et de Jean Copans dans sa communication au CEVU du 28/10/98, que notre Université a dans ce domaine un rôle original et spécifique à jouer. Que notre Université puisse inscrire cette dynamique dans la durée est, nous en sommes convaincus, une voie d’avenir. Le statut demandé pour cette nouvelle structure de l’Université n’est ni celui d’une équipe de recherche, ni celui d’une UFR, ni celui d’un institut, ni celui d’un service commun, mais bien celui d’un centre dont l’Université, dans le cadre de son autonomie, peut estimer utile de se doter, selon l’article 25 de la loi du 26 janvier 1984. Il s’agit de regrouper et de renforcer ce qui existe déjà à l’université, mais de manière éparse, sur le plan de l’enseignement et de la recherche. Ce qui est tout le contraire d’une balkanisation. Faut-il rappeler que les enseignements africanistes dispensés à l’université sont regroupés, depuis près de 15 ans, dans le Certificat de spécialité études africaines ? Nous y avons ajouté, en relation avec le Collège de la recherche, un séminaire pluridisciplinaire ouvert aux étudiants chercheurs (IIe et IIIe cycles) de toutes disciplines. Ce séminaire est intégrable (et intégré) dans plusieurs dispositifs pédagogiques existant dans notre université (cf. dossier CERASA, rubrique enseignements). Sur le plan de la recherche, le Centre a vocation à être un lieu d’articulation et de diffusion (à travers Les Cahiers du CERASA, publication annuelle) des diverses recherches africanistes menées au sein de l’université de façon autonome, en même temps qu’un trait d’union et un espace de rencontre entre les chercheurs. (cf. dossier CERASA, rubrique recherche et publications). Par ailleurs, le CERASA propose 3 nouveaux axes de recherche, autour desquels des équipes de recherche peuvent éventuellement se constituer.

Le troisième champ d’activité du CERASA, assuré par Afrique-Action depuis 1993, a pour objet le développement concret d’actions de solidarité en direction des universités africaines. Ni ONG, ni officine « humanitaire » (encore que ce mot ne puisse être, à nos yeux, méprisant), nous agissons, avec les moyens disponibles, dans le domaine qui est le nôtre (envoi d’ouvrages et de matériels pédagogiques, etc.), afin de favoriser le développement des liens et de la collaboration avec les universités africaines partenaires. Des envois de livres ont été effectués aux bibliothèques des Universités du Tchad et du Rwanda, malgré les nombreuses difficultés. D’autres envois sont en attente par manque de moyens d’acheminement (cf. dossier CERASA, rubrique Afrique-action). Le Centre montre de cette manière toute sa pertinence par rapport à l’option équipe de recherche, aux activités naturellement orientées vers un seul objet. Il n’a pas, pour autant, l’ambition de devenir une quasi-UFR.

1 Cahiers d’études africaines, 104, XXVI-4, 1986, p. 723-743.

2 Ingolf Diener et Olivier Graefe (dir.) La Namibie contemporaine. Les premiers jalons d’une société post-apartheid, traductions faites par Ingolf Diener, Karthala/Unesco/Ifra, Paris, 1999, 417 p. Contemporary Namibia. The First Landmarks of a Post-apartheid Society, edited by Ingolf Diener and Olivier Graefe, Gamsberg Macmillan Publishers/IFRA, Windhoek 2001, 397 p.

3 http://www.ipt.univ-paris8.fr/cerasa/ et la dernière affiche en ligne : http://www.ipt.univparis8.fr/cerasa/SemAA1213-3.pdf.

4 South West Africa People’s Organization, mouvement de libération reconnu en 1976 comme « seul et authentique représentant du peuple namibien ».

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