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CHAPITRE QUATRIÈME.

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Le tableau du désordre.

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SUITE DE LA DISSERTATION

47.

Pour maintenir la santé, non-seulement dans les appareils générateurs, mais encore dans toute l’économie, il est nécessaire que l’acte si important de la génération soit accompli le plus naturellement possible.

48.

Si, au lieu de cela, on abuse, soit par le nombre des rapprochements, soit par la longueur du temps qu’on leur consacre, soit par la manière dont ils s’effectuent, soit enfin et surtout par la perte de la semence, les organes de la femme s’irritent, ils s’enflamment; ils donnent naissance, d’abord, à des produits ou sécrétions supplémentaires destinés à remplacer le fluide normal qui leur a fait défaut.

49.

Sans doute, la nature, en mère sage, veille et travaille sans cesse à la conservation du sujet. Elle fait bien naître, dans ce cas, et pour les besoins du moment, sur les surfaces muqueuses de l’épouse, des exsudations palliatives. Mais celles-ci, sortant du fonds même du sujet, ne viennent pas à son secours.

50.

D’ailleurs, ces exsudations ont un tout autre but, celui de favoriser le glissement des parties.

51.

En effet: partout où il y a des mouvements, il y a aussi des membranes muqueuses ou séreuses, et un produit ou sécrétion destiné à en lubréfier les surfaces.

52..

La lubréfaction des membranes, c’est leur entretien, leur santé, leur vie.

Ainsi, l’œil est recouvert d’une membrane lubréfiée par les larmes qui sont le produit des glandes lacrymales. Les poumons, les intestins sont munis, chacun, de deux membranes, l’une séreuse, l’autre muqueuse, destinées à faciliter leurs glissements.

Tous les mouvements des articulations sont favorisés par un produit spécial, nécessaire à la mobilité et au frottement de leurs surfaces, c’est la synovie.

53.

Il ne faut donc pas être étonné que la membrane muqueuse du vagin soit appelée à fournir à de grandes sécrétions.

54.

Elles sont d’autant plus considérables que les mouvements sont plus fréquents, et qu’elles sont appelées à servir, non-seulement pour le vagin, mais aussi pour le compte de l’organe du sexe opposé.

55.

Lorsqu’il y a exagération dans le service des fonctions, les sécrétions les suivent et sont, à leur tour, exagérées.

56.

Elles épuisent la femme.

57.

Et même, une fois l’habitude prise, elles se continuent à l’état de repos .

58.

L’épouse, ainsi sevrée de son bain local de semence et de l’aura seminalis, ne ressent plus après la lutte, que la lassitude et la fatigue d’un acte générateur incomplet, qui la prive de ce sentiment de bien-être, issu d’une fonction régulière et régulièrement accomplie.

Elle fait ainsi succéder la maladie à la fatigue.

59.

La raison en est:

Qu’on ne saurait se créer à soi-même un secours, et qu’il est nécessaire que ce secours dérive du fonds d’autrui, de l’organe correspondant, et du sexe opposé.

Car on ne crée pas la force, on l’applique.

60.

La raison en est:

Qu’on a porté atteinte au jeu naturel de la fonction, et qu’on a fait appel à une réaction que la nature est toujours prête à opérer, pour relever l’équilibre affaissé, rompu? et qu’elle y a pourvu aux dépens de la propre substance du sujet.

Ce que nous disons là, est applicable, jusqu’à un certain point, à d’autres actes, à d’autres manœuvres, telles que les mauvaises habitudes (manus stuprum), à cause de l’appel que fait l’organe sexuel à l’estomac, pour la réparation du dommage et de l’ébranlement que l’abus vient de causer à toute l’économie.

61.

Rien ne saurait donc remplacer, pour le mari, les mucosités vaginales, et chez l’épouse, le fluide spermatique, dans l’accomplissement des fonctions dont nous parlons.

62.

Le fluide spermatique n’a pas de succédané : Les mucosités vaginales n’en ont pas non plus.

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