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CHAPITRE DEUXIÈME

Table des matières

Examen critique des moyens employés de nos jours pour éviter la grossesse.

Table des matières

28.

Pour éviter la grossesse, plusieurs moyens ont été mis en œuvre. Jusqu’ici, tous se sont montrés plus ou moins défectueux, dangereux, immoraux.

29.

Ils sont immoraux surtout lorsqu’ils ont pour but d’éluder la grossesse, au lieu de l’éviter ou de la régler pour des motifs avouables.

30.

Avant tout, nous ferons à ce sujet une observation. C’est que les moyens actuels, qui vont être, en partie, exposés, sont employés à tout propos, sans règle, sans mesure, sans discrétion.

31.

A ce titre, ils seraient déjà répréhensibles.

32.

Ils ont de plus contre eux, comme on le verra, les plus mauvais effets et leurs dangers pour l’épouse, au point de vue hygiénique ou sanitaire. Mais n’anticipons pas.

Voici quels sont les principaux:

33.

L’abstention pure et simple de l’acte vénérien.

34.

Les actes incomplets, ou l’usage tronqué.

35.

Le rejet de la matière séminale au dehors.

36.

Sa réserve dans les condoms, ou suivant le procédé du docteur Condom.

Ce sont les plus fréquents. Ils sont presque aussi mauvais les uns que les autres. Leurs inconvénients sont, du reste, faciles à démontrer.

Un sentiment bien facile à comprendre nous empêchera d’entrer dans bien des détails, et nous ne dirons pas tout, ici. Il existe même d’autres moyens que ceux dont nous parlerons. Mais, si nous infligeons un blâme à ceux que nous indiquons, afin de pouvoir les combattre, avec combien plus de raison ne flétrirons-nous pas ceux que nous passons sous silence.

Il est certaines bornes qui ne doivent franchir ni l’esprit, ni la science, et Boileau disait:

«Le latin, dans les mots, brave l’honnêteté,

«Mais le lecteur français veut être respecté.»

Nous pouvons affirmer, toutefois, que tous ces moyens sans exception, trompent ou excitent les appareils génitaux de la femme, si ce n’est son organisation entière, sans lui fournir la compensation la plus indispensable à son repos. Nous parlerons, plus tard, de leurs défauts, au point de vue physiologique et pathologique.

DISSERTATION.

37.

Lorsque, pour éviter la grossesse, le médecin conseille l’abstention complète de l’union conjugale, qui, de tous les moyens, est le plus sûr et le moins mauvais; il prive, sinon les deux époux à la fois, du moins l’un d’eux, et expose l’autre à recourir à des secours étrangers.

Eh bien, les secours étrangers ne sont plus le mariage; c’est le célibat dans le mariage, et le célibat introduit par son plus mauvais côté. Je le dis sans rien exagérer.

C’est la régularisation de l’adultère, avec ses conséquences immorales; c’est le divorce dans l’intimité, et se compliquant du consentement tacite, ou de la tolérance forcée et, en tous cas, inqualifiable de la personne empêchée. A moins qu’elle ne l’ignore entièrement.

Si non, la contrainte morale qu’elle subit, dans ces circonstances anormales, ne peut-elle altérer la quiétude et la confiance qui contribuent, pour une si large part, à l’harmonie du ménage?

Et cette position fausse ne rappelle-t-elle pas involontairement le mot de cet auteur si connu:

L’honneur est comme une île escarpée et sans bords,

On n’y peut plus rentrer quand on en est dehors.

Entre l’honneur et le respect de soi-même, n’y a-t-il pas une espèce d’analogie?

Il est douteux que l’esprit puisse conserver, à cet égard une arrière-pensée; mais il est certain que l’état moral d’un sujet influe singulièment sur son état physique.

Passons.

38.

Si les époux, d’un commun accord, rejetten au dehors la matière séminale, ou cherchent à y parvenir, comme cela n’arrive que trop souvent, si, par un effet de volonté, le mari n’achève pas l’acte commencé, d’autres inconvénients graves se produisent .

39.

Nous avons condamné le procédé du docteur Condom; il sera examiné en détail à la deuxième note pratique, p.

Maintenant, sans insister sur la défense de la religion, sans parler de l’Église qui, dans un but louable, quoique différent du nôtre qui est tout médical, impose aux époux la conservation de la matière dans les vases naturellement destinés à la recevoir,

40.

La physiologie explique comment le mari porte à la santé de sa femme un préjudice notable, lorsqu’il prive ses organes du seul fluide naturel destiné à y faire renaître le calme après l’orgasme de l’acte marital, et à y maintenir la santé.

Mais ces faits sont d’une très-haute importance et méritent qu’on s’y arrête quelques instants afin de leur donner le développement nécessaire.

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