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CHAPITRE PREMIER

Table des matières

De la préservation de la Grossesse

Table des matières

CONDITIONS ET MOTIFS

OU CONTRE-INDICATIONS RADICALES.

Le médecin conseille généralement à la femme d’éviter la grossesse dans les cas suivants:

8.

Lorsqu’il la juge nuisible à sa santé.

9.

Lorsque, par suite de sa conformation ou de toute autre cause, le produit de la conception risquerait de ne pouvoir être obtenu vivant et à terme sans danger, soit pour la mère, soit pour lui-même.

Simples retards de la Grossesse.

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A part les cas précédents, il en est encore d’autres où la grossesse peut-être simplement retardée. C’est ce que nous appellerons:

La remise de la grossesse.

Remise des Grossesses.

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CONDITIONS ET MOTIFS

OU CONTRE-INDICATIONS TEMPORAIRES.

Les motifs de ces remises, ou les contre-indications temporaires de la grossesse peuvent être rangés en deux catégories.

La première comprend les maladies et les causes d’affaiblissement qui concernent les parents; la seconde, celles qui concernent les produits de la conception.

A la rigueur, on pourrait encore former une troisième catégorie, où les mêmes causes se rencontrent à la fois chez la mère et chez l’enfant.

Dans la première catégorie viennent se grouper:

10.

1° L’état de délabrement de la santé de la femme, après une ou plusieurs grossesses dont les suites lui ont été préjudiciables.

2° La convalescence des maladies aiguës, alors que le réveil des sens et des organes génitaux exposerait l’épouse adulte à la conception d’une manière presque infaillible, mais inopportune.

3° Enfin, son âge trop avancé, à cause du travail de l’accouchement et dés fatigues de l’allaitement.

Dans la deuxième catégorie, l’âge de la mère vient encore se représenter, mais à un point de vue différent.

La loi française autorise, il est vrai, le mariage d’une fille à quinze ans. Mais il est reconnu par tous les médecins légistes, qu’en général, les produits issus d’un âge aussi tendre ne peuvent être que débiles ou rachitiques, et qu’il est prudent d’attendre, dans ce cas, que la constitution de la femme se soit développée, raffermie; et cela, tant pour elle-même que pour le produit futur de la conception. «Il ne faut pas que

«l’enfant vienne avant que son berceau ne soit

«convenablement préparé, et avant qu’il n’ait

«des attaches suffisantes.»

11.

Il ne faut pas non plus perdre de vue l’état physiologique des époux au moment de la conception, ni oublier que leurs tempéraments et leurs dispositions à certaines maladies se transmettent facilement aux descendants.

Ici viennent se grouper les dispositions aux affections rhumatismales, goutteuses, scrofuleuses, calculeuses, à l’apoplexie, à l’hypocondrie, à l’hystérie.

Et puis viennent: la folie, le crétinisme, le rachitisme, la phthisie pulmonaire, la syphilis, les cancers de l’utérus et les vices de conformation.

12.

Dans les mariages consanguins, les règlements de grossesses sont encore de mise, car les produits qui en dérivent sont exposés à naître chétifs, mal conformés, sours-muets, en un mot dégénérés; si le médecin, qui est presque toujours consulté dans ces cas-là, ne conseille aux époux un régime sévère et approprié à leur tempérament, avant de procéder régulièrement à l’obtention d’une progéniture .

Il eût été préférable que la loi les interdît; elle eût ainsi tranché bien des difficultés qui nous incombent.

Personne n’ignore qu’on se passe souvent du médecin, et cependant, toutes les conditions ci-dessus énumérées ne peuvent être simplement jugées par la famille, car elles rentrent dans les cas de la médecine la plus épineuse.

C’est assez dire qu’ici cette abstention n’est plus permise.

Nous avons passé en revue les contre-indications de la grossesse, et indiqué celles qui en méritent l’exemption et le règlement. Ces cas sont encore assez nombreux comme il est facile de le voir.

Il nous reste maintenant à parler d’un état intermédiaire qui, sans être pathologique, n’en est pas moins anormal, au point de vue de la conception, et constitue, par ce fait, une complication et un obstacle momentané. Il rentre dans notre cadre.

C’est la grossesse pendant l’allaitement.

Et comme les cas de lactation et de grossesse simultanées se présentent encore assez fréquemment, nous croyons devoir nous y arrêter, et en faire l’objet d’une digression.

Bien que livre soit plus spécialement écrit au point de vue scientifique, nous ne perdons pas de vue cependant que c’est surtout aux époux qu’il doit être utile.

Que serait la science sans application? Ce serait l’expérience sans utilité pratique, sans consécration, et scientia in partibus.

L'avenir du mariage, ou L'usage et l'abus dans l'union des sexes

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